09/05/02 Je pense la tragédie a été évitée de justesse. Alors je conseillerai aux Afar ainsi qu’aux Issas d’Éthiopie d’éviter de tomber dans le piège tendu par des mains étrangères qui sont l’ Érythrée… et Djibouti… (Lecteur)

.Je
voudrais réagir a la lettre ouverte adressée
au Premier ministre d’Éthiopie…

Je répondrai
en son temps à la lettre qu’Adan Bodaya aécrite
au Premier ministre de l’Éthiopie.

Mais,
par la même occasion, je voudrais informer à
vos lecteurs sur les points suivants que l’expéditeur
de la lettre ouvert au Premier ministre éthiopien a
omis(oublié) de citer :

1. La
Constitution du Gouvernement fédéral éthiopien
a établi les frontières entre les différents
Etats de la Fédération éthiopienne. Tous
les Etats de la Fédération sont signataire de
la Constitution.

2. La
Constitution éthiopienne est très claire et
elle définit la frontière entre la région
afar(afar Regional stat) et la région de somali (somali
Regional Stat). Les départements mentionnés(Aidety,….)
par Adan Bodaya, l’auteur de la lettre, sont situés
dans la région de la "somali stat" reconnue
par la Constitution éthiopienne dont les autorités
représentatives des Afar sont signataires.

3. En
1998, il y a eu un accord parrainé par le Gouvernement
fédéral éthiopien dont les leaders des
Afars et des Issas d’Éthiopie sont signataires. Cet
accord prévoyait d’arrêter les individus qui
commettent des crimes contre la population civile qu’ils soient
Afar ou Issa. Deuxièmement, chaque communauté
doit respecter la frontière de l’autre (entre les deux
Etats , soit "afar stat" ou "somali stat").

4. Le
conflit entre les deux communautés a éclaté
à la suite d’une attaque par des milices afars qui
sont venues de l’Etat Afar de l’Éthiopie. Ces milices
se sont attaquées à des nomades qui puisaient
de l’eau pour leurs animaux dans le buis situé à
5 kilomètres de la ville Gadmalou. Or cette ville,
ainsi que le buis, se trouvent à l’intérieur
de la "somali stat".

Cette
attaque sauvage, commise à l’encontre d’une population
civile sans défense, a causé 9 morts et 6 blessés
chez les Issas et aucun chez les Afar.

Par conséquent…

Vu le
non-respect de la Constitution fédérale éthiopienne
par les Afar. (la limite des frontières entre les différents
États de la Fédération éthiopienne
est établie par Constitution).

Vu le
non-respect de l’accord de 1998; pourtant parrainé
par le Gouvernement
fédéral éthiopien et accepté par
les deux Peuples.

Les Afar
n’ont pas respecté la Constitution fédérale
éthiopienne et ils n’ont pas respecté, non plus,
l’accord de 1998. Par conséquent, les Issas d’Éthiopie
ont le devoir de protéger leur pâturage ainsi
que la terre de leurs ancêtres de façon pacifique
ou militaire (lorsqu’ils n’ont plus le choix). Les Issas se
sont battus de façon brave contre l’ancien régime
pour protéger leur terre et pâturage. Les Issas
sont un peuple assoiffé de justice et de paix
et ils souhaitent vivre en paix avec leur voisin afar. Pour
se convaincre, il suffit de regarder leur constitution (XEER
: la lois des Issas) ainsi que les lettres que le défunt
Roi des Issas, Ugas Hassan (que Dieu l’amène au paradis)
avait envoyé au Sultan Ali Mirah.

Par conséquent,
je lance un avertissement aux Afar originaires de l’Érythrée
et aux Issas originaires de Djibouti de laisser vivre en Paix
les deux communautés éthiopiennes.

D’ailleurs,
comme l’avait mentionné, le Premier ministre éthiopien,
les Issas(IGLF) et les Amhara sont les défenseurs de
l’Unité éthiopienne car ce sont eux, les seuls,
qui se sont opposés à la division de l’Éthiopie
lors de l’indépendance de l’Érythrée.

Les Issas
d’Éthiopie n’ont besoin de personne pour défendre
leur pâturage et leur terre sauf Dieu. Ce peuple a une
constitution (XEER) qui peut servir de modèle à
la nation
africaine. Prétendre que ce sont des terroristes serait
manquer de respect à ce modèle…

(voir
la publication de l’UNESCO :
« Les fondements endogènes d’une culture de la
paix en Afrique :
Mécanismes traditionnels de prévention et de
résolution des
conflits… >>)

Je pense
la tragédie a été évitée
de justesse. Alors je conseillerai aux Afar ainsi qu’aux Issas
d’Éthiopie d’éviter de tomber dans le piège
tendu par des mains étrangères qui sont l’ Érythrée…
et Djibouti…

Note
de l’ARDHD :

Conformément
à nos règles de fonctionnement, nous publions
intégralement cette contribution, car elle répond
effectivement à celle d’un autre lecteur, rédigée
en Anglais.

Malheureusement,
le débat pourrait adopter très vite une tonalité
ethnique et tribal que nous rejetons (même si nous ne
pouvons pas l’ignorer) et nous y mettrons un point final très
rapidement.

Il
faut souligner que nos deux lecteurs (d’origines différentes)
s’accordent pour mettre en cause des influences extérieures
néfastes, d’abord venant du régime djiboutien
et peut-être (selon l’une des deux contributions) de
l’Erythrée, mais nous n’avons aucune confirmation.

Depuis
plusieurs semaines, nous attirons l’attention des populations
concernées et de leurs leaders sur les risques d’une
grande opération de provocation qui pourrait avoir
été orchestrée par Guelleh, afin de détourner
l’attention internationale et régionale. Il n’est plus
capable de gérer ses propres difficultés internes.
Il a absolument besoin d’éloigner l’Armée nationale
djiboutienne de la capitale, car elle pourrait représenter
une menace pour son siège (éjectable ?). Il
doit récupérer le soutien du Peuple qu’il a
asservi et qui lui échappe, comprenant que la misère
qu’il endure est à la hauteur des profits et des détournements
de son Chef "auto-proclamé".


Nous avons reçu de nombreuses informations qui convergent
: ces deux contributions apportent une confirmation supplémentaire.

En
conclusion, nous appelons les populations à conserver
leur calme et leur sang-froid et à ne pas tomber dans
les pièges qui leur sont tendus par des individus abjects
et dénués de tout sens moral. Nous renouvelons
nos félicitations au Président éthiopien
et au député Hussein Bouh, qui ont évité
la catastrophe.

Nous
adressons aux familles des victimes de cet épisode
aussi douloureux que regrettable (parce qu’il a certainement
été orchestré par hommes sans scrupule)
toutes nos condoléances et nous envoyons tous nos voeux
de rétablissement aux blessés. Nous espérons
que les trâces seront effacées au plus vite,
afin que les populations reprennent leur vie dans la paix
et dans la confiance réciproque.