09/06/2000 – Répression violente des manifestations contre l’augmentation des transports : 210 personnes arrêtées, en majorité des femmes et des enfants qui sont incarcérés dans des conditions épouvantables. (Communiqué N° 10 de la LDDH)

LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
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NOTE D’INFORMATION N° 10/LDDH/2000

Vendredi 2 juin 2000, un accord est intervenu entre les syndicats des bus et des mini – bus, d’une part et le Ministre de Transport, d’autre part. Il a été décidé d’une augmentation de 10 FD des prix tarifaires pour le transport en commun de la capitale.

Depuis l’augmentation des hydrocarbures et plus particulièrement le prix de kérozène (Pétrole lampant) et celui du prix du transport des bus et des minci- bus, les femmes au foyer de Balbala, du Q7, Q7 bis (l’ancienne Poudrière) et d’Ambouli ont manifesté les 3 et 4 juin, tout en coupant la circulation de certains axes routiers dans ces différents arrondissements.

Depuis hier, la FNP procède à des arrestations. Environ 160 personnes, essentiellement des femmes, des jeunes ainsi que des adolescents ont été transférés au centre de transit de Nagad, et encore aujourd’hui une bonne cinquantaine ont renforcé le lot des détenus à Nagad.

La LDDH est très inquiète pour ces personnes fragiles, surtout en cette période de haute chaleur, elle est très préoccupée des conditions de détention insupportables et du manque grave en eau et en nourriture.

La LDDH demande au gouvernement de prendre des mesures courageuses, tels que par exemple, celle de revenir sur l’augmentation des tarifs des hydrocarbures.

Cette décision anti – sociale mérite une attention particulière et urgente, car le prix du pain risque lui aussi de connaître une hausse en sus de l’augmentation du prix de l’eau, qui s’applique même dans les zones des démunis de Balbala.