20/04/03 (B194) ALERTE ROUGE : DAF de nouveau arrêté par Guelleh. Nous publions dans cet article toutes les contributions qui nous sont parvenues.

Nous apprenons
une nouvelle fois, que DAF vient d’être arrêté et emprisonné
sauvagement à Gabode. De nombreux messages nous sont parvenus.

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MRD de Belgique N° 1

Le Président du
MRD à Djibouti est encore une fois arrêté aujourd’hui
20
avril à 8 heure du matin et écroué à la sinistre
prison de gabode,dans la
cellule numéro 13. C’est encore l’illéttré général
Zakaria Chiek Ibrahim,
numéro deux de l’armée djibouienne qui a ordonné son
incarcération.

Bien
sûr, avec la connivence d’IOG, le plus grand dictateur de la corne
d’afrique. Le général « voyoux » de l’AND continue donc
à le torturer
moralement et lui reproche cette fois çi d’avoir porter atteinte à
sa
personne et à l’AND dans le dernier numéro du journal du MRD,
le Renouveau
Djiboutien. L’affaire est confié au juge Habiba, sous la supervision

attentionnée du procureur de la république. Encore une fois,
le régime
sanguinaire fait sortir ses griffes et blesse psychologiquement et
physiquement les opposants qui disent non à la tyrannie et au despotisme.

Nous apprenons par ailleurs, qu’aucun membre de la famille du président
DAF
n’est autorisé à lui rendre visite, même sa vielle mère.
Il est complètement
isolé!!!

Le comité du MRD
en belgique tient la communauté internationale à témoin
de ces pratiques liberticides et d’intimidation à l’encontre des leaders
de l’opposition djiboutienne.

Par ailleurs, il entend
partager l’information avec le maximum d’organisations internationales voire
même organiser une manifestation à bruxelles pour dénoncer
le régime de la censure et du silence. Il est aussi utile de souligner
en cette tragique occasion, que Djibouti est autant signataire des conventions
pour le respect des Droits de l’Homme, autant les responsables se refusent
de les mettre en pratique.

Aussi, nous attirons
votre attention sur le fait que DAF pourrait être mal traîté
ou éliminé physiquement.C’est chose courante à Djibouti.
Cet homme dérange le régime, nous l’avons déjà
dit, par son courage quelque peu trop affiché, sa plume dénonciatrice
et son irreversible passion pour la liberté des droits humains et la
démocratie. Il dit ce que les autres ne disent pas, il crie quand les
autres mumurent, il se bât pour sauver son pays des mains des envahisseurs
dépourvus de pitié et de compassion…

Enfin, rassurons DAF de
notre incontestable soutien et détermination pour
l’extorquer des mains la razzia djiboutienne.

Le
comité du MRD
en Belgique

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MRD de Belgique N°2

Comme vous
l’avez bien dit sur les pages de votre site, par l’intermédiaire
de vos sympathisants et défenseurs des Droits de l’Homme, Daher Ahmed

Farah(président du MRD à Djibouti) fut effectivement recondamné
à 2 000 000
de FD( soit 11 300 $ US) assortis de six(6) mois d’emprisonnement avec
sursis pour avoir exprimé ses pensées sur les dernières
élections
législatives. Ces mesures de répressions pour intimidation «
à l’adresse »
des leaders de l’opposition djiboutienne n’est pas une première par

laquelle peut se targuer le régime sanguinaire en place. Tous les
djiboutiens en sont tant conscients que vaccinés psychologiquement.
Le
moustique gouvernemental pîque mais ne plus aussi mal qu’auparavent
car
selon un ancien adage africain, « cabri mort n’a plus peur du couteau ».

Les sages du pays ont
perdu la voix, parce que leur déception est tellement
en son niveau paroxystique qu’il n’y a plus rien à dire. Les mères
de
famille ont décidé d’emprisonner leurs larmes devant la délinquance
de la
magistrature suprême à l’encontre de leurs progénitures,
même les plus
intellectuels d’entre eux.

