23/01/03 (B181) LDDH : Amère victoire de l’UMP, décevante victoire de l’UAD …

 

NOTE
D’INFORMATION
DU 17 JANVIER 2003

Amère
Victoire de l’UMP !

Décevante Victoire
de l’UAD !

D’après les Observateurs
Internationaux : « Manque d’adéquation entre le Corps électoral
et les Listes électorales !  »

Les Non Votants représentent
52% du  » Grand Electorat Djiboutien  » !

Plus de la Moitié
des Electeurs Djiboutiens ont dit NON !

Le Coup d’Etat Electoral
(dettes criardes) dans la Région de Tadjourah confirme le fameux concept
:  » de gré ou de force, tout le Pouvoir est à moi « 
; signe d’une politique foncièrement dictatoriale.

L’Assemblée nationale
djiboutienne demeure monochrome

I
) Sur les élections du vendredi 10 janvier 2003.

Des élections législatives
se sont déroulées vendredi dernier en République de Djibouti,
ou plus exactement sur l’ensemble des cinq circonscriptions, à savoir
: – la capitale Djibouti et les Régions :

d’Ali Sabieh, – de Dikhil,
– d’Obock, – de Tadjourah.

Les Partis Politiques
entrés en lice se sont regroupés en deux Unions distinctes à
savoir (par ordre alphabétique) :

– Union pour l’Alternance
Démocratique – UAD composée de quatre Partis politiques dénommés
:

  • Alliance Républicaine
    pour le Développement (ARD)
  • Mouvement pour le Renouveau
    Démocratique (MRD)
  • Parti Djiboutien pour
    le Développement (PDD)
  • l’Union pour la Démocratie
    et la Justice (UDJ).

– Union pour la
Majorité Présidentielle – UMP composée de quatre Partis
politiques dénommés :

  • Front pour la Restauration
    de l’Unité et de la Démocratie (FRUD)
  • Parti National Djiboutien
    (PND)
  • Parti Populaire Social-Démocrate
    (PSD)
  • Parti du Rassemblement
    Populaire pour le Progrès (RPP).

II
) Rappel de quelques points forts.

1°) sur le
multipartisme.

Pendant pratiquement dix
ans et d’une manière abusive, sans aucune base juridique écrite,
avec toutes les conséquences anticonstitutionnelles, le multipartisme
intégrale fut sciemment interdit et malheureusement pour les Partis
Politiques en gestations les Accords de Paix du 12 mai 2001 ont, sans fondement,
entériné ces violations flagrantes sur la libre constitution
des Partis Politiques.

Enfin depuis le 4 septembre
2002 ces violations arbitraires ont cessé et les Partis politiques
ont pu normalement se constituer.

C’est ainsi que cinq
nouveaux Partis Politiques ont été créés : l’ARD
; l’UDJ ;

le PSD, le PDD, le MRD,
ont vu le jour à quelques semaines avant l’ouverture de la campagne
des élections législatives .

Cinq nouveaux Partis Politiques
ont pu, in extremis, participer à part entière aux élections
législatives, certes avec des retards bloquant ainsi leur pleine participation
à l’organisation et à toutes les opérations préparatoires
des élections législatives, en particulier et tout au moins
à la révision des listes électorales, car franchement
ce n’est pas en 90 jours, ce n’est pas à trois mois du jour du scrutin
que l’on peut tout faire, tout réaliser. N’est-ce pas ?

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) n’a pas été associée, ni saisie,
durant la campagne, ou lors du scrutin.

Il est donc difficile
à la LDDH de faire des commentaires sur les différentes anomalies,
mais elle se contentera, tout simplement à faire des observations sur
les chiffres publiés assorties de souhaits .

2ème) Les
chiffres parlent d’eux-mêmes.

Région ……/Inscrits…../
Absentions…./ UMP………../ UAD

Djibouti …../ 96258……./
48,2%………./ 55, 07%……/ 44,93%

Obock……./ 20861……/
64,4%………./ 61,5%………/ 38,4%

Tadjourah../ 20861……/
55,2%………../ 62,2%………/ 37,7%

Dikhil……../
31254……/ 44,6%………../ 85,6%……../ 14,36%

Ali Sabieh../ 19077……/
77%…………../ 60%………./ 38%

Total………/
178799…./ 52%……………/ 62,2%……./ 36,9%

Sur le nombre total des
électeurs inscrits sur l’ensemble des listes électorales : l’Union
de la Majorité Présidentiel (en écrasante majorité
composée des membres du Parti au Pouvoir depuis l’indépendance
Parti Politique)

l’UMP a obtenu : 53293/178799
= 29,80%

L’Union au Pouvoir, à
notre avis, est loin de représenter la volonté populaire, l’équipe
des parlementaires officialisée par le Conseil Constitutionnel est
loin d’être représentative et ces parlementaires peuvent, d’ores
et déjà, et dans la pratique des résultats, peuvent être
considérer comme mal élus .

Avec que 29,80%% du grand
électorat djiboutien on n’est pas digne de se considérer comme
élu du peuple, on n’est plus en mesure de prendre des décisions
au nom du peuple.

Il ne reste plus qu’à
casser l’ensemble de ces élections législatives du 10 janvier
2003.

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) encourage toutes les initiatives tendant à
casser ces élections et demande, au préalable, qu’une totale
refonte des listes électorales soit rapidement faite avec la pleine
participation de tous les Partis Politiques constitués et en présence
d’observateurs nationaux et internationaux tels que les Défenseurs
des Droits de l’Homme.