08/05/02 Avec un culot inouï, Guelleh s’emmêle les pieds dans ses contradictions. Maintenant il donne l’ordre de braver ses propres interdictions !

Pour la
soi-disant défense de sordides intérêts
personnels (trafic de cigarettes en particulier en partenariat
commercial avec son ami Boreh) Guelleh a décidé
unilatéralement la fermeture de la frontière
djibouto-somalilandaise.

Cette
mesure invraisemblable et inadmissible (qui a été
dénoncée par de nombreux observateurs) contraint
maintenant les Djiboutiens à subir un calvaire pour
rendre visite à leurs proches de l’autre côté
de la frontière. Elle pénalise aussi fortement
le commerce non seulement du Somaliland mais aussi de Djibouti,
qui aurait pourtant grand besoin d’oxygène dans le
contexte économique actuel, conséquence de l’avidité
sans bornes de l’équipe dirigeante.

En dépit
de cela, le génie de la Corne de l’Afrique a demandé
à une délégation de parlementaires de
braver sa propre interdiction et de se rendre au Somaliland
pour le représenter aux obsèques du regretté
Président Egal.

Il ne
faut pas manquer de culot et il faut en plus être dépourvu
du sens de l’honneur pour prendre une telle décision.
Guelleh semble totalement affolé : il se contredit
lui-même en donnant l’ordre de braver aujourd’hui ce
qu’il a interdit la veille. Que va-t-il tenter dans les prochaines
semaines ?

La réponse
légitime est arrivée très vite. La délégation
de Guelleh n’a même pas été autorisée
à atterrir ! Nous ne pouvons que féliciter les
Autorités du Somaliland pour leur réaction conforme
à l’honneur et à la dignité.

Il faut
rappeler que ces problèmes ne concernent que Guelleh
et son équipe. Nous sommes certains que les Somalilandais
ne visaient pas le Peuple djiboutien avec lequel ils entretiennent
des relations ancestrales fondées sur l’assistance,
la générosité et l’amitié. N’ont-ils
pas aidé les opposants à la colonisation française
? Guelleh semble l’avoir oublié un peu vite.

De plus
les deux peuples ont de nombreux liens familiaux et commerciaux
qu’aucun dictateur ne pourra rompre.

__________________________________________________

AFP International
– Mardi 7 Mai 2002 – 14:22 GMT – 16:22 Heure Paris

Une
délégation djiboutienne interdite d’accès
aux obsèques de M. Egal.

DJIBOUTI, 7 mai (AFP). La "république auto-proclamée"
du Somaliland (nord-ouest de la Somalie) a refusé lundi
la participation d’une délégation djiboutienne
aux obsèques de son "président" Mohamed
Ibrahim Igal, a rapporté mardi l’Agence djiboutienne
d’information (ADI).

"Les autorités de la région administrative
du nord-ouest de la Somalie ont refusé d’accorder l’autorisation
d’atterrissage à l’avion conduisant la délégation
djiboutienne venue assister aux obsèques", a précisé
l’ADI. La délégation était conduite par
le premier vice-président de l’Assemblée Nationale,
Idriss Harbi Farah.

"Les
raisons de ce refus demeurent jusqu’à l’heure obscures",
a ajouté l’ADI.

Le chef
de l’Etat djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, avait envoyé
un message de condoléances dès l’annonce du
décès de M. Egal au vice-président Dahir
Riyale Kahin, investi depuis comme nouveau président
du Somaliland, a rappelé l’agence.

La République
de Djibouti s’est toujours refusée à reconnaître
l’indépendance du "Somaliland", qui n’était
pas reconnu par la communauté internationale.

Les relations
entre Djibouti et le "Somaliland" voisin ont toujours
été plutôt tendues, avec de fréquentes
fermetures du poste frontalier puis l’arrêt du trafic
commercial et routier.

Elles
se sont détériorées un peu plus depuis
l’initiative lancée par Djibouti en mai 2000 pour l’organisation
de la conférence de réconciliation nationale
somalienne d’Arta.

kh/gv/alm
tmf