09/05/03 (B197) La république de Guelleh : sans changement. (Lecteur)

Guelleh n’a pas
changé du tout !

Il est resté le
même, malgré le ralliement d’une partie de l’opposition. Au contraire,
il se sent conforté dans son rôle de grand Manitou, grand génie
de la Corne.

Il est même capable,
avec ses tours « de magie », de vous faire croire qu’il est la
solution alors qu’il est le problème même de la République
,
de vous faire croire qu’il a changé alors qu’il est resté de
la même espèce.

Pire encore, alors que
le pays est en ruine, en pleine dégringolade, en d’autres mots, il
voudrait faire croire qu’il remonte, que l’économie est en redressement.

Faudrait-il aussi que
son Régime respecte le droit de la personne ! Il suffit de lire le
dernier rapport du  » U.S Département  » Version 2002, qui
est au moins aussi alarmant que celui des années précédentes
!

Seul changement : Guelleh
a omis de liquider ses opposants. 2002 : pas de disparition d’opposants recensés
officiellement. Il faut préciser qu’il n’avait pas besoin de le faire
parce qu’il avait trouvé et utilisé d’autres méthodes
pour aboutir au même résultat.

La recette de Guelleh

La cure de réhabilitation
bien dosée de Guelleh a porté ses fruits.

A force de prison, de
privations, de menaces, d’écoute téléphonique, de pressions
de toutes sortes, d’embargo économique et aussi sur fond d’indifférence
d’une population droguée, il peut, du jour au lendemain, vous faire
changer de camp, vous transformer avec ses « tours de passe-passe »
en un Béni oui-oui.

Dans les corridors du
traitement, vous pouvez contracter aussi le syndrome de Stockholm et devenir
un défenseur virulent de votre bourreau.

A moins d’une stratégie
et d’un choix lucide et raisonné de la part des anciennes victimes
pour agir ainsi, il faudrait se pencher sur l’alchimie et les méthodes
du sorcier seule explication possible à l’aveuglement actuel des quelques
anciens clairvoyants.

Je ne blâme pas
les victimes, car il faut être à leur place pour comprendre leur
position. Il est difficile dans cette République à l’envers,
de maintenir une détermination sans faille. Quelle marge de manœuvre
ont-ils, avec en face un Guelleh qui a un plein contrôle sur le pays.
 » Dans une interview au Jeune Afrique, il affirmait qu’il sait dans
ce petit pays, qui sort, qui rentre, qui est dedans et qui est dehors. « 

Une opinion nationale
droguée, apathique et un reste du monde sans réaction sur ce
petit pays.

Que fait la France ?

Comme toujours derrière
ses ambiguïtés et ses intérêts !

Le candidat à
la réhabilitation

L’opposant et le journaliste
Daher Ahmed Farah est le candidat à la dernière phase de la
cure de réhabilitation sans mentionner ceux qui séjournent déjà,
et ceux brisés bien avant la dernière phase.

Toc toc toc !!! Y-a t-il
encore des hommes dans ce pays ?

De quel droit un groupe
peut-il se donner le pouvoir de brutaliser, d’exiler, d’humilier des citoyens
sans raison et sans preuves ?

Il faut manifester pour
le respect de la constitution et contre les abus : nul ne peut être
l’objet des sévices ni subir des traitements dégradants et humiliants.

Si possible lui rendre
visite à la prison et faire une manifestation monstre dans les rues
de la capitale. Ou porter une pétition non pas sur l’Internet mais
devant le parlement fantoche, taillé sur mesure pour le fonctionnement
de la République. A ce rythme là, chacun de nous peut devenir
le prochain locataire de la cellule 12-13 et nous devons le savoir. Sauf à
enregistrer un sursaut national qui inviterait Guelleh à faire un petit
séjour dans cette fameuse cellule où il affectionne de placer
ses adversaires.

Dernière proposition
pour ceux qui ont peur de montrer leur visage, et pour les khatomanes.

Chaque jeudi après
midi, broutez pour la libération de Daf et des autres opposants ou
mieux encore ruminez pour la justice et le changement.

Et n’oubliez pas que le
geste ultime à faire contre une injustice flagrante est non seulement
de la réprouver dans son cœur mais aussi de faire des Do’as sincères
pour le changement.

J’espère que les
opposants survivront à la dernière recette du régime,
pourquoi pas ?

Puisque des hommes ont
survécu au Goulag. ( la machine soviétique à briser les
hommes)

Abdillahi
D. Khairdon