19/03/02 Pourquoi le juge Borrel aurait-il été assassiné ? (Témoignage d’un lecteur sous sa responsabilité)

Note de
l’ARDHD : un lecteur, apparemment concerné et bien informé
nous a transmis ce témoignage que nous publions avec toutes
les réserves possibles. Nous n’avons aucun moyen de vérifier
ni les faits ni les accusations potentielles que notre Association
ne porte pas. Si nous avons quand même décidé
de le publier, c’est parce qu’il présente une version cohérente
des événements qui auraient pu conduire à la
mort du Juge Borrel. Nous laissons aux lecteurs le soin de se forger
leur opinion et de nous adresser s’ils le souhaitent des rectificatifs
ou des confirmations. Le reste appartient à la Justice qui
suit cette affaire.

Avant de commencer,
je tiens à présenter mes condoléances aux familles
des deux djiboutiens morts dans l’écrasement de leur avion.
Qu’ALLAH, les accueille dans son paradis.

Encore une mise
en scène du frud-guellien pour torpiller la réconciliation
et pour détourner l’attention des Djiboutiens de l’affaire
du juge qui aurait pu avoir été assassiné sur
ordre de Guelleh.

Je viens de lire
notre journal et je tiens à remercier tous ceux qui ont travaillé
pour que notre site soit opérationnel et nouveau.

Le FRUD vient
encore de se diviser pour la seule raison du fric et pour plaire au
Prince qui pourrait être rattrapé par l’histoire (affaire
Borrel). Guelleh ne veut pas que le peuple djiboutien sache qui aurait
pu commanditer l’assassinat du Juge Bernard Borrel.

Le juge Parlos,
qui est venu à Djibouti, devrait aussi se rendre en Érythrée
parce que ce pays abrite un dénommé Awaleh Guelleh Assoweh
qui était présent lors de la discussion entre les barons
du crime. Le juge et Madame Borrel ne trouveront rien à Djibouti
sauf des déclarations anodines pour affirmer que personne n’a
rien vu ni entendu, même Moumin Bahdon Farah qui était
à l’époque Ministre de la Justice après son coup
manqué contre l’actuel Président de l’Assemblée
nationale, M Said Ibrahim Badoul.

Madame Borrel,
je vous conseille de vous renseigner pour savoir où est passé
le Sergent Mohamed Hassan Farah qui était emprisonné
avec Awaleh Guelleh. Lors de la visite du Président érythréen
M Afworki, Guelleh avait demandé aux services secrets érythréens
de surveiller de près Awaleh Guelleh. On dit qu’il est en train
de constituer un nouveau front Issa contre la dictature mise en place
et soutenue par la France.

M. Parlos vous
devriez poser des questions à l’Ambassadeur de France de l’époque,
M Jean-Marie Momal (1995-1997) qui a été remplacé
ensuite par M Bernard Le Tourneau (qui était avant en poste
en Arabie saoudite).

Historique
de ce décès et ce que je sais.

en septembre 1990, un attentat est perpétré à
Djibouti par l’actuel homme fort du régime M Guelleh. C’est
à la suite des terribles combats qui opposaient Issa et Gadaboursi
en Somalie du nord, que les troubles ont éclaté. Ces
combats étaient tellement féroces qu’il y a eu des échos
jusqu’à Djibouti (il y avait déjà eu la même
bataille en 1949).

l’Armée
nationale djiboutienne avait participé à ces combats
sous l’autorité du Colonel Zakaria Cheik Ibrahim. Le gouvernement
avait décidé de punir les Gadaboursi qui étaient
à Djibouti puisque chaque parti soutenait sa tribu.

M Guelleh avait
alors imaginé, au cours d’une réunion secrète
qui avait eu lieu dans une maison blanche, prés de l’0ued d’Ambouli
et l’actuel pont italien, que le sang Issa devrait être vengé
coûte que coûte

C’est alors qu’à
Djibouti, on a enregistré des exactions, des tueries ainsi
que des bagarres qui ont éclaté dans chaque quartier
de la capitale (bien orchestrée par Guelleh et par son frère
Idriss). Les quartiers les plus chauds étaient : Balbala, Carton,
Quartiers 6 et 5 et enfin Quartier 7.

Guelleh aurait
imaginé de faire commettre un attentat contre les intérêts
de la France pour accuser les Gadaboursi. Le Ministre de l’Intérieur,
de cette époque, M khaireh Allah Arred (dit Kayreh Pakistan)
était, en haut lieu, le seul à ne pas être au
courant de ce plan diabolique.

La place où
avait eu lieu l’attentat était gardé par des agents
de la FNS (actuelle FNP). Le Général Yacin Yabeh était
parti 24heures plus tôt et il avait laissé le Commandement
par intérim au Colonel God ainsi qu’à l’officier d’origine
arabe Ali Hassan.

Après l’attentat,
le Colonel God avait été placé aux arrêts
de rigueur, tandis que le Commissaire Ali Ibrahim Goudal était
suspendu de ses fonctions. Alors l’enfer s’est abattu sur la communauté
Gadaboursi de Djibouti.

