12/02/02 Réactions à l’article de Monsieur Ali Dahan.

Note
de l’ARDHD : cet article a suscité plusieurs réactions
que nous publions dans cette rubrique. Il a suscité un
émoi parmi les Djiboutiens émigrés qui
craignent que cet article ne puisse favoriser, aux yeux de l’opinion
des pays d’acceuil, une confusion ou un amalgame entre vrais
et faux réfugiés.

Il
était clair, dans notre esprit en acceptant la publication
de cet article, que la majorité des Djiboutiens réfugiés
sont de bonne foi … sinon à quoi servirait notre combat
à leur côté. Ils ont été contraints
de quitter leur pays, soit pour trouver du travail ou pour exercer
leur métier, soit pour fuir la répression sauvage,
soit pour assurer un meilleur niveau d’économie à
leurs familles.

Nous
pensons sincèrement qu’en dénonçant les
faux-réfugiés (proportionnellement peu nombreux,
comparés aux vrais), M Ali Dahan pourrait chercher à
protèger les vrais .. (réfugiés).

Est-il
normal que des hommes coupables de crimes, de violation des
Droits de l’Homme, de détournement de biens publics utilisent
la bienveillance des pays occidentaux pour couler des jours
paisibles en profitant de l’argent du peuple djiboutien ?

Certainement
pas !

D’autant
plus que certains rajoutent des fonctions d’espionnage à
leur panoplie : ils espionnent les vrais réfugiés
pour le compte de la SDS et de Guelleh, qui peut ensuite ‘se
venger’ sur les familles restées au pays …

Cela
nous le condamnons vigoureusement, car ces faux-réfugiés
(je le répète proportionnellement peu nombreux)
contribuent et contribueront à jetter le discrédit
sur tous : ils doivent donc être dénoncés
par la communauté des Djiboutiens émigrés
afin de clarifier la situation et de conforter leur statut de
victimes de la répression dictatoriale et de la décadence
économique et scolaire organisées. En ne le faisant
pas , les vrais réfugiés prendraient le
risque
d’être assimilés aux faux et qu’on leur reproche
ensuite de n’avoir pas fait leur propre police.

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12/02/02
Pourquoi alerter le monde entier, alors que les fraudeurs sont
une minorité ?

(DDD)

Nous, les Djiboutiens de demain, nous condamnons l’article de
M. Ali Dahan
pour la raison suivante :

Comme vous
le savez le nombre des Djiboutiens qui ont quitté le
pays serait évalué à environ 20.000 personnes.
Leur nombre ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui, on peut estimer
qu’il y a environ 15.000 Djiboutiens et Djiboutiennes au Canada
et aux U.S.A. et 4.000 en Europe.

Je tiens
à préciser que la grande majorité de ces
Djiboutiens ne sont pas issus de la famille, des proches, ni
des membres de la tribu de Guelleh ou de ses Ministres. Ces
Djiboutiens vous parlez dans votre article ne représentent
pas plus de 3% de l’ensemble des immigrés. Les vrais
réfugiés ont quitté le pays parce qu’ils
ne pouvaient pas y étudier, qu’ils ne pouvaient pas se
faire soigner, parce qu’ils ne pouvaient pas y gagner décemment
leur vie ou tout simplement parce qu’ils refusaient la dictature
et la guerre. Ce sont les raisons qui vous ont poussé
à vous établir au Canada, il y a quelques années,
si je ne me trompe pas ?

Donc, nous
vous serions reconnaissants de laisser vivre en paix ces vrais
réfugiés Djiboutiens, qui représentent
l’écrasante majorité et de vous abstenir d’alerter
le monde entier sur le cas de quelques fraudeurs.


Les Djiboutiens de Demain
Hollande

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12/02/02
Lettre ouverte à M Dahan, Président des partisans
de la paix dans la justice pour tous les Djiboutiens.
(Lecteur)

M Dahan,

Je tiens
à vous faire connaître ma réaction au sujet
de vos petits propos qui ont été publiés
dans nos colonnes.

Bien que
vous aviez démissionné de votre poste de diplomate,
je ne suis pas tranquille a l’idée qu’une fois vous vous
êtes rendu à Djibouti bien que vous saviez que
Guelleh avait mis à prix votre tête. Que je sache,
vous n’avez rencontré aucun probléme ni avec la
SDS ni avec les services de Guelleh qui surveillent attentivement
les mouvements des opposants ?

