13/01/03 (B180) L’opposition s’engage à ne pas donner de consignes qui puissent troubler l’ordre public (AFP) Le régime d’IOG va-t-il maintenir sa position de violation des libertés publiques ? Le droit de manifester est un droit reconnu pour les citoyens …..

L’opposition djiboutienne
s’engage à ne pas troubler l’ordre public

DJIBOUTI, 13 jan (AFP)
– L’opposition à Djibouti s’est engagée lundi matin à
« ne donner aucune consigne de trouble à l’ordre public » pour
le rassemblement non autorisé qu’elle prévoit dans l’après-midi
contre les « fraudes » qui, selon elle, ont entaché les élections
législatives de vendredi.

Le chef de l’opposition,
Ahmed Dini, a précisé à l’AFP que cet engagement avait
été pris dans une lettre au ministère de l’Intérieur,
signée par les responsables des quatre partis, dont lui-même,
réunis au sein de l’Union pour l’alternance démocratique (UAD).

Selon les chiffres officiels,
l’Union pour la majorité présidentiellea obtenu 62,7% des suffrages
lors des législatives de vendredi et conserve les 65 sièges
de l’Assemblée nationale, où l’opposition ne sera pas représentée.
L’opposition conteste ces résultats et affirme avoir remporté
au moins 22 sièges.

Le ministre djiboutien
de l’Intérieur, Abdoulkader Doualé Waïs, avait refusé
dimanche soir d’autoriser ce rassemblement, organisé par l’opposition
pour dénoncer des « fraudes » lors de ces législatives
remportées par les partisans du président Ismaël Omar Guelleh.

« Je pense qu’il n’est
pas opportun de tenir (…) le meeting (…) compte tenu de cette tension
qui monte et de risques pour l’ordre public », avait-il estimé
à la télévision nationale.

« Nous référant
au comportement habituellement discipliné de nos partisans, la réunion
envisagée se terminera dans le calme et la paix », a affirmé
M. Dini lundi matin.

« La balle est dans
le camp du ministre. S’il n’y a pas de réponse, nous considèrerons
que l’acceptation est implicite. Nous garantissons le calme et la paix »,
a-t-il conclu.

Dimanche soir, le ministre
avait affirmé avoir « donné les instructions nécessaires
aux forces de l’ordre pour contrecarrer toute démarche tendant à
troubler l’ordre public ».

Il avait toutefois ajouté
que « si l’UAD donne l’assurance et la garantie nécessaires pour
canaliser ses adhérents et sympathisants », il était disposé,
« naturellement, à réexaminer une demande ».