17/05/2000 – LES ENFANTS MINEURS NE SONT TOUJOURS PAS LIBERES.NOUS PREPARONS UNE MOBILISATION DE TOUTE L’OPINION INTERNATIONALE ET DES GRANDES ASSOCIATIONS EN LEUR FAVEUR.

Notre Association prépare une campagne d’information et des appels d’urgence qui vont être diffusés à toutes les Associations, au Gouvernements européens et aux instances internationales ONU, UNICEF, etc…

D’après les déclarations du Procureur de la République de Djibouti dans le journal officiel « La Nation », ces enfants âgés de 10 à 15 ans ont été condamnés à UN AN de prison ferme pour avoir ‘sniffé’ de la colle et avoir été arrêté, pour certains, avec de petites quantités de Canabis ou de Khat ?

Ces enfants mineurs (probablement orphelins) réfugiés à Djibouti pour fuir la guerre entre l’Erythrée et l’Ethiopie n’ont bénéficié d’aucune assistance de la part des autorités djiboutiennes à leur arrivée. Faute d’une aide, ils étaient seuls, dans les rues de Djibouti, devant assurer leur propre survie …. A 10 ans !

La seule chose qu’a fait le gouvernement dictatorial avec la complicité des forces spéciales de Police et de la Justice, c’est d’arrêter ces enfants et de les traduire devant un Tribunal. Sans aucune gène, le Procureur de la République explique qu’ils ont agi avec discernement …. et qu’ils ont reconnu les faits. Ces enfants parlent-ils la même langue que ceux qui les ont interrogés : ont-ils été frappés, torturés par les suppots du dictateur ?

Ont-ils été assisté d’un avocat au cours de leur procés ? Et quel avocat ? L’un de ceux qui défend le régime et qui en récolte les bénéfices, alors que les fonctionnaires ne toucheront au mieux que deux mois de salaires en 2000 (selon des prévisions sérieuses ..), si la situation continue à se dégrader au même rythme ..

Il est probable qu’ils n’ont jamais été régulièrement à l’école… Qu’ont-ils bien pu comprendre de la procédure diligentée contre eux par le Procureur de la République ? En tout cas, ils n’ont certainement pas été informés des possibilités de recours : appel, etc. ?

Cette situation est intolérable. Les enfants doivent être libérés immédiatement et remis entre les mains d’ONG qui pourront assurer leur sécurité et leur réinsertion, après tout ce qu’ils ont subi.

Nous allons demander aux instances internationales de les représenter afin que des avocats libres et indépendants puissent prendre leurs intérêts en charge ….

Nous sollicitons toute l’opposition djiboutienne pôur que ses représentants interviennent à titre humanitaire en faveur de ces enfants et nous demandons à Monsieur Ahmed Dini qui conduit des négociations avec le pouvoir, de plaider leur cause.