14/03/03 (B189) Sport : le mécanisme des détournements d’argent au sein du COD. (Par Osman Ahmed dit Talabo et Youssouf Abdillahi)

En collaboration avec
YOUSSOUF ABDILLAHI, ex-cadre du Ministère de la Jeunesse et des Sports,
exilé en Belgique, nous avons fait un bilan des dysfonctionnements
du Ministère au niveau de la Gestion. Le résultat montre que
les détournements massifs sont à l’origine de la faillite du
système.

Dans le prolongement d’un
article en date du 01/06/02 qui était intitulé  » le Comité
Olympique Djiboutien et le Ministère de la Jeunesse des Sports ne sont
pas au service de la jeunesse mais au profit de quelques uns « .

Nous poursuivons dans
la même direction, afin de tenter, dans cet article de vous apporter
un nouvel éclairage sur la nébuleuse (gestion interne) qui entoure
le Comité Olympique de Djibouti (COD). Cette organisation se targue
d’apporter des réponses à de nobles ambitions, affichant de
véritables objectifs prioritaires, qui sont louables au plan international.

Par opposition, au plan
national, l’affaire prend une autre dimension et elle se présente sous
un angle diamétralement opposé aux idéaux défendus
par ce que devrait être cette noble institution.

Cette situation dégradante
et fort désagréable se définit comme suit : depuis plus
d’une décennie, c’est le même individu sans scrupule, sans vergogne
et avide d’argent facile (comme tout parasite qui se respecte et qui s’identifie
comme tel) qui préside aux destinées. Il s’agit d’Ibrahim Chehem,
le secrétaire général du COD.

Une courte explication
s’impose pour une bonne compréhension par les non-initiés  »
officiellement les activités de cette institution sont gérées
par un comité composé de plusieurs membres, mais en réalité
et en sous-main, tous les pouvoirs décisionnels sont concentrés
et détenus par un seul homme. C’est la cheville ouvrière de
l’organisation des détournements.

Le secrétaire général,
cité ci -dessus, ne rend des comptes qu’à une seule personne
: le grand mafieux en Chef, M. le Ministre. Il utilise à des fins personnelles
les fonds et les financements destinées à promouvoir et à
réaliser les projets d’activités qui devraient être réalisés
par cette institution pour le sport olympique djiboutien .

Fonctionnement de cette
institution :

Comme c’est dans le cas dans les autre pays qui adhèrent au Comité
International Olympique (CIO), ce dernier alloue un budget annuel pour subvenir
aux charges de fonctionnement, à savoir le frais de location des bureaux,
les fournitures administratives, les consommables et l’énergie (eau,
électricité) et les salaires des employés du siège
: agents administratifs ; etc…….

Force est de constater
que rien de tout cela n’existe, car jusqu’à ce jour le COD ne dispose
ni d’un siège social digne de ce nom ni d’un personnel administratif
!

M. IBRAHIM tient toutes
les ficelles. A lui seul, il assume toutes les fonctions de cette institution
dont il a simplifié jusqu’à l’absurde les règles de fonctionnement
classiques, les occultant avec des lois et méthodes qui lui sont propres
… !

Pour quelles raisons,
devrait-il dépenser de l’argent ?
Pour louer des bureaux ou pour payer des salaires ? Point n’est besoin lorsque
l’on a à sa disposition les locaux du ministère, les matériels
et le personnel du ministère. Il ne dépense rien et garde tout
pour lui

Cela est vrai aussi avec
les enveloppes budgétaires qui auraient du financer les activités.
Les montants sont détournés par le biais de sociétés-écrans,
par exemple, la société d’appui aux actions des jeunes ( Une
SARL dont le gérant n’est autre que le même Ibrahim !!).

Même pour le néophyte,
il n’y a nul besoin de mener une enquête approfondie. Il lui suffit
d’observer le train de vie bien du Secrétaire général,
pour comprendre qu’il ne l’assume pas avec son seul salaire, d’autant plus
qu’il n’en reçoit aucun ! Comment finance-t-il les voitures luxueuses
qu’il change fréquemment et des dépenses quotidiennes démesurées.

Il est vraiment temps
d’arrêter les dégâts !

Mais pour se maintenir
et pour continuer à profiter des détournements, sans n’avoir
jamais rencontré aucun problème, M. IBRAHIM est bien obligé
de partager un peu. Il a constitué un réseau de complicités
haut placées, une véritable organisation sur le style maffieux,
bien huilée et bien entretenue, qui lui permet de se maintenir à
son poste et de ne jamais être remis en cause sur le plan international.
Ces personnalités, qui bénéficient de ses largesses,
savent renvoyer l’ascenseur et le défendre sur le plan international,
en particulier auprès de la maison mère : le CIO.

Aussi dénoncerons-nous
aussi, dans ces colonnes, un membre haut placé de l’Administration
du Comité International Olympique qui couvre les agissements et les
détournements de M. Ibrahim.

Osman
Ahmed dit Talabo

Membre du Conseil du GED

Youssouf
Addillahi

ex-cadre du Ministère de la Jeunesse et des Sports