22/04/03 (B194) Lettre ouverte du MRD / Section Belgique pour dénoncer l’arrestation de DAF et sa mise au secret.

COMITÉ DU MRD
EN BELGIQUE

45 rue de Serbie,
1190 Bruxelles
0472 212 210
rousseyl@hotmail.com

Bruxelles,
21 avril 2003

Réf/MRDB/ASO/13-03


Mesdames et Messieurs,

Les dirigeants du MRD
à Djibouti, nous ont rapporté que notre président Daher
Ahmed Farah(DAF), est incarcéré à la patibulaire prison
de gabode(cellule numéro 13) et ce, depuis le dimanche 20 avril 2003
à 8 heure. La dictature diligentée par le régime poursuit
donc son cours au su et au vu de tous les djiboutiens et, le cynisme gouvernemental
n’est désormais plus un vilain défaut. Aucun membre de sa famille
n’a le droit de lui rendre visite !!!

En cette tragique occasion,
le Comité du MRD en Belgique a le plaisir de partager avec vos honorables
Institutions les faits qui ont précédé ce nouvel acte
de violation du Droit pour la liberté d’expression à Djibouti.

En effet, c’est encore
le général Zakaria Cheik Ibrahim, numéro deux de l’armée
nationale djiboutienne(AND) qui ne cesse d’abuser de son pouvoir pour tenter
de brutaliser l’un des leaders le plus actif de l’opposition djiboutienne.
Ce général illettré, très rapidement devenu la
clef de voûte de l’actuel régime sanguinaire piloté par
son Excellence Ismael Omar Guelleh(IOG), se serait encore une fois senti offusqué
par le contenu d’un article publié dans les colonnes du journal Le
Renouveau Djiboutien du MRD en date 17 avril 2003, dans lequel il est mentionné
le rôle joué par le groupe musical militaire connu sous l’appellation
« Harbi » en faveur des législatives du mois de
janvier 2003. Un simple paradoxe qui relève de l’ironie du sort !

Le journal aurait aussi
dénoncé les conditions de spoliation dont sont victimes les
femmes militaires qui servent malgré elles et en dehors des heures
de travail dans les mabrazes(lieux destinés à regrouper les
officiers et proches du général pour brouter ou mâcher
une plante à base d’amphétamine, appelée  » Khat
« ). Assurément, les heures supplémentaires effectuées
par ces pauvres dames ne seront pas payées puisque même le salaire
est très difficilement perçu à Djibouti, en l’occurrence
avec 5 à 6 mois de retard.

En d’autres termes, il
est dit aux djiboutiens de s’empêcher de parler, de penser et de dénoncer
les bêtises véhiculées par nos pseudo responsables politiques
et très récemment nos tortionnaires militaires. Hélas,
les Libertés d’expression et de pensée laissent énormément
à désirer dans ce pays littéralement envoûté
par l’absolutisme du régime en place.

Indignés, nous
avons tenu vous informer de ce qui aurait pu se passer sous silence à
Djibouti…Par ailleurs, nous avons rassuré DAF(actuellement isolé)
ainsi que tous les djiboutiennes et djiboutiens muselés et donc privés
de liberté dans ce pays, quant à notre détermination
sans relâche, à défendre nos idéaux pour le Respect
des Droits Humains et mettre un terme à toute tyrannie quelle qu’en
soit sa forme.

Nous vous prions de bien
vouloir agréer, chers Mesdames et Messieurs, et croire à nos
expressions les plus sincères.

Comité
du MRD en Belgique