06/11/02 (B170) L’ADI nous informe que Guelleh a fait libérer 147 prisonniers incarcérés à Gabode … mais, selon les informations que nous avons reçues, aucun prisonnier politique n’aurait bénéficié de cette mesure …. qui avait déjà été espérée pour l’anniversaire de l’indépendance et qui n’est jamais arrivée….

Selon les informations
disponibles à l’ARDHD, mais qui restent à confirmer, aucun détenu
politique n’aurait bénéficié d’une libération
à l’occasion du début du Ramadan. IOG, par vengeance personnelle,
tient à les conserver en prison, afin de montrer qu’il est le Chef omni-puissant.
Ces hommes avaient été condamnés dans des conditions
plus que douteuses, car ils n’avaient pas pu exercer le droit inaléniable
d’être défendu par des avocats libres et indépendants.

De plus les charges que
l’on a fait peser sur eux sont certainement contestables et douteuses.

Leur Chef, le Général
Yacin Yabeh, avait été condamné. Sa responsabilité
personnelle semblait inconstestale. Emprisonné dans la sinistre prison
de Gabode, il y a trouvé la mort en quelques semaines. IOG, en dépit
des avis du médecin et du Procureur de la République, avait
refusé qu’on lui administre les soins médicaux nécessités
par son état de santé. L’affaire avait fait grand bruit à
l’époque d’autant plus qu’elle impliquait indirectement la France,
dans la mesure où Guelleh n’avait pas respecté les engagements
qu’il avait pris à son égard et qu’elle avait extradé
le prisonnier sans passer par la procédure légale.

On dit qu’une plainte
pourrait être déposée à ce sujet et que les responsables
de cette forme d’assassinat pourraient être jugés devant un tribunal
européen pour ‘non assistance à personne en danger’.

La question est de savoir
si les officiers et les sous-officiers qui étaient sous les ordres
du Général ont agi par obéissance ou par complicité.
Le juge ne semble même pas avoir traité ce point capital et les peines très
lourdes semblent bien avoir été prononcées sur la base
d’un réquisitoire qui aurait probablement été dicté
par le Palais de l’Escale.

Chacun espérait
qu’une grâce présidentielle aurait permis de les libérer
à l’occasion du 25ème anniversaire de l’indépendance.
Certains avocats ‘particuliers’ auraient même conseillé aux condamnés
de ne pas faire appel seul moyen pour pouvoir bénéficier de la mesure de
clémence présentée comme « certaine » (D’après ces mêmes avocats, le fait de porter l’affaire en appel, aurait empêché une mesure de grâce, puisqu’on ne peut pas gracier un condamné dont le jugement n’est pas définitif).

Résultat, les malheureux ont été trompé
sur toute la ligne ….

– pas de mesure de clémence
ou de grâce présidentielle, ni pour le 27 juin, ni semble-t-il
(sauf information contraire dont nous aurions connaissance dans les prochaines
heures) pour le début du Ramadan,

– pas de possibilité
d’interjeter un appel, puisque la prescription rend définitf le jugement,

Et on sait qu’un mois
de prison à Gabode, dans l’enfer, équivaut à des années
d’internement dans des établissements pénitenciers qui répondent
aux normes internationales ….

Ces hommes pourrissent
en prison. Il faut se mobiliser pour obtenir leur libération immédiate
et sans condition.

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Extrait de l’ADI


Le chef de l’Etat gracie 147 détenus à l’occasion
du mois de Ramadan

DJIBOUTI – (ADI)
– 5 novembre – A l’occasion du mois béni du Ramadan,
le chef de l’Etat M. Ismaïl Omar Guelleh a pris des mesures de clémence
à l’encontre des détenus de la prison centrale de Gabode.

Ces mesures de clémence
se traduisent en effet par la mise en liberté immédiate et sans
condition aucune de 147 prisonniers dont 93 Djiboutiens, 30 Ethiopiens, 22
Somaliens, 1 Yéménite et 1 Saoudien.

A part les 93 Djiboutiens,
ces mesures prévoient par ailleurs le rapatriement des étrangers
dans leurs pays d’origine.

ADI- 15H 09 GMT- 5 NOVEMBRE
2002