31/03/03 (B191) Les forces spéciales de Guelleh s’acharnent contre DAF par procès interposé devant une justice à la solde du dictateur. (Témoignage envoyé par le MRD / Belgique)

 » Après la
pluie, le beau temps « , tel est l’aphorisme bien connu par le commun
des mortels mais, il en existe un autre initié par le numéro
un de la dictature djiboutienne, son excellence Ismaël Omar Guelleh,
selon lequel  » après la pluie succède automatiquement les
inondations « . Ce dernier adage est familier à tout djiboutien
muselé et donc dépossédé de liberté d’expression.

Décidément
le régime de la mafia ne s’est pas arrêté au  » kidnapping
électoral  » du 10 janvier 2003 qui a fini par mettre à
la touche l’UAD. A cette occasion, la communauté internationale par
le truchement de ses observateurs, a assisté de loin ou de près
à la mascarade législative puisque ces derniers furent invités
à visiter tous les lieux de grand luxe notamment Dar El-Goud (résidence
principale d’IOG, expression arabe désignant la maison de l’altruisme).

Les observateurs furent
parallèlement conseillés de ne pas se rendre dans les districts
de l’intérieur pour soit disant, des raisons de sécurité
ce qui, leur a permit d’appréhender l’enjeu dissimulé derrière
l’une des stratégies les plus diaboliques du régime autocratique
en RDD. Les quelques contacts avec une ou deux personnes croisées au
hasard et non sans surveillance par les espions de l’Etat, leur a permit de
savoir qu’à Djibouti tout le monde vote même les morts (ils se
font réincarner, quittent leurs tombes pour aller voter et reviennent
ensuite pour mourir une fois de plus). C’est ainsi que les conclusions de
ces observateurs en lunettes demi teintées, affirment que  » les
élections se sont passées dans le calme ce qui est déjà
une très bonne chose et que, Djibouti serait sur la voix d’une relative
démocratie mais que le pays aurait encore  » du fil à retordre
« . Chaque observateur a fini ses phrases par un grand étirement
de bouche, signe d’un sourire sec et narquois.

L’UAD est alors prise
en porte-à-faux et l’UMP a remporté fallacieusement le flambeau
de la victoire non méritée. Tout s’est fait recelé et
 » les eaux sont venues retrouver leurs cours  » par la force des
choses. Néanmoins, notre journal  » Le renouveau Djiboutien  »
n’a pas manqué d’ulcérer la manigance gouvernementale avec l’aide
des forces armées djiboutiennes et, comme  » chose promise, chose
due « , le régime fait sortir ses griffes pour poursuivre ses intimidations
à l’égard des opposants. DAF en fut bien sûr le premier
 » mouton du sacrifice « . Cet homme dérange IOG par sa plume!
 » c’est un véritable obstiné, un indomptable connu…il
n’accepte ni transactions juteuses, ni poste de grande responsabilité
pour servir le roi « , murmurent les pseudo-ministres asservis. C’est
une véritable épine de gorge à soustraire quelque soient
les moyens.

C’est ainsi, qu’il écope
48 heures à l’abjecte prison de Gabode en date du 15 et 16 mars 2003,
assorties de 200 000 FD d’amende et 6 mois d’emprisonnement avec sursis, pour
avoir dit tout haut, ce que les autres chuchotent tout bas. Le régime
s’est encore une fois senti obligé de céder devant le bourdonnement
international notamment par le biais d’Internet(formidable outils de communication)
à l’intention de plusieurs pays et organisations internationales. Ce
fut alors, un grand soulagement pour tous les Amis de la Démocratie
et du respect des Libertés humaines mais, le vaccin démocratique
injecté à notre dictateur de la corne d’Afrique perd très
rapidement son effet positif. Le chef du régime de la répression
arbitraire se fait évacuer d’urgence pour être placé sous
perfusion dictatoriale. Assurément,  » chasser le naturel, il revient
au gallot « .

Demain 31 mars 2003, DAF
va recomparaître par devant le tribunal correctionnel de Djibouti à
9H 00 mn du matin. Cette fois ci, c’est le tour du général ZAKARIA
CHEIK IBRAHIM(analphabète) qui le poursuit pour délit de diffamation
mentionnée dans l’organe de presse du MRD,  » Le Renouveau Djiboutien
« . Par ces motifs, le général lui réclame la somme
de 10 000 000 FD(dix millions de francs Djibouti soit environ 56 100 $ USA)
à titre de dommages et intérêts pour préjudice
subi outre la somme de 1000 000 FD(un million de franc Djibouti soit environ
5600 $ USA) à titre des frais irrépétibles.

Eu égard à
ces pratiques dissuasives, intimidantes, et par conséquent liberticides,
le comité du MRD en Belgique prend la communauté internationale
à témoin et l’invite à suivre cette regrettable affaire
avec une attention toute particulière. A suivre…

Le
comité du MRD en Belgique.