Cela m’inspire
deux réflexions qu’il convient de mettre sur la table.

Cher Dahan,
où en êtes-vous exactement avec Guelleh ? Ne joueriez
vous pas un jeu dangeureux comme l’ont fait avant vous ceux
qui se réclamaient du MJOD et qui étaient en réalité
au service de Guelleh ?

Nous nous
posons la question parce que certaines de vos informations sont
ridicules mais elles donnent froid dans le dos. La pratique
que vous décrivez à nos lecteurs n’est pas nouvelle,
dans la mesure où les opposants qui souhaitaient fuir
le pays n’avaient pas beaucoup de solutions altenatives. La
SDS controlle tout .. Parler était prendre le risque
d’être dénoncé … et donc de râter
son ‘évasion’.

Vous dites
vrai sur un point : le neveu de Dileyta se trouve bien à
Ottawa mais vous dites le contraire sur la présence du
frère de Said Barkhat en sol canadien. Nous sommes au
courant ce que fait Olhayeh, mais les espions de Guelleh à
Ottawa sont dûment controllés par nos soins et
nous ne manquerons pas de rapporter toute activité et
de la transmettre à ce site.

Deuxiement,
je pense qu’il faudrait un petit peu de respect pour une personne
décédée, en l’occurence M Ismail Ali Yousouf,
qui repose désormais dans sa tombe (ses fautes lui seront
demandées, alors il est bien inopportu de rajouter une
polémique stérile). De plus vous êtes resté
en poste, un bon bout de temps aux Etat-Unis …

Pourquoi
n’aviez vous pas démissioné plus tôt pour
protester contre la pratique de la torture qui était
monnaie courante à Djibouti, ce que vous ne pouviez ignorer
?

Pourquoi
n’aviez vous jamais dénoncé le régime de
Gouled qui conduisait le pays au bord du précipice ?

De plus
ce n’est pas Guelleh qui pratiquait la torture mais son frére
décédé (Idriss Omar). Guelleh a tout appris
de son frére :élimination physique, racket, torture,
chantage, etc…). Souvenez-vous, lors d’une visite qu’il effectuait
à Paris, Guelleh avait tellement bu qu’il avait failli
mettre le feu à une chambre de l’hôtel où
logait la délégation djiboutiennne. Croyez-vous,
dans ces conditions que cet homme peut faire quelque chose pour
son pays ?

Il vante,
avec des déclarations fracassantes les mérites
de l’Islam. Depuis quand l’Islam recommande-t-elle de boire
de l’alcool ?

Alors M.
Guelleh….tu crois que l’ange qui est à côté
de toi, n’enregistre pas ce que tu fait ni ce que tu dis..?

Cher Dahan,
je sais que vous êtiez menbre du bureau politique du RPP,
parti de guelleh et que, de ce fait, vous et les autres n’êtes
pas des gens à avoir été abusés.
Vous ne pouviez pas ignorer ce qui se passait alors et ce n’est
seulement qu’aujourd’hui que vous dénoncez les responsables
du régime.

Monsieur
Dahan, qui est M Carl, votre correspondant à Montréal
pour guelleh ou quoi d’autre ? M. dahan n’insultez pas El Barakat
parce que vous n’y connaissez rien (vous suivez bêtement
ce que disent les Américains et leur foutus antennes
: la CNN). Des milliers de gens crèvent chez nos voisin
à cause de gens comme vous qui soutiennent des criminels
de guerre.

Cher Dahan,
nous attendons des précisions et des éclaircissement
sur vos écrits. Sachez que tout ce que vous ferez publier
sur ce site sera analysé par nos soins et fera l’objet
de publication ou de rectification.

Veulliez
M Dahan agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Un
jeune opposant d’Ottawa
principalement de Elmevale.

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Note
de l’ARDHD : avant de publier ces deux réactions, nous
avons transmis une copie à Monsieur Dahan afin qu’il
puisse, s’il le souhaitait, apporter quelques commentaires personnels.
Pour toute réponse, nous n’avons reçu de sa part
qu’un long texte très agressif, dans lequel il est repoché
en particulier à nos publications d’écrire n’importe
quoi. Perplexes, nous nous sommes demandés si M. Dahan
visait aussi ses propres articles dans cette appréciation
peu flatteuse ?

Nous
ne publieron pas ce texte, car l’E-Mail était spécifié
– "personnel" et que nous rejettons les attaques virulentes,
lorsqu’elles ne sont pas étayées par des faits
précis.