14/09/02 Somalie : un article paru récemment dans l’ADI nous informe enfin de la nouvelle conférence du Kenya qui essaiera de trouver une solution pour la Somalie. La fin du processus d’ARTA si cher à Guelleh ?

Nous
avions eu l’occasion de nous exprimer sur le sujet dans le numéro précédent
(B 162). L’ADI le confirme maintenant, mais comme nous l’avions prévu,
en se gardant bien d’évoquer la possiblité de la ‘mort’ du processus
anti-démocratique d’ARTA ; la grande oeuvre de Guelleh, son sujet de
fierté, pourrait être enterré sans tambours ni trompettes
à cette occasion. Le GNT n’a jamais pu s’imposer parce qu’ils ne représentaient
pas les Somaliens et que ses objectifs étaient peut-être un peu
trop orientés par l’avidité des responsables (et de Guelleh
par derrière).

_______________________ Extrait de l’ADI

ADI/DJIB/2779/501
MOTS

Reprise en octobre des négociations de paix somaliennes
au Kenya

DJIBOUTI (ADI)- 12
septembre – Les négociations pour restaurer la paix en Somalie sous
les auspices des six nations de l’Autorité intergouvernementale pour
le développement (IGAD) reprendront le 15 octobre 2002 dans la ville
kenyane d’Eldoret dans la Vallée du Rift, a-t-on appris mercredi de
source officielle à Nairobi, selon Panapress.

L’émissaire
spécial du Kenya pour la Somalie, Elijah Mwangale, a déclaré
à la presse que 300 délégués représentant
toutes les franges de la société somalienne assisteront à
la première phase de ces négociations qui devraient durer plusieurs
semaines.

M. Mwangale a fait
cette annonce après avoir informé le Forum des partenaires de
l’IGAD et le Groupe de contact de l’ONU sur le processus de paix somalien,
des résultats d’une récente mission d’enquête qu’il a
dirigée dans certaines régions de la Somalie.

La prochaine réunion
d’Eldoret tentera d’élaborer un cadre pour un état viable pour
la Somalie qui n’a pas de gouvernement central depuis 1991, année où
le président Siad Barre a été renversé et obligé
de s’exiler au Nigeria où il est mort quelques années plus tard.

« L’objectif principal
de ce processus n’est pas le partage du pouvoir, mais la construction d’un
Etat somalien viable doté de structures durables et appropriées
et d’institutions pour un gouvernement d’unité décentralisé »,
a indiqué M. Mwangale.

A cette fin, il a ajouté
que l’IGAD recommandera aux délégués à la conférence
de former des commissions pour se pencher sur des questions cruciales telles
que la structure constitutionnelle et le degré de centralisation.

Ils délibéreront
par ailleurs sur la propriété des terres et la démobilisation
des milices armées mises sur pied par les seigneurs de guerre qui ont
balkanisé le pays en fiefs antagonistes perpétuellement en guerre
les uns contre les autres.

M. Mwangale, ancien
ministre des Affaires étrangères du Kenya, a déclaré
que la question du leadership politique ne serait pas abordée jusqu’à
ce que des accords aient été passés sur ces questions
essentielles, selon la même source.

La conférence,
a-t-il ajouté, sera un processus qui se poursuivra sur plusieurs mois,
certaines des délibérations se tenant en Somalie même.

L’émissaire
spécial du Kenya pour la Somalie M. Mwangale n’a pas manqué
d’ajouter que la région séparatiste du Somaliland, qui
s’est déclarée indépendante en 1991, a été
invitée à ces négociations en raison du fait qu’elle
est toujours considérée comme partie intégrante de la
Somalie.

Les voisins immédiats de la Somalie – Djibouti, Ethiopie et Kenya –
qui ont un intérêt particulier à ce qu’elle soit stable,
collaborent étroitement pour mener à bien le processus de paix,
a-t-il ajouté.

De son côté,
la communauté internationale dont les délégués
assisteront à la conférence en tant qu’observateurs, est largement
disposée à soutenir cette initiative.

« A ce jour, nous
avons reçu des contributions et/ou des promesses de la part de l’Union
européenne, de l’Allemagne, des Etats-Unis, de l’Italie, de la Ligue
arabe et du Royaume-Uni », a enfin affrirmé M. Mwangale.

ADI- 15H55 GMT-
12 SEPTEMBRE 2002