Ainsi, le MRD en Belgique
se permettrait de s’adresser à son Excellence,
Monsieur Ibrahim Abdi Absié, alias « Hamoud diskette » ( diplômé
de l’Europe
de l’Est) pour en savoir un peu plus sur la tragique élimination physique
de
l’un des piliers du SEP(Syndicat des Enseignants du Premier degré),
à savoir
le feu HACHI ADAWEH LADYE , ex-enseignant et Sécrétaire Général
du SEP. Il
nous a été rapporté que le très regretté
fut retrouvé jeté par terre, sur
l’une des rues de la capitale. Assassiné bien sûr !

C’est pourquoi nous nous
permettrons de vous reposer, Excellence, cette
petite kyrielle de questions ?

Etes vous en possession
d’éléments d’informations sur l’élimination du feu
Hachi Adaweh ?
Qui pourrait bien tuer à votre humble avis, un tel pauvre enseignant
et
syndicaliste actif ?
Quel crime aurait il commis pour mériter un tel sort, si ce n’est que
dire
haut ce que les autres chuchotent tout bas ?

Nous vous demandons Excellence,
de bien vouloir répondre pour apaiser plus
d’un cour battant et plus d’un oil coulant !!!

De surcroît, nous
vous avons signifié, Monsieur le ministre, et à maintes
reprises, que les enseignants ne sont point et ne deviendront sans doute
jamais, les cailloux et graviers auxquels vous vous êtes tant habitués

durant votre précédente vie professionnelle au ministère
des Travaux
Publics. Aussi, nous sautons pieds joints sur les anciennes affaires dans

lesquelles vous avez été impliqués pour faux et usages
de faux en faveur de
vos multiples détournements de fonds publics. Nous y reviendrons plus

tard!!!

Excellence ! ne serait
il pas plus pertinent de s’atteler à redresser la
situation éducative dont la charge vous incombe directement? vous n’êtes
pas
sans savoir que le système éducatif est aujourd’hui exsangue.
A l’aube du
troisième millénaire, le taux brut de scolarisation est de 39,2%
au primaire
avec une proportion de 40,8 % pour les filles, de 10, 6% dans le premier
cycle et de 2,8% dans le second. Ainsi, la déperdition scolaire s’évalue
à
60% d’élèves entre le primaire et le collège et, de 53,4%
entre le collège
et le lycée. Source, Bilan Commun des Pays, UN.

Quant au pôle universitaire
de Djibouti(PUD) littéralement rattaché à
l’université de Grenoble, il se lamente lui même sur son sort
avec à sa tête
Monsieur Hiba Ahmed Hiba(titulaire d’une licence inachevée de l’université

de Lyon). Que voulez vous, c’est une des blagues du premier mandat
présidentiel d’IOG !!! Une université sans univers !!!

« Ce dernier ainsi
que Mme Férouze(cousine du ministre de l’éducation) se
targuent de pouvoir emprisonner à la seconde qui suit, tout étudiant
qui
oserait faire partie d’une manifestation organisée ou de toute autre
frasque
de jeunesse», nous rapporte un jeune étudiant croisé à
Bruxelles. Une
véritable brute, un fantôme perdu ou une bête humaine pour
reprendre
l’expression de Zola.contre des pauvre étudiants sans bibliothèque
garnie,
ni bourses d’intéressement, ni professeurs compétents puisque
pas formés
pour. et ni avenir prometteur. La première vague des diplômés
commencent
déjà à déambuler dans les quartiers lépreux
de la capitale. L’un d’entre eux
nous a envoyé un courrier électronique dans lequel il résume
sa pensée par
ces quelques mots « chômage, pauvreté, Khat, rapports sexuels
et
VIH/SIDA.tels sont les activités de prédilection des jeunes
d’aujourd’hui».

