09/02/03 (B184) Radio-Trottoir : Guelleh a-t-il préparé une somptueuse fête à Djibouti pour célébrer l’anniversaire du Lieutenant Alhoumekani ?

Le 22 février sera
un jour différent des autres à Djibouti. Finis, l’ennui et la
morosité habituelle qui règnent actuellement aprés l’excitation
des élections législatives. Tout le monde dort …. surtout
les dirigeants de l’UAD qui ont choisi le silence, après s’être
fait voler les sièges de députés.

Le 22 février,
Mohamed Saleh Alhoumekani va être jugé à Djibouti pour
diffamation dans deux procès :

  • le premier à
    l’instigation d’Hassan Said et du Colonel Mahi Ahmed Cheik,
  • le deuxieme sur plainte
    d’Awaleh Guelleh (condamné en fuite après son évasion
    -arrangée ?- de la prison de Gabode), qui est representé par
    son avocat Me Aref Mohamed Aref.

Le 22 février,
c’est aussi la date de l’anniversaire d’Alhoumekani et chacun s’interroge
pour savoir si Guelleh, qui dirige directement la Justice du Pays, n’a pas
choisi cette date symbolique pour faire, comme on dit, « la fête
à Alhoumekani » …. IOG fera-t-il apporter un gâteau et
des bougies au Palais de Justice ?

D’après ses proches,
Alhoumekani se rendrait à Djibouti en compagnie de son avocat pour
assurer sa défense ….

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Encore faudra-t-il que Guelleh accorde un visa de séjour à
l’avocat. Rien n’est sur, compte-tenu des précédents : affaires
Aref, Moumin Bahdon, Robleh, pour lesquelles des avocats, tels Me Calatayud,
n’ont jamais obtenu de visa.

En dépit des
accords internationaux entre la France et Djibouti, Guelleh déteste
tous les avocats venus d’Europe à Djibouti pour participer à
un procès. Il préfère de loin que les condamnés
fassent travailler les avocats locaux (qui sont bien payés en parallèle
par le régime) et qui ne s’opposent donc que très mollement
aux décisions du Palais de l’Escale. Ces avocats se gardent bien de
mettre les juges, souvent incompétents, en difficulté, en opposant,
par exemple, les règles les plus élémentaires du Droit
et de la procédure ….

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Mais voilà, il
semble qu’il y ait un sacré grain de sable qui pourrait faire gripper
le bon déroulement du plan de Guelleh.

On dit qu’Alhoumekani
aurait subi des tentatives de pression à Bruxelles même et que
des individus, proches du système judiciaire djiboutien auraient pu
venir sur place pour essayer d’acheter son silence dans l’affaire Borrel ….
Et comme le chantage est toujours l’arme privilégiée du régime
(le meurtre ne vient qu’en seconde position, lorsque le chantage n’a pas donné
les résultats escomptés), on aurait menacé Alhoumekani
de lui intenter des procès, en cas de refus de coopérer au maquillage
de la vérité sur le meurtre du Juge Borrel …

Depuis, on sait qu’Alhoumekani
n’a pas cédé au chantage puisqu’il a maintenu sa déposition,
à la fois de façon publique sur Canal + mais aussi de façon officielle
devant la nouvelle juge en charge du dossier Borrel.

Donc, les procès
politiques de Mohamed Alhoumekani vont avoir lieu à partir du 22 février
à Djibouti.

Mohamed Alhoumekani ressortira-t-il
vivant, s’il se rend à Djibouti ? IOG pourrait décider d’actionner
le deuxième volet de sa stratégie habituelle et bien connue
: le Major Dayeihe étant la dernière victime connue dans cette
affaire.

Des indiscrétions
commencent à filtrer et il se murmure qu’Alhoumekani détiendrait
des preuves concrètes concernant les manoeuvres de chantage dont il
a été la victime … Il semble qu’il y ait des photos … par
exemple, celle, énigmatique, qui nous est parvenue (voire ci-dessous).
Y a-t-il aussi des enregistrements de son, voire de vidéo ? Possible,
mais rien ne nous permet de l’affirmer actuellement. L’avenir devrait
nous apporter des réponses plus précises…

Qui se cache derrière
cette silhouette volontairement maquillée,
en grande discussion avec le Lt Alhoumekani ?
Photographie que l’on nous dit, avoir été prise, à Bruxelles,

fin janvier – début février 2001,
soit à l’hôtel Sofitel de Bruxelles, soit à l’hôtel
Capital.

 

Le
Procureur Djama Souleiman, dit « Grandes oreilles ».

Le Procureur Djama Souleiman s’épuise à défendre l’indéfendable
dans l’affaire Borrel et à insulter Alhoumekani et tous ceux qu’il
a qualifiés « d’officiers voyous ». Est-ce lui qui aura la
charge d’allumer les bougies du gâteau d’anniversaire offert par Guelleh
à Alhoumekani au Palais de Justice de Djibouti ?

M. Djama Souleiman est
né dans la brouse éthiopienne, à 40 km de la ville de
Djig-Jiga, dans la région de l’Ogaden. Son père est venu avec
sa famille à Djibouti au debut des années 1970 et la famille
s’est installée chez MOUSSA SAID AHMED (dont la mère d’origine
GARIEH, est également la mère d’Hassan SAID, le célèbre
chef de la SDS). Toutes ces personnes habitaient alors le Quartier 7.

Djama Souleiman est Somali,
de la sous-tribu Darod et du clan GARIEH.

M. Moussa a demandé
la nationalité Djiboutionne juste avant l’indépendance lorsque
Moumin Bahdon était Ministre de l’ Intérieur du Gouvernement
transitoire. Toutes ces personnes sont alors devenues djiboutiennes.