26/05/02 Réagir , n’est pas réagir. Réagir, vaut-il vraiment la peine ? (Lecteur)

Tel a été
le dilemme que j’ai dû affronter cette semaine après la lecture

de l’article paru sur votre site la semaine dernière, intitulé
« quatre personnages douteux !».

Cet article a dégoûté
plus d’un lecteur, ainsi j’ai finalement décidé d’exprimer
mes
sincères sentiments sur cette affaire afin de lever le doute que
ce soit disant article, aux intentions obscures, a semé dans les
esprits.

Djibouti Telecom est
malade. Jadis atteinte par la forme bénigne de la mauvaise gestion,
son cas s’est aggravé avec la venue de Mr. Kamil à la direction
générale.
Cet homme vieux, paranoïaque et frustré par son manque de
compétence technique dans les domaines des NTIC, voit un complot
à tout bout de champs.

Conscient du dramatique
état dans lequel il a lui-même jeté la société
publique , il est habité ces derniers temps par la peur de se voir
remercier à son tour, comme ses prédécesseurs. Un
homme qui veut s’entourer à tout prix par ceux originaires de son
petit village de Randa et n’ayant confiance à personne d’autre,
peut-il diriger Djibouti Telecom ? Un DG qui a créé des
structures parallèles aux structures légales a certainement
de quoi à avoir peur pour son fauteuil, sans parler des réunions
de travail occultes organisés en dehors de Djibouti Telecom .

Cet homme qui, selon
certains, n’hésite pas à demander aux mendiants leur tribu
avant de payer l’aumône, est mauvais à plus d’un titre.

Pour la journée
des télécoms, des petites associations à majorité
absolue des originaires de Randa ont curieusement gagné le concours
et ont raflé tous les prix alors que des associations spécialisés
dans les NTIC n’ont rien gagné.

Mr. Kamil, directeur
général de Djibouti Telecom ne passe son temps qu’à
créer la zizanie entre les employés et joue ensuite l’homme
de la rigueur et victime des complots mais personne n’est dupe et tout
Djibouti Telecom a compris la mascarade.

Contrairment aux propos
injustes de ce fameux article, MR. Mahamoud ISSA, jeune cadre dynamique
de Djibouti Telecom, actif dans le milieu social comme président
de l’association Agir, qui forme beaucoup de jeunes djiboutiens et djiboutiennes,
n’a jamais manifesté ce désir, si faible soit-il, pour le
poste de DG de Djibouti Telecom, mais a sûrement les compétences
nécessaires pour mener à bon port une telle société.

ARDHD : Cher
lecteur,

Nous publions
votre article, puisqu’il constitue une position et une vision des choses.
N’ayant pas la possibilité de donner un avis sur la situation à
Djibouti Télécom, nous nous garderons bien d’émettre
un jugement, y compris sur le fondement de votre intervention ou sur les
intérêts que vous pourriez défendre.

Nous profitons
simplement de votre intervention pour vous dire et pour faire savoir aux
lecteurs qu’il est probablement inutile de nous écrire pour nous
dire que la crédibilité du journal est affectée par
tel ou tel article ou que telle ou telle intervention a dégoûté
les lecteurs. Ce n’est certainement pas un encouragement pour publier
leurs textes … mais peut-être y trouvent-ils une justification
pour nous écrire, leur façon de se dédouaner eux-même.
Personne n’est contraint de nous lire. Ceux qui ont une sensibilité
différente peuvent se retrouver dans La Nation ou sur le site de
l’ADI.

Nous savons
parfaitement, qu’à partir du moment où nous avons accepté
la diversité, il est impossible de plaire à tout le monde.
Nous ne sommes ni des patrons de presse attendant un retour financier,
ni des journalistes professionnels surveillant le taux d’écoute
à la minute.

Simplement,
par conviction et bénévols, nous donnons notre temps et
nous mettons des moyens à disposition, pour faciliter l’expression
des Djiboutiens qui ne pouvaient pas parler librement, surtout pour dire
ce qu’ils pensaient du régime. Forcément, il y a du bon
et il y a du moins bon.

Mais que ce
soit, accompagné de critiques (comme vous le faites) ou de louanges,
les lecteurs nous écrivent et ils consultent le site. Ils demandent
à être publiés parce qu’ils y trouvent des informations
qui ne sont présentes nulle part ailleurs.

Nous évitons
au maximum de pratiquer la censure sous quelque forme que ce soit. Aucune
personne n’a la capacité d’être neutre ou parfaitement objectif.
Nous, c’est clair, nous privilégions les interventions des opposants,
comme d’autres supports défendent la dictature à Djibouti.

En dépit
de cela, pour donner ses chances à la pluralité, nous avons
ouvert les colonnses à de nombreuses personnes favorables au système
de Guelleh dont vous faites peut-être partie, (ce qui n’a aucune
importance en l’occurence) et en plus nous leur garantissons l’anonymat.
C’est confortable !

Il n’en reste
pas moins que nous ne pouvons pas promettre une objectivité absolue,
car avons un objectif et donc des préférences. Elles sont
connues : nous militons pour la Démocratie, pour la Justice, pour
la Libre expression et pour les Droits de l’Homme à Djibouti.

Nous déplaisons
certainement aux personnes qui sont proches et/ou favorables à
la dictature parce que nous dérangeons les petits trafics. Notre
but n’est pas de les caresser dans le sens du poil. Ils l’ont compris
et par exemple, ils nous renvoient l’ascenseur sous formes de virus :
c’est de bonne guerre ! Le directeur de Djibtel parviendra-t-il à
les identifier ?

Les résultats
de diffusion montrent un forte augmentation. S’ils ne prouvent pas que
nous avons raison, ils montrent que le journal est consulté et
donc qu’il est utile. Malgré tout, nous ne sommes pas sensible
aux indices marketing, parce qu’il n’y a pas de publicité ni de
retour financier.

Notre souhait
: c’est qua la petite minorité qui égratigne l’ARDHD et
qui conteste la qualité de certaines informations, se donne enfin
la peine de nous envoyer des informations. Elle participera à ce
mouvement de mutualisation que nous essayons de susciter pour le bénéfice
de tous les Djiboutiens.

Il ne suffit
pas de venir se plaindre en nous disant :"vous perdez de la crédibilité,
etc.", mais il faut nous apporter de la matière. Qui peut
mieux nous renseigner sur place ? Sinon les Djiboutiens eux-mêmes.
N’oubliez pas que nous sommes interdits de séjour à Djibouti.
Nous ne pouvons donc alimenter le journal qu’avec les informations reçues.

Par exemple,
nous serions très heureux de recevoir des informations fiables
concernant l’évolution du capital de Djibouti Télécom
et de son actionnariat, en particulier s’il comporte des participations
significatives de membres de la famille Guelleh. Merci à l’avance
de votre réponse.