19/09/02 Aden Robleh Awalleh, Président du PND, répond au lecteur qui l’a interpellé à la suite du discours qu’il a prononcé lors du dixième anniversaire du parti.

Je
tiens d’abord à dire qu’il se pourrait, que cette personne qui affirme
avoir été l’un de mes  » admirateurs « , n’ait pas,
dans les faits, beaucoup de sympathie pour le PND. Sous couvert du droit à
la critique elle se complait à asséner des assertions hors de
propos. Par ailleurs, elle ne maîtrise pas, selon toute vraisemblance,
les mécanismes politiques et juridictionnels.

1) politiquement la personne parle de  » menaces « 

Je n’ai pas le pouvoir et de ce fait je n’ai pas les moyens de menacer personne
et surtout ceux qui détiennent le pouvoir de gouvernement. En disant
que j’irai en prison au cas où le PND (j’avais bien dit le PND) aurait
été confronté à un déni de justice, j’annonce
simplement que je n’ai pas d’autre choix que d’être prêt aux pires
difficultés pour défendre mes droits et ceux de mon parti. Le
courage, l’abnégation, l’endurance ne sont-ils pas les armes de tout
homme (ou femme) politique digne de ce nom.. A propos de  » menaces « ,
un régime taxé d’autoritarisme craint-il d’emprisonner un opposant
politique ?

2) juridiquement, il faut savoir que je peux revendiquer la propriété
intellectuelle d’une œuvre dont je suis le créateur, qu’elle soit
une doctrine, une philosophie ou un sigle. Vu de cette optique je peux empêcher
toute personne de se l’attribuer surtout si la personne n’a pas la qualité
de membre de ce parti puisqu’il s’agit ici de cela. Juridiquement c’est une
usurpation de titre, condamnable comme telle, par une justice digne de ce
nom.

3) En Afrique, ou même dans les vieux pays démocratiques, une
association et surtout un parti politique se confond avec son créateur.
C’est un personnage auréolé de charisme, de courage et de vision
aux yeux de ceux qui le rejoignent.. Celui-ci est très respecté
par les membres de l’association ou du parti et on n’a presque pas d’exemple
où un tel leader est mis  » à la porte « . Il arrive
cependant que ce leader se retire de lui-même pour raison d’âge
ou de maladie, hypothèse que je n’ai pas encore envisagé pour
ce qui me concerne.

4) La personne en question compare ce qui n’est pas comparable : elle compare
la situation du PND à celle du FRUD. Elle devrait savoir qu’il y a
eu le FRUD-armé et le FRUD-politique, deux tendances admises par les
acteurs de ces deux mouvements.

Le PND n’a jamais connu cette situation. Il y a toujours eu un seul PND dirigé
par son président-fondateur et que les membres de ce parti n’ont jamais
accepté que l’on puisse usurper le sigle ou la doctrine de leur parti.

On ne peut même pas comparer la situation du PND à celle du
PRD. Le créateur de ce parti est malheureusement décédé
alors que celui du PND est en vie. Je ne vois pas pourquoi le personnage en
question me  » conseille  » de créer un autre parti comme l’a
fait, dit-il, AHMED DINI. On croirait que cette personne roule pour le personnage
falot dont j’ai parlé dans mon discours.

5) la personne intervenante parle de  » fonds de commerce  » pour
ce qui est de ma revendication.

Non, le PND n’est pas un fonds de commerce ; c’est une association politique
qui défend de hautes valeurs humaines telles que la démocratie
en général et, en particulier, la dignité et les droits
politiques et sociaux du peuple djiboutien.

ADEN ROBLEH AWALEH
Président du PND