09/03/02 Réponse de Jacques Cheminade, candidat à la Présidence de la République française.

Objet
: Quelle devrait être la position du gouvernement français
face aux régimes qui violent les D.H., en particulier
celui de Djibouti ?
Réponse de Jacques Cheminade

1) Votre
question dépasse de loin le cas de Djibouti. Partout
la France tient des discours généraux et généreux
concernant les D.H., le développement économique
et la justice sociale, mais ce ne sont que " paroles gelées
". Par exemple, la part de notre PIB que nous affectons
à l’aide au développement dépasse à
peine 0,3 %, alors que nous nous étions engagés
à arriver à 0,7 %, et même 1 % à
la conférence de Rio.

A Djibouti,
avec notre présence, il suffirait simplement de vouloir
arrêter les abus et les crimes. C’est tout aussi simple
: les responsables de notre pays ne veulent pas. Nous avons
les moyens, nous n’en faisons pas usage.

2) L’Afrique
est abandonnée, comme les juifs ont été
abandonnés au cours de la Deuxième Guerre mondiale
ou comme les Palestiniens sont abandonnés aujourd’hui.
C’est honteux. Il n’y a même plus d’Etat, mais des sections
de territoire occupées par des milices (cas extrême
de la RDC) pour piller les matières premières
et les produits miniers.

Il faut
un nouvel ordre économique international qui rétablisse
la priorité du travail, de la production et de la justice,
non le système actuel de spéculation, de profit
à court terme et de pillage, accompagnement policier
et militaire compris.

Je me bats
contre tout cela.

Jacques
Cheminade