10/05/03 (B197) Il y a toujours de drôles de gens qui circulent à Bruxelles en toute impunité. Je viens de faire une rencontre étrange et j’en suis encore sur le coup. (Lecteur)

Devinez qui je viens de
voir ici à Bruxelles à la Gare du midi vers 16h00 ?

M. Nouh dit Birasse !

C’est l’ancien directeur
de la Caisse du Développement, qui est devenu par la suite devenue
la Banque du Développement.

Cette homme a commencé
par une belle carrière à Djibouti. Puisqu’il a été
nommé Trésorier payeur National. A ce moment-là, ça
s’est gâté pour lui …

Il a d’abord été
incarcéréà Gabode pour détournement de fonds publics
! Et pourtant nombreuses sont les personnes qui ont pris sa défense
en envoyant des grenades contre le Commissariat de Police central. Bien sur,
c’était tous des gens qui avaient volé avec lui ou qui avaient
bénéficié de ses largesses et qui voyaient leur source
de revenu partir pour Gabode …

La technique était
simple, Nouh accordait des crédits colossaux aux entreprises et aux
personnes privées. Citons quelques exemples :

  • Mohamed Abdi, des Ets
    Abdi, spécialisés en fournitures de pièces détachées
    pour les véhicules »
  • Le Commissaire Robleh
    Amer,
  • Les Ets Sougueh Express,
  • Les Ets Assajog de
    M. Ahmed Guedi,
  • La société
    de transit Abdoulkader Waberi Askar,
  • M.Mahamoud Bouh,
  • L’auto-école
    moderne de M.Mohamed Robleh,
  • M. Ahmed Omar Farah
    Il Tireh, ancien Ambassadeur de Djibouti à Paris, mari de l’ex-femme
    d’IOG, Mme WARLA, mère du fameux Liban Ismaïl Omar Guelleh,
  • Abdo Omar Farah Il
    Tireh, l’actuel commandant de la FNP à Balbala (5ème arrodissement)
  • etc…

Tous sont des gens sont
issus de la même tribu.

La recette est simple
: ils signaient d’abord une demande de prêt et une demande d’assurance.
Quelques mois plus tard, avec la complicité du Kadi Mogueh Dirir Samatar,
la famille déclarait le décès de l’emprunteur …

C’est alors l’assurance
décès contractée lors de l’attribution du prêt
qui assumait tous les remboursements des échéances et des intérêts.

Ce qui m’a toujours semblé
curieux, c’est qu’en dépit des certificats du Cadi, j’ai constaté
de mes propres yeux que toutes ces personnes étaient bien vivantes
!

D’après les informations
que j’avais pu recueillir, avant mon départ pour l’immigration, le
montant approximatif des détournements ou plutôt des escroqueries
à l’assurance pouvait avoisiner les 5,5 milliard de FD.

On comprend mieux comment
ce M.Nouh a pu s’acheter, en dépit de ses ennuis pénaux :

  • Un bel appartement
    aux Champs Élysées à Paris. Six pièces
  • Une villa à
    Nice,
  • Deux belles villas
    à Toulouse,
  • Une villa à
    Djibouti, ayant appartenu au fameux Abdourahman Borreh
  • Un duplex à
    la cité de l’aviation à Gabode;
  • Trois bâtiments
    à Gabode 4 (Il se rapproche de la résidence qu’il n’aurait
    jamais dû être autorisé à quitter compte-tenu
    de l’ampleur des détournements publics dont il est responsable)
  • Toujours à Gabode
    mais au 5 :deux grands bâtiments,
  • Au plateau du Serpent
    :un building,
  • Au Héron :deux
    villas,
  • A Haramouse (là
    il se rapproche de Guelleh, dont il est l’obligé, sinon il serait
    resté à Gabode) deux terrains non construits,
  • Sans compter de nombreux
    autres terrains à construire dans la capitale et à Arta.

L’inventaire est impressionnant
pour quelqu’un qui est parti de rien en 1982 et qui a été emprisonné
pour détournements de fonds publics.

Comment a-t-il pu trouver
les moyens pour acquérir autant de biens.

C’est Ismaïl Guedi
qui l’a imposé en 1985 comme Directeur de la Caisse du Développement
après avoir mis un terme au contrat du Coopérant français
qui assumait la direction et de son adjointe djiboutienne qui s’est recasée
à la BCI-MR. Est-il juste de dire qu’elle était beaucoup plus
compétente que Nouh ?

Revenons à nos
moutons. Je vous ai décrit le personnage. La question qui se pose est
de savoir ce qu’il fait à Bruxelles actuellement.

D’après les informations
que j’ai pu recueillir, tenez-vous bien, il serait en train de rechercher
un terrain pour loger sa famille. Il paraîtrait, mais cela reste à
vérifier que M. Nouh envisagerait de venir en Belgique pour demander
l’asile politique.

Vous comprendrez pourquoi
je m’étrangle !

S’il obtient l’asile,
c’est qu’il n’y a plus de justice en ce bas monde ! Mais je conserve ma confiance
dans les autorités belges qui m’ont accueilli avec gentillesse, attention
et efficacité. Alors elles ne se laisseront pas surprendre par M. Nouh
et par tous les certificats et fausses attestations dont il pourrait être
porteur (c’est l’habitude au sein des proches du pouvoir .. ils quittent Djibouti, avec
tout le matériel requis par les autorités occidentales : fausse convocation
à la Police djiboutienne, faux certificats de harcèlement, fausse carte de membre d’un parti de l’opposition, etc…)

N’oublions pas en plus,
pour conclure cette description que son épouse Fatoum est au service
de « Paulette ».

Si ce n’est pas pour préparer
une demande d’asile, que fait ce Monsieur Nouh à Bruxelles ? Je m’interroge.
Serait-il missioné secrètement par IOG, pour des actions peu
classiques/avouables, comme l’avaient été certains de
ses prédécesseurs dont l’ancien Maire de Djibouti, interpellé
en pleine Gare du Midi et retenu pendant quelques heures dans les locaux de
la Police belge ?