10/12/02 (B175/2) Avec les nouveaux développements de l’affaire Borrel, est-il possible que Me Spizner reprenne du service ‘actif’ auprès de Guelleh ?

Me Spizner, avocat bien connu, était le conseil de Guelleh. C’est
lui qui le défendait dans le cadre de l’affaire Borrel. Et puis un
jour, nous avons appris par des rumeurs, vérifiées semble-t-il,
que Guelleh avait pris un autre avocat.

Entre temps, Me Spizner a été élu Président de
la Commission consultative des Droits de l’Homme, ce qui nous avait un peu
surpris compte-tenu de ses engagements passés, au service de la dictature
djiboutienne. Mais le Client ne fait pas l’avocat …

Nous apprenons aujourd’hui que le Procureur Djama et Me Martinet sont à
Paris et qu’ils pourraient rencontrer Me Spizner pour lui demander de reprendre
du service dans le cadre de l’affaire Borrel qui devient brûlante pour
Guelleh.

On dit même que Me Spizner pourrait retourner à Djibouti le
13 décembre pour rencontrer son (ancien ?) Client et pour préparer
sa défense, le cas échéant. S’occupera-t-il aussi du
cas Hassan Saïd qui est bien mal parti, car ce dernier ne pourra pas
se retrancher derrière une immunité de pacotille ?

Il n’y aurait rien à critiquer, sauf à exprimer notre étonnement
de voir que le Président de la Commission consultative française
des Droits de l’Homme pourrait accepter de nouvelles missions pour défendre
le dictateur…

Dans nos pays européens, chaque homme a le droit
à un défenseur et il faut bien que quelqu’un se dévoue
… pourquoi pas lui, après tout ?

Sauf qu’à Djibouti, le droit à la défense est rarement
respecté pour les personnes qui dérangent le régime ….
et que la cause Guelleh est difficile à défendre. Tant qu’un avocat
n’a pas été commis d’office, on peut considérer qu’il a volontairement accepté
de défendre l’indéfendable sur le plan humain.

Rappelons que Me Spziner, proche de l’entourage de Chirac, s’était présenté aux élections législatives contre Me Montebourg, député sortant, et qu’il avait été battu.