10/11/02 Djibouti est une république indépendante depuis 1977.

Auparavant, colonie
française, le territoire bénéficiait du statut des TOM. Appelée d’abord
Côte française des Somalies, puis Territoire des Afars et des Issas,
Djibouti s’est développée sous l’influence française depuis la seconde
moitié du XIX ème siècle.

Le territoire de
23.000 Km2 (soit la superficie approximative de quatre départements
français), en majorité désertique, est encore parcouru par les nomades.
Il est bordé au nord-est par la Mer Rouge et il a des frontières communes
avec l’Éthiopie et la Somalie.

La population est
estimée à environ 500.000 habitants dont la majorité vivent à Djibouti
ville.

La
République de Djibouti ne dispose pratiquement d’aucune ressource naturelle
exploitée. Le budget de l’État est alimenté par les aides octroyées
majoritairement par la France et par Bruxelles, mais aussi par les USA
et par les pays arabes. La présence de la plus importante base militaire
française à l’étranger constitue une source de revenus importante pour
l’État djiboutien.

Les forces françaises
(FFDJ) comprennent environ 3.500 hommes et leurs familles :

  • L’état-major,
  • La base navale,
    port d’attache du navire amiral de la flotte de l’océan indien,
  • La base aérienne
    (10 avions de chasse modernes), 800 / 1.000 hommes,
  • Un régiment de
    la légion : 13ème DBLE
  • Un régiment d’infanterie
    d’Outre-Mer : 5ème RIAOM
  • Un bataillon
    de Commandement et de services : 10ème BCS

La
majorité des postes clefs de l’administration jusqu’aux Ministres sont
doublés par des conseillers français.

La jeune République
de Djibouti n’a connu qu’un seul Président : Hassan Gouled Aptidon qui
a été réélu à deux reprises dans des conditions assez peu « démocratiques »
: candidature unique, aménagement des listes d’électeurs, dépouillement
des bulletins de vote par les membres du parti présidentiel unique,
etc.

Dans
les faits le Président et son neveu Ismaël Omar Guelleh agissent, depuis
22 ans, en véritables dictateurs.

Ils s’acharnent pour briser tous les opposants politiques, tous les
candidats de l’opposition et tous ceux qui s’expriment au nom de la
démocratie et du respect des Droits de l’Homme :

  • arrestations
    arbitraires,
  • tortures
    dans la villa Christophe,

  • exécutions sommaires,
  • pillages
    et destruction des villages dans le Nord et dans le Sud,
  • viols,
  • destruction
    de cheptels et de points d’eau,
  • fermeture
    des écoles et des dispensaires