27/05/2000 – LES MEMBRES DE L’OPPOSITION NE PEUVENT TOUJOURS PAS SE DÉPLACER : ILS SONT TOUJOURS PRIVES DE PASSEPORT.

Lancement d’une campagne en leur faveur.

Nous apprenons que les passeports des membres de l’opposition n’ont toujours pas été restitués en dépit des conditions de l’accord-cadre qui prévoyait le retour à un fonctionnement démocratique : liberté de la presse, liberté de circuler ….

Nous étudions la réalisation d’une campagne internationale en leur faveur. Il est inadmissible que des personnalités comme MM Aden ROBLEH, Moumin BAHDON, Mohamed AREF, le Général Ali MEIDAL WAIS, etc.. ne puissent se déplacer à l’étranger, faute de disposer d’un passeport.

Contrairement à ses affirmations de façade, le régime djiboutien durcit ses positions :

il a emprisonné des enfants mineurs dans des conditions inadmissibles,
livrés aux pires sévices dans la prison de Gabode : ces enfants semblent avoir été libérés, mais nul ne sait où ils sont à l’heure actuelle

Depuis le 1er janvier, il ne paye plus ses fonctionnaires, ni les militaires
qui étaient son dernier soutien,

il impose la censure aux journalistes étrangers
qui ‘couvrent’ la Conférence de la réconciliation,

il maintient le blocus alimentaire dans le Nord,

il cède les actifs de L’État à des intérêts étrangers (Port Autonome)

il fait traîner la négociation des accords
dans le contexte de l’Accord-Cadre,
il maintient toujours en détention des prisonniers politiques,
etc….

Que fait-il des frais de fonctionnement de L’État, des recettes encaissés pour la cession des actifs, des subventions et perceptions effectuées pour le compte de la Conférence de Réconciliation. On peut imaginer que ces sommes considérables ne sont pas perdues pour tout le monde … et que M. Guelleh et ses proches empochent et placent à l’étranger des réserves de première importance pour les jours difficiles ….

La société civile est à bout et il serait temps que les grandes nations interviennent pour éviter des événements graves dans ce pays asphyxié par une dictature qui ne gouverne plus qu’en fonction des ses propres intérêts.