Aussi, nous passons sur
l’impénétrable et abjecte personnalité
schizophrénique du SG du ministère de l’Education, Monsieur
Fathi Ahmed
Chamsan, expert en production de menaces(avertissements, blâmes, mise
à pied
et, radiations des enseignants.) mais très pauvre, en promotion des

approches participatives nécessaires aux échanges et à
la communication pour
un meilleur environnement éducatif. Et pour cause, les arriérés
de
traitements s’établissent à plus de six(6) mois pour les fonctionnaires.

Pour ce qui est de Mahmoud Doualeh, alias Djaber(frère de l’actuel
ministre
de l’intérieur), nous nous abstenons de le critiquer puisqu’il est
même pas
pris en compte par la comptabilité providentielle. A ce déréglé
mental et
point de mire de tous les conseillers pédagogiques français,
nous lui
souhaitons un « fast » rétablissement.

La seconde brochette de
question que l’on adresse à son Excellence Abdi
Ibrahim est la suivante :
Comment comptez vous faire pour assainir la situation éducative, surtout
en
compagnie de cette équipe de pitres?

Pourquoi vos enfants(ex.
Abdi Ibrahim Dagan, première SES) étudient au lycée
français Joseph Kessel alors que les autres enfants fréquentent
les
établissements djiboutiens?

Vous sentez vous supérieur
aux autres ? ou ne faites vous pas confiance aux
structures éducatives djiboutiennes que vous dirigez vous même?

Doutez vous de la compétence
des enseignants djiboutiens ?

Pourquoi, votre «
Dieu » IOG vous a t il décoré ? Image que vous aimez tant

exhiber sur votre site ! Est-ce pour les taux d’analphabétisme des

hommes(84%) ou des femmes(91%) en RDD ?. Sources, African Economic
Commission.

Est-ce pour le taux de
0% de WC opérationnels dans les écoles primaires de
la capitale, obligeant ainsi les enfants à faire leurs besoins dans
la
nature? (constat fait par le représentant de l’UNICEF en personne lors
d’une
tournée organisée par vos cadres éhontés !!!).

Est-ce pour le quotient
de 1 livre( désuet) pour 4 élèves dans les écoles

primaires ?

Ou est-ce pour votre dextérité
quant à l’élimination physique du feu Hachi
Adaweh ???

Une chose est sure, vos
mains sont désormais trempées de sang tout comme les
doigts de votre maître à penser, IOG.


Enfin, nous avons hâte d’avoir des réponses constructives monsieur
le
ministre, par ailleurs nous vous exhortons d’avoir le courage de
démissionner ainsi que votre obsolète équipe, surtout
devant un tel échec
notoire car « qui cache sa maladie, ne trouve point de médicaments

»(proverbe amharique).

Laissez donc la place
aux autres, c’est à dire aux personnes compétentes et
dignes de ce genres de postes de travail.Si vous vous obstinez à rester,

refusant ainsi de déguerpir les têtes hautes, perdant l’ultime
opportunité à
saisir, ils vous arrivera le même sort que l’ancien dictateur de Bagdad
et,
vous serez très humiliés par les djiboutiens, qui ont tant en
pâtit de vos
stupidités criminelles. Assurément, il n’est pas grave de sombrer
dans ses
bêtises car plus grave est, de ne pas s’en rendre compte !!!

Le Comité du MRD
en Belgique

 

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Lecteur

Je viens
par la présente vous informer la dernière nouvelle concernant
l’arrestation du Président Daher Ahmed Farah (DAF), aujourd’hui dimanche
20 avril 2003.

Motif de l’arrestation,
une plainte du Général Zakaria au sujet du dernier numéro
du « Renouveau Djiboutien (Lire l’article).

L’affaire du président
DAF a été confié au juge d’instruction Habiba sous l’égide
de M. Djama Souleiman procureur de la République.

La visite de sa mère
lui a été interdite. De même, il est incarcéré
à la cellule 13 de Gabode donc isolé (seul).

