20/02/03 (B185) La réponse du berger à la bergère ? Alhoumekani porte plainte, en France, non seulement contre Hassan Saïd Khaireh et le Colonel Mahdi mais aussi contre des personnalités locales, membres de l’entourage de Guelleh, dont Me Aref.

Afin de tenter de discréditer
le témoignage d’Alhoumekani, plutôt « embarrassant »
pour Guelleh (sic), le cercle restreint de la dictature n’avait pas hésité
à faire pression sur plusieurs personnes afin de leur arracher des
déclarations mensongères qui auraient pu, d’après leurs
savants calculs, jeter le doute sur la réalité de ses affirmations.
En plus, elles n’avaient pas hésité à mettre en cause
son honnêteté, son état mental et tout le reste.

Bien sur à l’époque,
c’était sans compter sur les bévues de celui qui pourrait devenir
la bête noire de la stratégie peu glorieuse de Guelleh : nous
parlons du fameux Hassan Saïd qui n’a pas pu s’empêcher, par vantardise,
de confirmer les propos d’Alhoumekani à un journaliste de Canal+….

C’est dans ce contexte,
qu’Ali Abdillahi Iftin, alors Chef de la Sécurité et supérieur
hiérarchique d’Alhoumekani avait été contraint sous la
menace de représailles à l’encontre de ses proches, de signer
un document préparé à l’avance par Me Martinet, dans
lequel il mettait en cause à la fois la personnalité et la sincérité
de son ancien subordonné.

Depuis IFTIN a réussi
à s’échapper de Djibouti au péril de sa vie et après
un séjour mouvementé à Addis Abeba où le fameux
tueur Zakaria et ses hommes de basses œuvres s’étaient illustrés
dans deux tentatives de meurtres qui se soldèrent par des échecs
pitoyables. Poursuivi par la Police éthiopienne, le célèbre
Zakaria avait été obligé de rentrer d’urgence à
Djibouti !

IFTIN avait finalement
rejoint la Belgique plus accueillante et plus soucieuse de protéger
les victimes de régimes sanguinaires.

Au fait pourquoi la Belgique
? Parce que les autorités françaises, bien qu’alertées
sur les tentatives de meurtre dont ils étaient victimes, avaient fait
traîner honteusement le dossier. Au final elles n’avaient pas cru bon
à l’époque de lui délivrer un visa. Collusion avec Guelleh
? La question avait été posée sérieusement à
l’époque … ! La réponse n’a jamais pu être obtenue,
en dépit de nos demandes répétées !!!

Dès son arrivée
en terre de justice et de liberté, Iftin avait aussitôt dénoncé
ce témoignage obtenu par la violence, en expliquant les manœuvres
concertées de Me Martinet et surtout d’Hassan Saïd.

Ce dernier aujourd’hui,
bien que Chef de la SDS, se débat dans les mensonges, dans les déclarations
contradictoires et maintenant contre une plainte pour subornation de témoins
devant la justice française. Hassan Saïd à Gabode ? C’est
pour bientôt ?

Nous n’avons pas les réponses
à ces deux questions, mais ce qui est probable, c’est que Guelleh n’hésitera
pas à faire sauter le fusible, sans aucun état d’âme,
dès qu’il sentira le feu se rapprocher de lui. Et cela finira obligatoirement
par arriver.

En attendant, Guelleh
s’entête à poursuivre Alhoumekani devant la justice pénale
djiboutienne qui est, comme chacun le sait, entièrement aux ordres
du Palais de l’Escale. Mais voilà, ce procès pourrait-il devenir
celui de tous les dangers pour Guelleh ?

En effet, il est clair
que les accusations du pouvoir sont battues en brèche, par trois éléments-clefs
:

  • les explications et
    les déclarations d’IFTIN, qui annulent le témoignage qu’il
    avait fait sous la menace,
  • la confirmation officielle
    sur Canal+ par Hassan Saïd des faits décrits par Alhoumekani,
  • les nombreuses tentatives
    de subornation de témoins et le marchandage que le Procureur de la
    République Djama Souleiman, dit  » Grandes Oreilles  » a
    conduit à Bruxelles en janvier- février avec des propositions
    de tous ordres en échange d’un nouveau témoignage en faveur
    de Guelleh, etc. On sait maintenant qu’Alhoumekani a eu la prudence d’enregistrer
    toutes les conversations téléphoniques et de faire filmer
    en vidéo, l’une de ces rencontres au cours de laquelle Djama Souleiman
    lui a exposé les conditions du chantage : carottes et bâtons.
    Nul doute qu’Alhoumekani versera ces pièces à l’appui de la
    plainte qu’il dépose en France.

Pour échapper à
une mise en examen pénal en France, la marge de manœuvre de Guelleh
devient étroite et il a choisi (comme souvent !) la pire des solutions
: précipiter le procès en diffamation et empêcher Alhoumekani,
par tous les moyens, de rentrer à Djibouti pour le faire condamner
par défaut ….

Mais voilà, la
Justice française, qui a validé à l’automne, la thèse
du meurtre du Juge Bernard Borrel, suit cette affaire et les manœuvres
maladroites du couple Guelleh – Hassan Saïd pourraient être interprétées
comme des aveux sinon de culpabilité au moins de complicité
dans ce meurtre.

Pour fêter son
anniversaire (le 22 février) Mohamed Saleh Alhoumekani s’offre une
belle brochette d’individus semble-t-il, au minimum peu scrupuleux !

Les
personnalités visées
dans la plainte d’Alhoumekani
  • Le Chef de
    la SDS, HASSAN SAID KHAIREH,
  • Le Colonel
    MAHDI AHMED CHEIK MOUSSA,
  • Le procureur
    DJAMMA SOULEIMAN,
  • L’Ambassadeur
    à Paris : MOHAMED GOUMANEH,
  • Me ALAIN MARTINET,
  • Me AREF MOHAMED
    AREF,
  • Un commerçant
    / homme ‘d’affaires’, d’origine corse ALAIN ROMANI.

Par ailleurs, les avocats
de Madame Borrel ont aussi déposé des plaintes et il se murmure
que d’autres acteurs pourraient en déposer d’autres à leur tour,
dans les prochains jours.

Bref, Guelleh qui est
arrivé à Paris, hier mercredi, pour participer au 22ème
sommet France-Afrique, devra être très prudent : ce pourrait-être
son dernier séjour en France, s’il veut éviter une mise en examen
?

IOG :
« Passe ton chemin, Alhoumekani le manant, jamais tu n’entreras dans ma forteresse,
sauf pour pourrir dans l’une de mes geôles, jusqu’à la fin de
ta chienne de vie ! « 

Alhoumekani : « Tu
rêves grosse outre ! Ton temps est terminé et tes jours sont comptés.
Je vais triompher grâce à la Justice et c’est
le peuple qui va m’ouvrir la porte de ton repaire ! Je te porterai moi-même l’estocade finale ! »