21/02/02 M Aloumekani, l’un des plus importants témoins dans l’affaire Borrel, est intervenu de matin sur RTL en Belgique.

Y-a-t-il
eu tentative d’utilisation abusive de ses déclarations
?

Monsieur
Aloumekani a été interviewé par RTL le
21 février 2002, à la suite de ce qui pourrait
avoir été une indiscrétion (concertée
ou non par la Justice française) de policiers français.

La
police française aurait fait état d’une partie
des déclarations de M. Aloumekani dans le cadre de la
commission rogatoire du 8 février. Monsieur Aloumekani
que nous avons joint au téléphone confirme qu’il
a bien dit en fin d’interrogatoire, qu’il n’accusait pas formellement
le Président Guelleh ni les hommes présents, pour
la bonne raison qu’il ne disposait pas d’éléments
suffisants pour porter une telle accusation.

En
s’en tenant à cette seule partie de ses déclarations,
ceux qui ont choisi d’ébruiter partiellement un rapport
d’audition (pourtant protégé, en principe, par
le secret de l’instruction) auraient-ils voulu faire croire
à un retournement de situation ?

Sont-il missionnés par la France pour étouffer
l’affaire et pour blanchir IOG, comme nous le pensons depuis
longtemps ? Incapables de répondre à cette question,
nous la laissons ouverte.

Mais
ce qui est important et ce que M. Aloumekani a confirmé
publiquement dans l’interview ce matin, c’est qu’il a bien été
le témoin d’une conversation au Palais Présidentiel
(entre plusieurs hommes qu’il a parfaitement identifiés),
dans laquelle il a bien été question de l’élimination
du juge Borrel (le petit juge fouineur) et du registre de passage

Il
ne revient pas sur sa déclaration initiale. Bien au contraire,
il la confirme. Simplement avec un sens des responsabilités
que nous saluons, il s’estime incapable d’accuser formellement
Guelleh et ses sbires dans ce qui pourrait être l’assassinat
Dun juge français. Après tout, il est témoin
Dun événement qu’il a rapporté aux juges
français. C’est aux juges français qu’il appartient
de prononcer ou non des accusations, pas à un témoin.

Cela
dit, la façon dont la justice française semble
prendre les choses : l’extrême habileté pour sélectionner
des petites phrases en dehors de leur contexte et pour les rendre
publiques (de façon indirecte) pourraient nous laisser
penser que l’indépendance des magistrats est assumée
de façon particulière. Mais il est vrai que nous
sommes des gens mal intentionnés qui racontons n’importe
quoi ….

Le
mécanisme d’étouffement français est-il
toujours en action ? (Cf
notre information du 5 mai 2000)

La
France chercherait-elle, comme nous le laissons entendre depuis
plusieurs semaines; à protéger Guelleh, pour qu’il
maintienne son régime dictatorial et criminel ?

NB
: Monsieur Aloumekani a souhaité que cette précision
soit publiée sur notre site, afin que sa déclaration
ne soit pas exploitée sous un aspect tronqué et
trompeur qui aurait pour résultat de faire croire à
l’inverse de ce qu’il a dit ….