26/09/1999 : Communiqué de l’AFADD sur le refus de visa aux avocats de l’opposition

Le Président de la République de Djibouti refuse de délivrer un visa d’entrée à l’avocat de l’Opposition Unifiée pour le procès du 13 octobre.

Les membres de l’opposition de Djibouti seront privés d’avocat lors de leur procès qui s’ouvrira en appel le 13 octobre 1999 au Palais de Justice de Djibouti.

Le Président Ismaïl Omar Guelleh a fait savoir ce matin qu’il refusait de délivrer un visa d’entrée au Bâtonnier Roger-Vincent Calatayud, avocat français des prévenus qui avait fait une demande officielle.

Le 18 août 1999, cette affaire avait fait l’objet d’un renvoi au 13 octobre devant la Cour d’Appel de Djibouti pour permettre aux prévenus d’organiser leur défense.

L’Ambassade de Djibouti en France avait été contactée par le Ministre français des Affaires Étrangères qui, par lettre adressée à l’Association Française des Amis des Démocrates de Djibouti en date du 14 septembre 1999, avait assuré que le visa serait délivré.

Ce matin, 25 septembre 1999, Monsieur Moumin Bahdon Farrah, ancien ministre et membre de l’opposition, a indiqué que le gouvernement djiboutien avait interdit définitivement à l’avocat français librement choisi d’exercer les droits de la défense à Djibouti.

Une fois de plus, le régime djiboutien ne tient pas ses engagements et renforce les moyens illégaux pour supprimer les libertés fondamentales et asservir un peuple tout entier.

L’A.F.A.D.D. demande au gouvernement français d’intervenir énergiquement et exige que les droits de la défense soient respectés à Djibouti conformément à la convention judiciaire qui lie les deux pays.

L’A.F.A.D.D. exige également le rappel par la France de l’ensemble de ses coopérants magistrats français en poste à Djibouti.

Il est enfin demandé une déclaration claire du gouvernement français sur cette situation pour soutenir l’A.F.A.D.D. dans son engagement en faveur des droits de l’homme.