Les anales de
l’histoire doivent être consultées. C’était un
septembre noir .tous les gens ont été torturés
à la Villa Chistophe, à la Brigade nord, à la
Brigade d’Ambouli et enfin dans les Brigades 3, 4 et 5.

Souvent ceux qui
torturaient avaient des liens de parenté avec ceux qui souffraient
et qui subissaient, mais la furie, lorsqu’elle est lancée,
ne connaît pas de limites. Le Ministre Gadaboursi, M Souleiman
Farah Lodon ne pouvait pas parler s’exprimer, de même que M.
Elabeh. Je tiens à dire que la tribalisation avait atteint
alors un seuil critique et que le pays frôlait la guerre civile.

Nous tenons à
remercier les habitants d’Arhiba (qu’Allah les aide) pour l’appui
qu’ils ont donné aux jeunes Gadaboursi qui fuyaient la torture
et la répression sauvage de Guelleh (En les cachant, ils ont
sauvé des dizaines de jeunes d’une mort programmée).

Compte-tenu du
fait que les Gadaboursi n’étaient pas responsables de cet attentat
et que la France exigeait que l’on trouve les auteurs de cet attentat,
le Juge Borrel est venu à Djibouti.

Le pouvoir de
Guelleh n’a pas pardonné non plus aux frères Afars,
d’avoir protégé les jeunes Gadaboursi et il a organisé
la tuerie d’Arriba, le 18 décembre 1991 (bien calculée).
Guelleh savait bien manœuvrer. Pour contrer le rapport
d’Amnesty international, il a distribué de l’argent sale à
ceux qu’il avait torturés.

C’est à
ce moment qu’a commencé l’exil forcé pour des centaines
de Djiboutiens qui ont émigré au Canada et en Hollande
(en Hollande, j’ai rencontré des gens qui avaient été
torturés sur ordre de Guelleh.

Le Juge Borrel
est venu à Djibouti pour demander à voir et à
discuter avec les torturés et pour préparer un rapport
à remettre au Parquet de Paris. Guelleh
avait été averti des agissements de ce Juge. Les Services
secrets djiboutiens filaient de près le Juge Borrel qui continuait
tranquillement son enquête et qui avait en main des preuves
claires de la culpabilité de Guelleh dans l’attentat du Café
de Paris.

Posez donc la
question à l’Ambassadeur de l’époque M Claude Soubeste
qui a été remplacé ensuite par M. Régis
de Benenet. Le Ministre de l’époque M. Moumin Bahdon Farah
en savait quelque chose. M Guelleh ne supportant pas que ce juge vient
fourrer son nez dans les affaires de l’État, il aurait décidé
de l’éliminer avant que celui-ci ne puisse rentre en France
avec son rapport pour le Parquet de Paris. Le Ministre de l’Intérieur
français, M. Charles Pasqua devrait lui aussi savoir des choses
sur l’assassinat du Juge Borrel.

Pour Guelleh,
il était urgent d’agir avant que ce Juge ne parte. Je me suis
souvent posé ces questions :
Pourquoi Guelleh aurait-il fait supprimer ce Juge et pourquoi lui
? Beaucoup de juges sont passés au pays et ils n’ont jamais
été inquiétés, mais pourquoi celui-la
?.

Le Juge, s’il
était rentré à Paris, aurait du ouvrir une instruction
judiciaire contre Guelleh et celui-ci n’aurait pas pu se présenter
aux élections de 1999. La France, vu ce dossier, aurait exercé
des pressions terribles sur le vieux Gouled pour qu’il livre Guelleh
à la Justice française comme l’avait fait le Soudan
avec Omar el Bachir en livrant le terroriste Carlos. Guelleh ne voulait
pas devenir Carlos et il aurait alors imaginé cette mascarade.
Les gens qui savaient quelque chose sont avec lui comme le Président
bidon du PND M Mahdi ainsi que Houmed Souleha, l’ancien Président
de l’Association des Droits de l’Homme et des Libertés (il
est passé plusieurs fois par la Villa Christophe pour avoir
trop parlé sur RFI)

Aujourd’hui le
courant de l’histoire pourrait rattraper ce dictateur et qu’ALLAH
l’attende lui aussi dans la tombe pour régler bien des cas.
Madame Borrel, votre mari n’est pas mort pour rien et sachez que la
Communauté des Djiboutiens exilés est avec vous et vous
soutient.


Parmi ceux qui auraient pu être les commanditaires du
septembre noir et de l’attentat :

Ismail Omar Guelleh

Hassan Saïd
Colonel Hoche (décédé)
Comnadant Mahdi
Sous Lieutenant Iftin "père"
Député Djama Djilal
Général Yacin Yabeh
Djama Ali Guelleh (il a ordonné de couper le courant à
cette heure )
Moumin Bahdon Farah
Ismail Guedi Hared
Aden Chideh
Général Zakaria
Hassan Gouled (ancien Président)
Député Djama Aouled
Commissaire Salah Omar Hildid
l’entrepreneur Idriss Gahoundé importateur de Mitsubishi

Je laisse le soin
au juge d’interroger tous ces personnages. Que la justice suive son
cours librement.


Un torturé de Guelleh
qui a fui, pour se réfugier en Hollande.