14/05/03 (B197) L’armée française devra payer plus cher pour rester à Djibouti (LE MONDE – AFP du 13.05.03)

La France devra désormais
verser un loyer annuel de 30 millions d’euros pour disposer des infrastructures
que ses armées occupent, au titre des accords de défense, à
Djibouti depuis l’indépendance du territoire. Jusqu’à présent,
cette location était de 18 millions d’euros.
Le nouvel accord établit un forfait valable jusqu’à fin 2012.

A ce jour, la République
de Djibouti accueille l’un des plus importants contingents militaires que
la France maintienne en permanence hors de ses frontières, soit 2 750
hommes relevant des trois armées.

C’est en février
2003 que les autorités djiboutiennes ont demandé à revoir
à la hausse le loyer des bases qu’elles concèdent à la
France. Le nouvel accord, qui a été établi fin avril,
ne modifie pas les autres aspects de la coopération militaire entre
les deux pays et de l’aide au développement, en particulier l’octroi
de bourses d’études, le détachement d’assistants dans l’enseignement
supérieur ou la santé et la formation des personnels militaires
djiboutiens sur place ou en France. Cette contribution représente
une dépense supplémentaire de 25 millions d’euros.

Djibouti a, par ailleurs,
obtenu que les Etats-Unis lui versent 31 millions de dollars (presque autant
d’euros) en contrepartie de l’utilisation d’un camp militaire pour les 1 800
hommes de leurs forces spéciales. Il s’agit du camp Lemonier, qui a
appartenu précédemment à la Légion étrangère
française et qui est en bordure de l’aéroport.

DÉBARQUEMENT AMÉRICAIN

Les Américains
ont, en effet, installé à Djibouti une unité vouée
à la lutte contre le terrorisme international, spécialement
dans la Corne de l’Afrique (Ethiopie, Erythrée, Djibouti, Somalie et
Soudan). Cette force spéciale de commandos héliportés
était jusqu’à présent commandée depuis un navire,
le Mount-Whitney, qui croisait au large dans océan Indien, avec un
état-major à son bord.

Il y a une semaine environ,
George Bush a donné pour ordre à cet état-major de se
fixer désormais à terre, à Djibouti même, tandis
que le navire doit retourner aux Etats-Unis. – (AFP.)

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Note de l’ARDHD

Un
rabais commercial de 40 % en faveur de la France !

COCORICO ! Nous tenons
à souligner que Guelleh a fait une fleur à la France. Les loyers
qu’il demande pour chaque militaire français sont très inférieurs
à ceux des américains.

Location pour un militaire
français : ~10.100 € par an (ce n’est pas le détail quand
même)
Location pour un militaire amércain :~16.660 € par an.

La France a donc bénéficié
d’un rabais commercial de 40 %

Pour quelles raisons ?
Ancienneté dans les installations ou, pure supposition, une sombre
estimation que Guelleh aurait fait d’un soldat français, comparé
au vertu d’un américain ? On peut tout imaginer.

Il n’en reste pas moins
que 10 à 16.000 € / an pour héberger un soldat dans un
camp aride et non meublé (avec Guelleh, ce sont les preneurs qui construisent
et qui meublent à leurs frais) cela nous semble un tarif bien exagéré
et au-dessus des pratiques commerciales habituelles.

Rejoint-on les prix qui
sont pratiqués dans les centres des plus grandes capitales occidentales
? Londres, Paris, New York. Et honnêtement, la banlieue de Djibouti,
n’offre pas tout à fait les mêmes facilités ….