02/04/02 Madagascar : un nouvel article de Jean-Luc Raharimanana, il dit mieux que moi ce qu’il y a à dire. (Envoyé par Survie)

L’"Amiral"
a fait sauter les ponts conduisant à Tana. L’armée
nationale est désarmée, les régiments
des forces d’intervention sous le commandement direct de Ratsiraka
sont armés. Une tentative de constituer des milices
est amorcée.

On comprends
aisément l’ensemble de la situation, et la stratégie
conduite par le représentant de Ravalomanana en Europe,
à Paris notamment (Mamy Andriamasomanana). Ce dernier
commence tout juste à sortir de la "discrétion
diplomatique" et à communiquer (cf conférence
de presse vendredi à Paris). Inquiétude cependant
de mise. On attend de la Communauté Internationale
qu’elle reconnaisse l’autorité de fait de Ravalomanana
(quoi qu’on en pense par ailleurs, là n’est pas la
question).

Quel est
l’élément principal qui détermine la
réticence française à l’égard
de Ravlomanana ? Pour des raisons que je comprends, son représentant
n’y répond pas publiquement pour l’heure. Je suis certaine
qu’il s’agit que ne vienne pas au pouvir (en Afrique, en l’occurence
l’Afrique qui donne à l’ouest sur l’Afrique et à
l’est sur l’Asie) une personne non "contrôlable".
Car, entre nous, Ravalomanana n’est pas un "gauchiste
perturbateur de la quiétude internationale"..
peut-être seulement une personne "indépendante",
de celles qu’"on" n’aime pas ici.

Et la
grande presse française présente l’affaire comme
un bras de fer entre la peste et le choléra ! La volonté
du peuple malgache n’est pas un sujet.

L’article
de Raharimanana a été soumis à Libération,
sans obtenir de réponse. Face à la difficulté
de le faire publier, au nom de Survie, je le fais connaître
le plus largement possible.