24/09/02 Consternant ? La récompense du double-jeu ou la réussite de l’immoralité, de la fraude et du mensonge : la Communauté européenne va-t-elle verser son obole dans le tiroir-caisse de Guelleh (qui ne se cache même plus pour détourner les sommes qu’il reçoit désormais chaque semaine) sur des objectifs vagues et contribuant ainsi à renforcer la pression de la dictature sur le Peuple djiboutien.

Consternant ! Nous découvrons
dans l’ADI et sur l’AFP que la Communauté européenne aurait décidé d’accorder une nouvelle subvention
à hauteur de 34,5 millions d’Euro au dictateur. La signature aurait eu lieu à Djibouti, sous l’oeil de l’éternel présent-donateur, l’Ambassadeur de France, toujours serviable et généreux pour distribuer largement à Guelleh les fonds français et européens. Le même Guelleh, rappelons-le, remettait brutalement en cause la présence française dans une déclaration à la presse fin juin 2002. Le même Guelleh avait fermé la porte au Chef d’Etat-Major des Armées, le général Kelche, lors de sa dernière visite, etc.. , etc. Des vraies questions se posent !

Que peut-on dire ?

Que nous sommes surpris
de la décision de la Communauté qui va clairement à l’encontre
de l’intérêt des populations djiboutiennes, car elle donne à
la dictature les moyens financiers de resserer l’étau dur la société
civile.

Sachant que des indices
existent sur un financement possible d’Al Qayda par IOG qui aurait pu se servir
d’ONG interposés, nous ne comprenons pas cette décision.

L’Europe a-t-elle cédé
à un chantage, pour pouvoir maintenir sa présence à Djibouti
et ne pas laisser la place ouverte aux Américains ? Toutes les questions
peuvent se poser.

Mais il y a une autre possibilité qui doit être envisagée avec le plus grand sérieux et qui serait avancée par des responsables à Bruxelles : c’est l’hyptohèse d’une désinformation suscitée par l’ADI (Guelleh), qui aurait pu s’appuyer non pas sur un engagement réel de la Communauté, mais sur de vagues promesses … Cette hypothèse, toujours d’après nos informateurs à Bruxelles, semblerait la plus plausible actuellement. Ouf !.

___________________________Extrait
de l’ADI

« la collaboration
de nos partenaires de développement et à leur tête l’Union
Européenne est essentielle au succès de toutes ces réformes
» a indiqué le ministre des Affaires Etrangères et de
la Coopération Internationale par intérim M.Mahamoud Ali Yousouf

DJIBOUTI (ADI) – 23 septembre – M.Mahamoud Ali Youssouf, ministre
délégué à la Coopération International,
également ministre des Affaires Etrangères par intérim,
et l’Ambassadeur Yves Gazzo, chef de la délégation de l’Union
Européenne à Addis-Abeba, ont signé ce matin, un accord
de partenariat d’un montant de 34,5 millions d’euros (6 milliard
de fdj), destiné à des secteurs prioritaires comme l’Eau,
l’Assainissement et l’appui macro-économique (aide budgétaire)
et la Décentralisation.

La cérémonie
de signature d’aujourd’hui, intervient après un accord de
partenariat ACP-UE signé à Cotonou (Bénin) en juin 2002,
dans le cadre du 9ème FED-UE-République de Djibouti et du programme
indicatif national (PIN) pour 2002-2007.

La cérémonie
de signature de l’accord qui s’est déroulée au siège
du ministère des Affaires Etrangères, a vu la présence
de plusieurs membres du gouvernement dont ceux de l’intérieur,
de l’agriculture, et du commerce.

Y ont également
assisté l’Ambassadeur de Djibouti en Belgique M.Mohamed Moussa
Chehem et celui de la France à Djibouti M.Patrick Roussel.

Au cours d’une
allocution, le ministre des Affaires Etrangères par intérim
a remercié les membres de la Commission Nationale pour l’élaboration
du PIN, et le bureau de l’Union Européenne « pour le travail
remarquable accompli depuis la signature par notre pays de l’accord de
partenariat de Cotonou en juin 2000. »

Il nous appartient,
a t-il dit, de « consolider davantage les acquis du programme en cours
qui a permis à notre pays d’avancer sur la voie de la réhabilitation
et de la rénovation de certaines de ses infrastructures. »

Par ailleurs a t-il
poursuivit, « l’une des priorités qui tient à cœur
notre gouvernement demeure comme vous le savez, la question de la pénurie
d’eau qui constitue une problématique mondiale avec une acuité
toute particulière à Djibouti aussi bien dans Djibouti-ville
que dans les districts de l’intérieur. »

« Le gouvernement
djiboutien malgré une conjoncture économique difficile s’est
attelée à la mise en œuvre d’un vaste chantier de
réformes en matière de santé, d’éducation,
de création d’emploi, de développement de nombreux services
sociaux et surtout de la revalorisation de nombreux métiers »
a t-il expliqué.

Toujours dans le cadre
du chantier des réformes engagé par le gouvernement, M.Mahamoud
Ali Youssouf a également mis l’accent sur « la promotion
de la Femme et son intégration dans le développement ainsi que
la préservation et la protection des droits fondamentaux de l’Homme
» en ajoutant que « ce combat est permanent et exige de la vigilance,
du sérieux et une remise en question régulière des politiques
mises en œuvres à cet effet. »

Il est indéniable,
a t-il dit en dernier lieu, que « la collaboration de nos partenaires
de développement et à leur tête l’Union Européenne
est essentielle au succès de toutes ces réformes. »

ADI – 14H 59 GMT
– 23 SEPTEMBRE 2002