09/11/02 (B171) LE DROIT AU CHAPITRE : par AÏNACHÉ – MI-MANDAT

Aïnaché

MI-MANDAT

L’élection
législative programmée pour la mi-décembre coïncide
par le plus grand du hasard avec « presque 42 mois » un peu plus
du mi-mandat de la fameuse élection présidentielle du 9 avril
1999 tellement contestée.

Cette élection
a été entachée, par des fraudes dénoncées
par l’opposition et même par un des acteurs de l’opération
de la fraude, le feu Général des Forces de la Police Nationale,
Monsieur Yassin Yabeh Galab. Il a été également l’auteur
du coup de colère contre son ami le 7 décembre 2000, tentative
malheureuse, due au fait, qu’il s’est senti floué et mal
récompensé de ses efforts.

Tout le monde se souvient,
qu’il n’avait pas hésité à déclarer
sous serment devant le tribunal, lors de sa première présentation,
le lundi 8 janvier 2001, qu’il reconnaissait avoir fomenté un
coup d’Etat le 9 avril 1999 et citait les noms de ses co-auteurs.

Cette accusation, très
grave, n’a jamais été démentie, à ma connaissance
jusqu’à ce jour, ni par la Présidence de la république
ni par le Conseil Constitutionnel. (Cf. la voix au chapitre : y-a-t-il un
pilote dans l’avion du 13.02.01)

Manifestement, cette élection
législative tombe à point pour effacer ce doute qui entache
la légitimité du chef de l’Etat. C’est une occasion
presque inespérée pour faire oublier à la population
Djiboutienne le « hold-up » présidentiel et acquérir
sur le plan international une respectabilité, qui fait défaut
jusqu’à présent. Faut-il avoir la cruauté de rappeler
les deux voyages officiels ratés en France.

Ces dernières semaines,
plusieurs partis politiques se sont fait connaître et ont obtenu leurs
agréments du Ministère de l’Intérieur. C’est
une belle victoire pour la démocratie. Pour le moment on dénombre
sept partis sans tenir compte des clonés actuels ou à venir.
C’est déjà pas mal pour un petit pays comme le nôtre.

La multiplicité
des partis politiques et les nombreuses personnalités qui piaffent
d’impatience pour retrouver un mandat doivent réjouir notre président.
La dispersion des voix et les obstacles qu’il jette sur leur chemin,
ne pourront qu’être profitable aux candidats se réclamant
de lui.

Dans cette analyse, jusqu’à
présent je m’interdis d’évoquer le sport national
qui a fait ses preuves : la fraude électorale.

Il n’y a pas l’ombre
d’un doute que la campagne du parti gouvernemental sera conduite par
le Président lui-même et non par son Premier des ministres. Pour
des nombreuses raisons :

1°- Le président
est le chef du parti et il se doit de conduire sa troupe.

2°- Il se dit et
cela est confirmé maintenant, que Le premier des ministres n’a
pas le charisme nécessaire pour être un chef d’équipe.
Son rôle et ses activités restent limités à faire
de la représentation au nom du chef de l’Etat.

3°- Le président
a un réel besoin de légitimité et profitera de cette
occasion pour se la fabriquer.

Depuis « le hold-up
» de l’élection présidentielle, le peuple Djiboutien
n’a pas eu une seule occasion pour s’exprimer. Le Président
n’a pas pris le risque d’organiser un référendum ou
demandé l’avis du peuple pour entériner une décision
même la plus importante. N’y aurait-il pas une grande pusillanimité
à affronter le peuple ?

Les
opportunités n’ont pourtant pas manqué :

Pour mémoire citons,
pour l’exemple, sur le plan politique, l’accord « mort naît
» selon les signataires eux-même, avec le Frud-armé ou
sur le plan économique, les concessions du poumon économique
« port, aéroport etc.. » à des sociétés
étrangères sans concertation ni information.

Je n’ose pas y croire,
mais il paraîtrait que le recouvrement de la taxe intérieure
sur la consommation (TIC) sera également confiée à une
société privée et de surcroît, étrangère.

Dans une de ses publications,
FREEMAN évoquait : « Une République privative – LA
RDD-SA, avec un siège à l’ONU ». Je cite de mémoire.
C’était, une prémonition ou de la voyance ?

Il va falloir de toute
urgence, consulter FREEMAN.

Dans toute démocratie,
une élection à mi-mandat sert en général à
sanctionner ou à conforter les dirigeants du moment sur leur politique.
Pour ma part, j’ai une réelle crainte qu’elle serve à
solder la dernière élection falsifiée et donne une légitimité
au président pour les 30 mois restant.