14/10/02 Les prisonniers politiques sont-ils oubliés au fond de leur sinistre cellule de Gabode ? Nous lançons une campagne internationale en faveur de leur libération et pour dénoncer les violations des Droits de l’Homme et les manipulations sordides, imaginées et commises par Guelleh dans cette affaire. Nous espérons que leurs frères d’arme seront solidaires pour exiger leur libération.

Depuis la mort du Général
Yacin Yabeh, ces prisonniers politiques semblent avoir été oubliés
par l’opinion djiboutienne. Plus personne ne parle d’eux. Plus personne ne
nous donne d’information sur leurs conditions de détention ni sur leur
santé.

Voilà des hommes
qui ont été condamnés, par une justice totalement soumise
aux ordres du dictateur. Nous n’avons pas connaissance dés éléments
les plus précis de l’affaire, mais il semble certain que la majorité
de ces officiers et sous-officiers est totalement innocente du délit
pour lesquels ils ont été condamnés, sans avoir la possibilité
d’être sérieusement défendu par des avocats libres.

Il est évident
que bon nombre d’entre eux n’ont pas été impliqués dans
la préparation de l’action du Général et qu’ils n’ont
fait qu’obéir aux ordres en ce jour de décembre 2000.

Pourquoi devraient-ils
payer injustement les responsabilités qui sont entièrement à
la charge de feu le Général (qui les a payées de sa vie,
puisqu’IOG lui a réfusé les soins médicaux) ?

Pour quelles raisons devraient-ils
être condamnés à l’oubli dans l’une des pires prisons
du monde ?

Pour quelles raisons,
leurs frères d’armes, ne se mobilisent-ils pas pour exiger leur sortie
de l’enfer de Gabode ? Etrange ?

Nous demandons officiellement
à ce que ces hommes soient libérés, d’autant plus qu’ils
ont été victimes d’une manipulation diabolique de la part de
Guelleh.

Après le procès,
ils avaient la possibilité pendant quelques jours de se pourvoir devant
l’instance supérieure. Pour quelles raisons ne l’ont-ils pas fait ?

Tout simplement parce
que leurs avocats, (attitude vraiement très suspecte) leur ont dit
qu’ils avaient la soi-disant garantie d’une libération à l’occasion
du 25ème anniversaire, à la condition qu’ils ne se pourvoient
pas devant la cour de cassation …

Ils ont cru leurs avocats,
les malheureux et Guelleh ne les a pas fait libérer. Ce qui montre,
une fois de plus, les ambiguités et la sauvagerie du régime
sanguinaire, ainsi que le lien entre les avocats des victimes et Guelleh.

Ces hommes doivent être
libérés et nous lançons cette semaine une campagne en
leur faveur.

M. Guelleh, avant la fin inéluctable (et dont l’échéance se rapproche à grands pas, si nos informations sont bonnes) de votre régime moribond et discrédité sur le plan international, faites un geste humanitaire en leur faveur ! De toutes les façons, il sera mis à votre crédit.