Décidément
rien ne va dans ce petit pays.

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Lecteur

Mes chers soeurs et frères,

Je prends, ou plutôt
reprends, ma modeste plume de pasteur nomade sédentarisé pour
vous redire un mot, une évidence, qu’il ne me paraît pas inutile
de répéter. Je vous le redis du coeur comme de la raison. Je
vous le redis en frère et en concitoyen qui vous aime pour vous-mêmes.
Je vous le redis parce qu’il y a urgence.

Nous traversons, ce n’est
un secret pour personne, une période particulièrement difficile,
certainement la plus difficile depuis notre accession à l’Indépendance.
Nous en vivons les difficultés au quotidien. Elles sont présentes
à chaque instant de notre vécu. Nous les éprouvons du
matin au soir et inversement.

Nous souffrons à
la maison où les ressources se font rares du fait d’un chômage
sans cesse plus massif et de l’accumulation des arriérés de
salaires dûs par le plus important employeur national qu’est l’Etat,
à l’école où sureffectif et sur-paupérisation
compromettent gravement la scolarité, dans la rue où détresse
et dégradation généralisées nous rudoient, comme
ailleurs où les effets de la mal-gouvernance affectent durement les
choses et les êtres. Nous souffrons comme rarement nous avons souffert
dans notre histoire citadine.

Ces souffrances sans nom
ne sont pas tombées du ciel, pas plus qu’elles n’ont surgi du sol.
Elles sont le produit d’un régime et de son système de gestion
des affaires nationales. Elles sont les conséquences directes de l’alimentarisme
de nos gouvernants qui allient absence de vision politique, cupidité,
inertie et autres agissements fossoyeurs. C’est le fait de ces hommes et femmes
dont le principal souci est de se servir de leur pays pour eux-mêmes
au lieu de le servir au mieux de l’intérêt général.
Nos souffrances sont, en un mot, le prix que nous payons pour la prospérité
exclusive de la poignée d’individus qui prétendent nous diriger.
Nous souffrons et ils prospèrent sous nos yeux sommés de suivre
en spectateurs captifs leur spectacle qui relève ridiculement du troupeau
insatiable.

Mais, pour graves qu’elles
soient, ces souffrances ne sont pas insurmontables. Nous pouvons les faire
refluer jusqu’à totale disparition. C’est tout à fait possible.
Mieux, cela ne dépend que de nous.

Pour y parvenir, refusons
d’abord de renoncer. Ne nous laissons pas impressionner par le spectacle suranné
des pâturants. Gardons la tête froide pour réagir avec
méthode et résolution.

Une fois chassé
le sentiment de découragement, qui fait le lit de la résignation,
disons-nous chacun que nous ne sommes pas seuls. Répétons-nous
que c’est tout un pays qui doit trouver son salut, que la quasi-totalité
des Djiboutiennes et Djiboutiens aspirent aujourd’hui au changement salvateur.
Pourquoi ? Parce qu’il est psychologiquement réconfortant de ne pas
se savoir seul.

Ensuite, ouvrons-nous
aux autres, spécialement aux jeunes. Allons vers eux. Dialoguons, échangeons
sur les causes du mal qui nous mine. Demandons-nous où va l’argent
public, d’où vient l’aisance tapageuse des dignitaires du régime.
Eux qui n’avaient pas grand-chose avant d’appartenir (directement ou indirectement)
au pouvoir en place. Cherchons à savoir pourquoi les citoyens honnêtes
et compétents sont marginalisés tandis que les corrompus et
autres individus sans valeur sont promus. N’hésitons pas à remarquer
que les membres du régime ne sont rien en dehors du pouvoir qu’ils
ont confisqué. Constatons que les problèmes de l’Ecole, de la
Santé, de la Ville, des Jeunes, des Femmes et des Hommes, bref nos
malheurs actuels, sont liés à cette minorité qui a fait
main basse sur l’Etat, c’est-à-dire sur le destin de tout un pays.

