03/09/02 IOG déboulonne un symbole fort à Djibouti : celui de la participation des Djiboutiens, aux côtés de la France dans les deux guerres mondiales. (LDDH)

Le Président de la LDDH

COMMUNIQUE DE PRESSE
DU 2 SEPTEMBRE 2002

Face à la Présidence de la République
la Statue en bronze du Soldat Inconnu
n’est plus.

Appel à la Communauté Nationale et Internationale.

Non au vandalisme d’Etat !
Non au vandalisme de la Propriété du Patrimoine de l’Histoire !

Le dimanche 1er septembre 2002, sans ultimatum officiel, sans consultations ou bénédictions préalables, la Statue du Soldat Inconnu érigé depuis des décennies face à l’actuel palais présidentiel, anciennement palais du gouverneur avant l’indépendance, le dimanche 1er septembre 2002 la Statue du Soldat Inconnu a été démantelée par des techniciens et des ouvriers d’un Service sans nom.

Un tel acte criminel est inconcevable, même s’il existe entre Etats des problèmes politiques, financiers, voir même judiciaires, rien ne peut justifier la destruction d’un Patrimoine Historique non seulement International mais surtout National.

En effet l’Histoire d’un peuple est un tout.

Aucune coupure, aucune destruction n’est concevable.

En permanence, la Statue du Soldat Inconnu nous remémorait la mort glorieuse de nos anciens combattants contre la barbarie, le fascisme, le nazisme, nous remémorait la mort glorieuse de nos anciens combattants contre le totalitarisme.

Aujourd’hui, la Statue mémorable du Soldat Inconnu mort sur les champs de batailles lors de la 1ère et seconde guerre mondiale, la Statue mémorable n’est plus.

Quel choc, quel scandale, en un jour toute l’Histoire de nos vaillants soldats de la 1ère et 2ème guerre mondiale est ravagée, terrassée, détruite par une décision indigne, par un vandalisme d’Etat.

Toute l’Histoire de nos vaillants anciens combattants risque à jamais d’être détruite, si les réactions nationales et internationales tardent à se manifester.

Peut-être, que les vestiges du Patrimoine Internationaux de l’Afghanistan seraient peut-être sauvés, si des réactions plus unanimes et plus fermes étaient intervenues à temps.

Peut-être, aussi, cette sale guerre en Afghanistan n’aurait pas lieu, cette sale guerre qui tue encore un très grand nombre d’innocents.

Il va de soit, que ce vandalisme d’Etat pourrait être considéré comme une offense au vaillant peuple allemand, lui aussi libéré du totalitarisme.

Cette offense serait d’autant plus incompréhensible, et qu’inadmissible, alors que les Forces navales allemandes sont présentes en République de Djibouti dans le cadre de la surveillance des côtes somaliennes, dans le cadre certainement de la restauration d’une Paix tant souhaitée dans notre sous-région de la Corne de l’Afrique, d’une Paix réelle, certes, sans dictature ni diktat.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel Pressant :

– à L’UNESCO ;
– aux Historiens Spécialistes de la Protection du Patrimoine de l’Histoire ;
– aux Défenseurs des Droits de l’Homme, chargés de la surveillance et de la protection du Patrimoine de l’Histoire et des Peuples ;
– à tous les Anciens Combattants, notamment les Anciens Combattants de France et leurs frères d’armes, les Anciens Combattants des Bataillons Somalis de la Côte Française des Somalis ;

pour dénoncer et faire pressions, afin que la Statue du Soldat Inconnu soit à nouveau érigé en son lieu et place.

NOEL ABDI Jean-Paul