14/10/02 Le roi est seul. Le retour de Paris n’a pas été fêté au Palais de Guelleh. C’est une atmosphére de fin de régime au Palais, selon un témoin arrivé récemment à Paris.

Ce voyage à Paris
avait été annoncé comme l’un des moments forts du mandat
usurpé de Guelleh. Il allait être reçu dans la capitale
française non seulement par le Président de la République,
mais aussi par le Premier Ministre et par les Présidents des deux chambres.
Bref, on allait voir ce qu’on allait voir et tout l’or qu’il allait rapporter.

Au fil des jours, l’enthousiasme
est tombé peu à peu. Guelleh a eu un malaise. Guelleh a essayé
de faire chanter sans succès les autorités françaises.
Guelleh s’est fâché pendant la conférence de presse. Guelleh
est reparti sans rien… L’Elysée ne s’est pas même fendu d’un communiqué
sur la visite de Guelleh, tandis que toute la presse a parlé longuement des entretiens
que Chirac avait eus le soir même avec son homologue allemand. Bref Guelleh
a été traité avec courtoisie et diplomatie, mais Guelleh
a été considéré comme une quantité négligeable
et il l’a bien compris. Un non-événement pour certains.

Alors, il est rentré
à Djibouti sans fanfares ni trompettes. Même l’ADI, d’ordinaire
si prompt à raconter l’accueil enthousiasme des personnalités
présentes à l’aéroport pour lui souhaiter la bienvenue,
n’a rien dit sur le sujet.

Silence radio total !

Un témoin, arrivé
récemment de Djibouti, nous signale que Guelleh est de plus en plus
isolé et surtout qu’il ne s’exprime plus. Il serait comme ratatiné
ou anéanti. A-t-il pris conscience de la fin inéluctable et
proche de son régime ?

C’est possible. En tout
cas, il sent bien que tout s’écroule autour de lui. Ses amis s’échappent
et le laissent tomber. La France ne veut plus alimenter son tiroir caisse
sans fond. Les américains, quoiqu’il puisse dire, auraient pris
le contrôle effectif du pays. S’ils doivent intervenir en Iraq, ils
ne lui demanderont même pas son avis et il n’aura aucun moyen de s’y opposer.

Désormais, c’est
un homme de plus en plus seul, qui commence à mesurer l’échec
de ses mensonges et qui évalue la profondeur de sa méchanceté.
Et en plus, il sait que non seulement la fin de son imposture est proche,
mais qu’en plus, il ne pourra pas s’esquiver à l’heure du jugement
divin et qu’il devra répondre de tous ses crimes.