02/04/02 COMMUNIQUE DU FRONT POUR LA RESTAURATION DE L’UNITE ET DE LA DEMOCRATIE – FRUD

COMMUNIQUE

Le communiqué
de mise au point du 17 mars 2002 signé par Ali Mahamadé
au nom du FRUD armé appelle de notre part les éclaircissements
suivants :

1 –
SUR L’AUTEUR DU COMMUNIQUE :

D’où
sort Ali Mahamadé qui n’était connu, ni comme
membre, encore moins comme dirigeant du FRUD armé ?
A quelle date a t-il été intégré
et par quelle instance a t-il été nommé
porte parole du FRUD armé ? Cette nomination surprise
ne confirme t-elle pas la démarche anti organisationnelle
de M. Dini ?

2 –
SUR LES CONSULTATIONS DES INSTANCES DIRIGEANTES DU FRUD PAR
AHMED DINI

a. Contrairement
au communiqué d’Ali Mahamadé, Ahmed Dini a signé
l’accord de ‘paix’ du 12 mai 2001 sans l’aval des instances
dirigeantes du FRUD. Seule une personne étrangère
aux structures du FRUD pouvait être mise à contribution
pour signer une telle contre vérité. Ahmed Dini
a reconnu publiquement à la conférence du Forum
Afar qui s’est tenu en Suède du 19 au 21 décembre
2001 qu’il avait pris seul la décision de signer le
traiter du 12 mai 2001, ajoutant qu’il avait mis entre parenthèses
les instances dirigeantes du FRUD pour qu’elles n’empêchent
pas la conclusion de cet accord.
b. Il n’y a pas eu de réunion extraordinaire du conseil
central le 22 mai à Garbanaba. Monsieur Dini s’est
juste contenté de faire un discours d’une demi-heure,
provoquant d’ailleurs des protestations énergiques
des cadres militaires.
c. Il n’y a pas eu non plus un Congrès extraordinaire
à Awas le 5 et 6 avril 200, il y a eu tout juste une
réunion du Conseil central qui a donné manda
à une délégation dirigée par Dini
pour négocier avec le Gouvernement.
d. Conformément à ce mandat, 4 propositions
importantes élaborées par 4 commissions, ont
été présentées à la partie
gouvernementale. Le chef de l’Etat a rejeté d’emblée
les réformes démocratiques et institutionnelles
ainsi que celles relatives aux Forces Armées et à
la Sécurité.

En acceptant
de signer un accord réduit à la portion congrue
ne contenant que le texte de décentralisation (avec
des modifications) et celui de la réhabilitation, Ahmed
Dini n’a pas respecté le mandat et les instructions
du Conseil central, et a refusé de soumettre un tel
accord au débat démocratique au sein du Frud.

3 –
DE LA REALITE DES ASSISES NATIONALES DU FRUD DU 5 ET 6 MARS
2002 DANS LE DISTRICT DE TADJOURAH

Avec la
foi d’un charbonnier Ali Mahamadé clame qu’il n’y a
pas eu de réunion du FRUD dans le District de Tadjourah
le 5 et 6 mars 2002, pour la simple raison qu’elle n’a pas
eu d’écho à Djibouti ville. Il peut y avoir
des dizaines de réunions, des assises dans cette région
sans que la ville de Djibouti ne vibre d’écho. Bien
sûr, on n’arrive pas à ces réunions en
voiture, ou en hélicoptère en informant la RTD.

Non seulement
les Assises nationales du Frud se sont déroulées
le 5 et 6 mars 2002 dans la région de Tadjourah, mais
elles furent précédées par d’autres réunions
en plusieurs endroits y compris dans la capitale.
Que cela se passe dans la discrétion et n’éveille
pas les Oreilles du pouvoir et des opposants de la Capitale
est plutôt un signe de maturité des militants
aguerris.

4 –
SUR LA LEGITIMITE DES LUTTES CONTRE LA DICTATURE

Il est
regrettable que le communiqué reprenne à son
compte les antiennes chères au pouvoir : Ceux qui essaient
de s’opposer au régime seraient insensibles à
la misère et au drame de la population. C’est l ‘éloignement
spatial qui expliqueraient leur volonté de combattre
le régime.

Le peuple
djiboutien est fatigué de cette dictature, de cette
équipe prédatrice qui affame, opprime et agresse
la population. Aux violences féroces de l’Etat qui
s’exercent d’une façon ininterrompue depuis 25 ans,
la résistance populaire est un combat juste, légitime
et nécessaire.

Comme
dit un vieux proverbe africain ‘on ne peut pas se défendre
contre l’attaque d’une bête sauvage les mains nues’

Au lieu
de nier l’évidence, de gloser sur la réalité
des Assises Nationales, de disserter sur la guerre ou la paix,
Dini qui est la dernière victime de l’intransigeance
de ce régime, serait mieux inspiré de s’atteler
à la création et à la reconnaissance
de son parti (Front des Républicains Unis), s’il veut
encore peser sur l’évolution de ce pays.

Le FRUD,
quant à lui, fidèle à sa ligne politique,
grâce à la détermination de ses combattants
courageux, de ses cadres clairvoyants a pris ses responsabilités
en continuant son rôle historique dans la transformation
de cette citadelle clanique en un pays démocratique.

Notre
mouvement ne se trompe pas de cible, son seul adversaire est
le régime d’Ismaël Omar Guelleh qui constitue
un obstacle à toute transformation démocratique.


Fait à Mineapolis le 24 mars 2002-04-02

ALI
CHEHEM
Chargé de Communication du Comité provisoire
du FRUD

Contact
: 001 7635029308