Le constat établi,
interrogeons-nous comment mettre fin à l’enfer où nous a précipités
ce groupuscule d’alimentaires. Rendons-nous compte que rien ne s’accomplit
sans action mais que notre action doit être massive pour être
efficace, c’est-à-dire pour imposer le changement que nous voulons
tant. Or, une action ne peut être massive que si elle est menée
par un grand nombre de personnes. En d’autres termes, sachons qu’il faut unir
nos énergies, nos forces. Cela porte un nom : MOBILISATION. Mobilisons-nous,
c’est-à-dire mettons-nous en liaison les uns avec les autres pour agir
ensemble le moment venu. En gardant à l’esprit que le moment d’agir
ne dépend que de nous. C’est nous qui le fixons à travers notre
mobilisation : plus rapide sera cette mobilisation, plus tôt nous pourrons
passer à l’action.

Voilà ce que nous
vous proposons à l’opposition.

Chers soeurs et frères,
je vous re-invite vivement à ne pas tomber dans le piège du
découragement. Gardez bien le cap, forts de cette conviction : Si je
résiste, si nous résistons, nous finirons par vaincre ce régime
irresponsable et dangereux.

Aux élèves,
je demande instamment de ne pas abandonner les études mais, au contraire,
de redoubler de volonté et d’efforts. Il ne faut jamais vous dire que
les études ne servent à rien. Si beaucoup de vos aînés
sont au chômage ou exercent des métiers subalternes malgré
leur niveau d’instruction, cela ne signifie nullement que les études
sont inutiles mais seulement que notre pays est mal géré par
le pouvoir de Monsieur Ismael Omar Guelleh et que de ce fait rares sont les
gens qui sont à leur place. Redisons-nous que s’instruire c’est échapper
à l’ignorance et que le savoir conscient est la clé du progrès
collectif et de l’épanouissement personnel. Répétons-nous
que s’instruire est un acte majeur de résistance.

Aux étudiants,
je lance un pressant appel à se mobiliser. Se mobiliser pour dire Non
à leur avenir que l’on assassine avec ce Pôle universitaire (PUD)
au rabais. Au rabais parce que sans moyens, ni contenu satisfaisant. Au rabais
parce que sans participation étudiante, ni perspectives dignes de ce
nom. La présente grève d’enseignants pour cause de retard de
salaires et la mise à la charge du budget général de
l’Etat de la masse salariale du PUD, avec ce que cela promet d’arriérés
et de grèves à répétition, ne présage rien
de bon pour l’avenir.

Aux jeunes filles, je
demande fraternellement de ne pas céder aux sirènes mortelles
de la rue et à ses happeurs de jeunes coeurs.

Aux garçons, je
demande de se méfier des dangers de la drogue, du khat et de l’alcool.

A toutes et à tous,
je rappelle que, dans l’indifférence de nos pseudo-pouvoirs publics,
le SIDA et autres maladies sexuellement transmissibles font des ravages dans
notre pays : la vigilance est plus que jamais urgente.

Aux jeunes cadres, je
redis de se défaire du sentiment de peur qui les entrave dans leur
devoir d’action citoyenne. Je leur répète que l’attentisme n’est
pas une solution et que c’est à nous, et à nous seuls, d’abréger
nos souffrances par un effort de résistance à la mesure de l’enjeu.

A tous, je remémore
que ce régime est incroyablement fragile et qu’il ne tient que par
notre déficit de résistance collective. Très sincèrement,
ce pouvoir est tout de faiblesses. Osons l’effort qui sauve.

Alors ACTION ! ACTION
! ACTION ! Sous toutes ses formes constructives.

Vous renouvellant l’expression
de toute mon affection, je reste à votre entière disposition
pour qu’ensemble nous allions de l’avant.

