31/05/02 La peur a changé le camp : elle s’est installée chez les tyrans !

Nous n’avons plus
rien à craindre depuis que nous avons surmonté nos peurs.
Nous avons réalisé que nous ne serions en sécurité
ni à l’étranger, ni à Djibouti tant que ce régime
est en place. Nous avons lancé des appels à tous les opposants
réfugiés dans les pays occidentaux pour démultiplier,
durcir nos actions.

Nous avons déjà
réussi à rassembler de nombreuses victimes qui ont eu la
chance de s’enfuir pour obtenir un refuge dans des pays d’accueil ou ils
ont trouvé la paix et la liberté que leur pays bafoue quotidiennement.
Ils ont choisi de résider là où chacun est protégé
par des droits même si les obligations sont plus importantes pour
des étrangers. Rares sont les personnes qui ont librement décidé
de fuir leur pays lorsqu’ils y étaient bien considérés
: c’est la souffrance, la misère, l’injustice ou la pauvreté
qui pourssent les hommes à émigrer.

Le gouvernement précédent
et le gouvernement actuel ont gommé notre honneur et notre citoyenneté.
Tout ce qui nous attachait à cette République que nos parents
ont souhaité ardemment et qu’ils ont essayé de construire
en dépit des difficultés, c’est notre culture, notre héritage.
Les dictateurs successifs nous ont obligé de quitter notre terre
et de laisser nos biens, nos familles ainsi que toutes les personnes que
nous aimons. Plus grave encore, en arrivant dans un pays tiers, nombreux
sont ceux qui ont appris que leurs familles restées au pays avaient
subi toutes les horreurs imaginables à cause d’eux.

A l’isolement et aux
problèmes d’insertion, s’ajoutait la culpabilisation volontaire
et odieuse de l’émigré. Nous savons aujourd’hui que les
communautés internationales ont fermé les yeux en nous laissant
moisir dans notre malheur, en nous disant à voix basse : "débrouillez-vous".

Des innocents purgent
à Gabode des crimes virtuels, montés de toutes pièces
par le gouvernement et ses sbires pour se venger d’un opposant qui a osé
parler et dénoncer les crimes.

Nous vous rappelons
que nous avons le plus grand respect pour ces femmes et ces hommes qui
ont refusé de se soumettre à la loi du tyran et qui lui
résistent. Toutes les familles ne possèdent pas les mêmes
armes pour se défendre et c’est la raison pour laquelle de nombreux
opposants sont contraints aujourd’hui encore de cacher leur véritable
identité afin de protéger leurs familles.

Ils sont obligés
de déclarer qu’ils sont d’origine somalienne ou bien éthiopienne.

Mais ces dernières
mois, la peur a changé le camp !! Pour la première fois
nous pouvons annoncer des grands changements. La peur s’installe au sein
du gouvernement, la panique entoure le grand gourou qui ne sait plus trop
quoi faire :

– ses milices n’ont
plus confiance en lui. Une partie des hommes choisissent d’assurer leur
propre sécurité en utilisant n’importe quelle méthode
pour sortir du piège qui leur a été tendu par Guelleh.
Ils désertent pour éviter d’être rattrapés
le jour final par la justice pour complicité dans le cadre de tous
les crimes à Djibouti sous les ordres de Guelleh. Ils se réfugient
dans le maquis ou à l’étranger et ils se font petits.

Enfin, nous demandons
aux pays dont les Ministères ont reçu des plaintes de la
part du Gouvernement illégitime de Djibouti de ne pas entrer dans
ce jeu pervers et désastreux et de rester très vigilants.
Le régime d’IOG est à bout de souffle. Sentant ses dernières
heures, il est prêt à n’importe quelles folies pour gagner
quelques semaines.

Nous savons que Guelleh
essaye comme d’habitude de nous faire taire. Il utilise le chantage, les
promesses, les menaces, les liens tribaux ou familiaux pour que nous ne
dénonçions pas ses crimes.

C’est fini, nous avons
décidé que c’en était trop et que nous ne nous laisserions
plus faire. Je me suis engagé comme de nombreux concitoyens dans
le GED et dans la lutte contre la dictature. Nous ne reviendrons pas en
arrière et nous jetterons toutes nos forces dans la bataille jusqu’à
la Victoire absolue. Guelleh, tu ne nous marcheras plus sur les pieds
: c’est fini !

Un
Militant du GED