29/03/2000 – Rappel: il y a déjà dix ans que le Canada fait face à un afflux de faux-réfugiés (Extrait de la Presse – Juillet 90)

Le Canada mêlé à une querelle diplomatique et un présumé trafic de réfugiés impliquant le Djibouti

Le Canada trempe depuis plus d’un mois dans une querelle diplomatique impliquant le Djibouti, un petit pays de l’Afrique de l’Est qui organiserait un trafic de réfugiés, selon un ex-diplomate controversé qui demande lui-m^émé l’asile politique.

L’affaire a débuté quand deux diplomates de l’ambassade de Djibouti à Washington ont déserté pour joindre un mouvement politique en exil qui cherche à fuir le gouvernement d’Hassan Gouled Aptidon. Celui-ci dirige sans partage l’ancienne colonie française depuis son indépendance en 1977.

Ali Dahan, un conseiller de l’ambassade de Djibouti, a demandé d’être accueilli comme réfugié au Canada. Il veut s’établir plus précisément à Montréal, où ses enfants pourront continuer à être éduqués au françqis. Abdulim Ali Amartak, l’attaché économique de l’ambassade, a demandé d’être accueili en France.

Les déserteurs ont quitté leurs fonctions en emportant une foule de photocopies de documents et de chèques qui prouvent supposément des tentatives de fraude. Ils affirment que Roble Olhaye, l’ambassadeur du Djibouti aux Nations Unies, aux Etats Unis et au Canada facilite l’arrivée au Canada de riches citoyens du Djibouti, sous le couvert de réfugiés venant d’Ethiopie et de Somalie.

Ils disent que trois cousins de l’ambassadeur vivent maintenant à Montréal, tout comme la femme et les enfants d’un sous-ministre. Le ministre de la fonction publique, Ismael Ali Youssouf, serait lui aussi à Montréal avec l’une de ses deux épouses (la polygamie est permise au Djibouti) et ses cinq enfants, tous enregistrés comme réfugiés politiques de Somalie.

 » La plupart sont des gens de familles très riches, affirme Ali Dahan, qui estime qu’une cinquantaine de ses concitoyens entrent ainsi illégalement au Canada chaque année avec l’aide de l’Ambassade.

L’ambassadeur du Djibouti à Washington a non seulement nié toutes ces allégations, mais déclaré que ce trafic de réfugiés était en fait l’œuvre, entre autres, des deux déserteurs !

 » Ils étaient déjà impliqués dans cette affaire, dit Roble Olhaye, et maintenant ils essaient de salir l’ambassade. « 

L’ambassadeur croit que les diplomates ont effectué plusieurs voyages à la frontière canadienne ces derniers mois pour faire entrer aux Etats Unis des citoyens de nationalité autre que djiboutienne.

L’affaire a aussi une autre saveur politique puisque les deux déserteurs forment une opposition en exil baptisée l’Union des moucements démocratiques.

L’ambassadeur s’est rendu à Ottawa le 5 juillet pour expliquer sa version eu Ministère des Affaires Extérieures. Il a aussi fait de même au département d’Etat Américain. Selon lui, Ali Dahan lance des accusations à qui mieux-mieux pour faciliter son accueil comme réfugié au Canada.

Des diplomates canadiens ont confié que le Canada ne voulait pas s’ingérer dans cette affaire  » domestique « , ajoutant qu’il était très difficile d’obtenir des informations précises sur les prétendus  » faux réfugiés « .

L’ambassadeur a sorti devant les journalistes le dossier personnel de M. Dahan afin, visiblement, de détruire sa crédibilité. Le document est écrit avec un langage étonnant pour une administration publique.

 » M. Ali Dahan, lit-on, a reçu au total, pour des raisons d’insolence, incompétence, rendement nul, caractère agressif, abus de pouvoir, insultes, provocation, mauvaise foi, deux suspensions dévertissement, 13 demandes d’explications, trois notes et trois rapports par ses supérieurs hiérarchiques. « 

A la demande de l’Ambassade, le FBI enquête actuellement sur la disparition de passeports vierges, de rapports financiers et d’une somme de 100 000 dollars US. Les deux déserteurs ont nié être à l’origine de ces pertes.

Connue autrefois sous le nom de Somalie française, le Djibouti est stratégiquement situé à l’embouchure de la mer Rouge, collé sur l’Ethiopie et la Somalie. Selon le dernier rapport du département d’Etat Américain sur les droits de l’homme, les droits individuels sont demeurés en 1989  » étroitement confinés  » dans ce pays de 500 000 habitants.

Note de l’ARDHD :

Aujourd’hui ces faux réfugiés de Djibouti et du Somaliland ont constitué une soi-disante association qui tente de renouer des liens avec le régime dictatorial de M. Guelleh. Prêts à toutes les compromissions, ils mènent des campagnes ‘violentes’ en faveur de M. Guelleh, ils ouvrent des sites Internet, … certains sont invités à Djibouti comme des notables pour cuationner la conférence mort-née de paix pour la Somalie tandis que d’autres recoivent des salaires déguisés.

Les vrais réfugiés ne sont pas dupes et envisagent désormais de collaborer avec la police canadienne pour faire cesser ce trafic indécent.