24/03/02 Radio-trottoir. Un court-circuit entre les deux premiers ?

La
rumeur nous informe que le courant ne passerait plus entre les deux
premiers : Paulette (première dame) et Dileyta (Premier des
Ministres). A l’origine de cette guerre larvée, un incident
tribal.

Des femmes d’une
ethnie auraient agressé violemment et en groupe, une femme
d’une autre ethnie. Les hommes de l’ethnie de cette dernière
auraient lancé une contre-offensive à titre de représailles.
Ils auraient molesté vigoureusement les agresseuses …

Tout cela sent
malheureusement le tribalisme qui est un fléau à Djibouti,
mais qui est soutenu par un pouvoir qui a tout intérêt
à diviser pour régner encore quelque temps.

La police a procédé
exclusivement à l’arrestation des agresseurs. Le Premier des
Ministres aussitôt informé, aurait fait libérer
sur le champ les agresseurs, car il aurait plus de sympathie pour
leur ethnie…. Il aurait estimé que l’affaire devait se régler
devant les conseils tribaux …

La première
dame a couru se plaindre chez son mari, car elle est plus proche de
l’ethnie des agresseuses et elle aurait obtenu la remise en prison
des agresseurs. Du coup, elle se serait plaint du Premier des Ministres
et elle lui aurait fait dire qu’il n’était pas inamovible et
qu’en septembre ou octobre, il aurait peut-être l’occasion de
retourner à ses précédentes occupations.

Si cela se vérifiait,
Dileyta n’aurait pas tenu très longtemps. Est-ce sa faute ?
Comme son prédécesseur, il intervient peu et il ne communique
pratiquement jamais en public. Prend-il des décisions importantes
? Certainement pas, car comme chacun le sait, le Premier des Ministres
à Djibouti ne dispose pratiquement d’aucun pouvoir. Il doit
suivre le Chef et approuver toutes ses décisions. La meilleure
preuve est donnée par cet exemple …. Il avait pris une décision
importante, le malheureux !

En tout cas nous
ne félicitons aucun des agresseurs des différentes tribus
concernées, car la sauvagerie ne résoudra pas les problèmes
de Djibouti et elle ne fait que contribuer à renforcer le pouvoir
du dictateur. On ne va quand même pas critiquer Guelleh, pour
une fois qu’il remet des agresseurs entre les mains de la Justice.
Encore devrait-il être équitable (ce qu’il n’est jamais,
bien sur !) et faire de même avec les agresseuses.