La lutte continue…

__________________________
Lecteur

DAF est de nouveau jeté
à Gabode.

Aujourd’hui après
avoir été présenté devant le juge d’instruction
Habiba, il est placé en mandat de dépôt, dans une Cellule
isolée (la N°13)

La visité de la
famille est strictement interdite.

Motif: Un article sous-forme
de question à l’endroit du G. Zakaria.

(Cette article sera
disponible dans le site du MRD, les gas de l’infos en ligne eu travail)

________________________Article
paru sur le site du MRD

Article attaqué

Extrait du Renouveau
Djiboutien N° 475 du 17 Avril 2003

Nos questions s’adressent
cette semaine à deux hauts responsables du régime. Le premier
c’est encore une fois le Général Zakaria Cheik Ibrahim
qui, à sa manière, nous a invité à un débat
sur le caractère républicain de l’Armée dont il
est le Numéro deux et sur sa conception du commandement militaire.
Le second personnage que nous interpellons sur le mode interrogatif est l’inévitable
Ministre des Finances et de l’Economie nationale, Monsieur Yacin Elmi
Bouh, dont l’action offre abondamment matière à réaction.

Au Général
Zakaria Cheik Ibrahim, qui n’a toujours pas répondu à nos
questions de la semaine passée sur sa présence peu ordinaire
au CCO, camp militaire qu’il a longtemps commandé, nous demandons
comment il en est venu à prendre la direction de la fameuse Troupe
Harbi et ce qu’il en a fait. Quelle est, sur le papier, la mission de
ce groupe d’artistes en uniforme ? Vous paraît-il normal que la
Troupe Harbi chante à la gloire du pouvoir politique ? N’est-ce
pas contraire à l’obligation de neutralité de l’Armée
qui doit être apolitique ? Est-il républicain de mettre au service
de la propagande d’un régime un élément de l’institution
militaire ? Pensez-vous agir en officier républicain en vous prêtant
à l’instrumentalisation politicarde d’une troupe culturelle
militaire ? Comment expliquez-vous qu’un bon nombre de ses membres ait
déserté la troupe Harbi, optant souvent pour l’exil à
l’étranger ? Général, est-il vrai que des membres
féminins de la Troupe Harbi continuent, comme par le passé,
à vous servir à votre mabraz du CCO, en tenue de sport bien
entendu ? Est-ce que tout cela est vraiment républicain ?

Quant au ministre des
Finances et de l’Economie, Monsieur Yacin Elmi Bouh, nous l’interpellons
sur le sort réservé aux nombreux agents en service aux Recettes
qui, malgré leur ancienneté, ne perçoivent pas de solde
parce que non recrutés. Comment se fait-il qu’ils n’aient
pas été recrutés alors même qu’ils sont employés
à des tâches de service et répondent ainsi à des
besoins en ressources humaines ? L’on ne peut tout de même pas
dire, décemment, que la non-régularisation de leur situation
s’explique par un manque d’argent puisque bien des gens ont été
recrutés depuis que leur situation anormale perdure. Nous pensons,
par exemple, à ces conseillers techniques souvent inemployés
que l’on recrute par vagues et qui coûtent si cher au budget d’un
Etat qui se prétend pourtant en difficultés financières.
Nous pensons également à certains agents traités avec
une bienveillance douteuse telle que la bénéficiaire de la note
de service n° 87 du 16 mars 2002 signée de vous-même, Yacin
Elmi Bouh. S’agit-il, pour vous, de citoyens de seconde zone que l’on
utilise (comme au marché noir) le temps qu’on veut et que l’on
renvoie un jour comme du bétail ?

Nous vous attendons,
Monsieur le grand argentier. Comme nous vous attendons toujours sur le financement
de votre seconde résidence cossue en construction au Héron à
Djibouti-ville.

En vous rappelant que
la bonne gouvernance est aussi une affaire d’action, et pas uniquement
une question de discours, républicainement vôtre.