24/05/02 IOG à Addis Abeba pour tenter de réchauffer les relations djibouto-éthiopiennes. Y-a-t-il d’autres objectifs plus secrets ?

La dégradation
des relations entre Djibouti et l’Ethiopie était évidente.
Elle devenait même dangereuse, puisque nous avions été
informés, par des lecteurs, d’actes militaires qui auraient pu
avoir été conduits par l’Armée nationale djiboutienne
en territoire éthiopien.

L’Ethiopie a réagi
vivement et elle se serait engagée dans des combats en Somalie,
le fief dont Guelleh est le parrain (à tous les sens du mot). Bref
la situation était tendue entre les deux pays et un réchauffement
permettrait certainement de réduire les risques d’un conflit généralisé
et inutile dans la Région. Bien que nous soyons tojours très
inquiets au sujet des armes qui arriveraient d’Afrique du Sud et qui pourraient
être utilisés par Guelleh et par certaines fractions somaliennes.
Ce n’est pas rassurant.

Certaines rumeurs
affirment qu’IOG aurait été obligé d’accomplir cette
démarche en Ethiopie sur la pression des Israéliens, mais
nous n’avons pas encore pu les vérifier.

On a entendu les propos
d’AIDID qui est en Ethiopie avec toute sa suite : il affirmait que la
Somalie ne faisait pas partie de la Ligue arabe, et qu’elle était
seulement membre de l’OUA. Il rejetterait donc toute appartenance au monde
Arabe, ce qui ne devrait pas plaire aux Etats membres de cette organisation

Par ailleurs nous
pouvons imaginer que la visite de Guelleh a certainement des objectifs
secrets. Nous avions déjà évoqué dans un récent
numéro la convocation par Dileyta de l’Ambassadeur d’Ethiopie à
Djibouti. Dileyta aurait exigé, entre autres, la libération
des membres du commando pitoyable de Zakaria. Pourrait-il avoir aussi
demandé l’extradition d’un opposant qui séjournerait à
Addis ? La question a certainement été évoquée.
On peut imaginer aussi que Guelleh qui voyage toujours accompagné
par des hommes de basses-oeuvres, pourrait profiter de l’occasion pour
envoyer des visiteurs à la rencontre de cet opposant dont la disparation
ne l’attristerait certainement pas.