26/10/02 Lettre ouverte à Daher Ahmed Farah (DAF), Président du Parti du Renouveau Démocratique (PRD). (Par le Sergent Ariko) GENDARMERIE NATIONALE – Fort et juste.

Cher DAF,

Je vous observe depuis votre retour et je ne comprend vraiment pas pourquoi
vous avez effectué ce voyage..

Je savais que les deux chef d’états qui se sont succédés
à Djibouti ne vous voyaient pas d’un bon oeil et que vous aviez pris
la direction du Parti que M. Elabeh avait quitté ….

Je savais que la Justice bien dirigée par son Chef véritable
Ismail Omar ne vous aimait pas beaucoup.

En effet, vous avez effectué un séjour à la prison à
Gabode puis vous avez été menacé et soumis à différentes
pressions véritablement odieuses : coupure d’électricité,
d’eau, licenciement de votre épouse, fermeture de votre école
privée et confiscation de votre passeport et interdiction de quitter
le territoire.

Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez pu quitter dernièrement
Djibouti, avec la bénédiction de la SDS et d’IOG ?

Au cours de votre déplacement, d’abord aux USA, vous avez déposé
une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes des attentas du
11 Septembre (Comme l’avait fait IOG, mais à Djibouti), puis vous avez
visité la Belgique où vous avez installé votre famille.
Cela vous a permis de rencontrer tous ceux qui ont mis à genoux le
Pays et qui nous chantent aujourd’hui les fruits de leurs engagements qui
n’est autre que celui de la mendicité …déguisée…

Tout, comme IOG qui avait mendié de la même façon, lorsqu’il
a participé au Sommet des pays les moins avancés… Ce jour-là
des Djiboutiens de l’opposition étaient sortis pour dire NON à
la bêtise de Guelleh alors que les proches du régime se cachaient
pour ne pas se faire remarquer par Guelleh ni par ses espions. Ceux-là,
ils ont tellement peur qu’on leur coupe les vivres, c’est à dire leurs
salaires, bien qu’ils ne travaillent plus officiellement pour l’administration
djiboutienne et que les fonctionnaires restés au pays subissent des
retards de paiement considérables …

Prenez par exemple, Madame Fouriya qui réside à Ottawa ; elle
perçoit toujours son salaire de Lieutenant de la FND !

Comment certains osent-ils dire que l’économie du pays est en pleine
déconfiture, alors qu’ils continuent à en vivre de façon
abusive et injustifiée ?

Madame Fouriya a-t-elle même été Lieutenant de la FNP
?

Pas du tout ! C’était un agent de la circulation et c’est son oncle
qui l’a bombardé Lieutenant. On ne devient pas Lieutenant si l’on n’a
jamais suivi un seule stage de
formation a l’école Idriss Farah Abaneh !

De plus, cher Daf vous avez participé à la manifestation contre
Guelleh, Place de la Madeleine à Paris, le 2 Octobre de cette année.

Un journaliste a demandé à Guelleh les raisons des mauvais
traitements qu’il vous avez fait subir. Il a simplement répondu que
vous vous promeniez dans Paris.

Après ce coup d’éclat, vous êtes rentré à
Djibouti sans être inquiété par la SDS, qui ne pouvait
pas ignorer votre présence Place de la Madeleine.

Cher DAF, ,je suis gendarme et je sais que le Commandant Zakaria n’attend
que l’ordre du chef du Palais de l’Escale pour vous arrêter et pour
vous placer dans les locaux poussiéreux de la Section de Recherche
et de Documentation (SRD) pour vous contraindre à parler.

Mais aucune mesure de ce type n’a été prise, contre vous, jusqu’à
maintenant, par ce régime qui a liquidé ses anciens collaborateurs
: Elabeh, Cheiko, Daheiyié, le Commissaire Mohamed Abdillahi, …

J’avais été chargé de l’enquête, mais sur ordre
du procureur Mohamed Ali Afkada, on m’a
retiré la mission.

Pour quelles raison, vous ne dites pas la vérité aux Djiboutiens
? A savoir que vous avez passé une alliance avec Guelleh !

Guelleh est venu à Paris pour demander au Gouvernement français
de l’argent pendant que des opposants (les vrais et les faux) hurlaient dehors.
Guelleh avait besoin de vous pour tenter de prouver à Chirac qu’il
appliquait les règles de la Démocratie et que des opposants
avaient même été autorisés à faire le voyage
pour manifester publiquement contre lui.

Avant cela, Cher DAF, vous étiez un homme respectable qui n’acceptait
aucun compromis et qui risquait sa vie pour défendre ses opinions.
Mais je constate aujourd’hui que je me suis lourdement trompé tant
sur vous que sur votre parti.

Et de plus ni Souleiman Farah Lodon ni Haissamam ni les deux autres ne s’expriment
plus sur ce journal.

Vous êtes retourné à Djibouti pour légitimer la
dictature de Guelleh que vous aviez combattu auparavant. Je ne me ferai pas
l’avocat du diable mais j’aimerais dire la vérité par qu’ALLAH
le tout puissant aime qu’on la dise.

Dès la prochaine élection, après le mois béni
du Ramadan qui commencera le 6 novembre, vous allez siéger au Parlement
comme vous en êtes convenu avec Guelleh.

Guelleh prépare le Congrés du Parti-étatique ‘le RPP’
qui se tiendra aux environs du 20 novembre. Son aide-mémoire Barkat
Gourad, Premier Ministre (le vrai puisque Dileyta ne prend aucune décision
concernant les affaires du pays.) organise chaque mardi après-midi
une réunion du Comité central du parti pour effacer toutes les
traces dans la mémoire des Djiboutiens, en fournissant généreusement
les ingrédients : khat et badeiho (Chicha pour les non-djiboutiens).

Cher DAF, vous allez encore céder à la politique du ventre et
de la bêtise.
Cher DAF, ne me dites pas que si Ali Coubba, Abdo Bolock rentrent à
Djibouti, apres avoir participé à la manifestation de Paris,
il n’aurait pas une grande chance de goûter aux charmes secrets de la
Villa Christophe ou à ceux des locaux de la SDS sis au Héron.

Cher DAF, nous prenez-vous pour des retardés mentaux ?

En écrivant cette lettre, je tiens, Cher DAF, à ce que vous
nous disiez la vérité et rien d’autre et j’attend, avec autant
d’impatience que d’intérêt, votre réponse a cette lettre
ouverte.

Veuillez agréer, Cher DAF, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Sergent Ariko.