26/06/03 (B203B) Oui, c’est bien moi l’Apprenti Ecrivain qui écrit ce nouveau texte et qui lance un défi marqué par le bon sens.

Pour quelles raisons,
ai-je soulevé le problème de la question tribale au Canada ?

Pour donner à
chacune et à chacun l’occasion de s’exprimer librement sur le sujet.

Nombreux, parmi vous,
sont ceux qui n’ont pas manqué de réagir. Et cela me confirme
dans la justesse de mon raisonnement.

Qu’avons nous remarqué
pendant ces débats ?

D’abord qu’il y a une
prise de conscience individuelle du problème et qu’elle se propage
vite dans la communauté djiboutienne.

Une preuve ?

Le nombre des Associations
djiboutiennes au Canada ne cessent d’augmenter.

Nous sommes tellement
divisés que nous célébrons notre fête nationale
séparément. Oui, je dis séparément parce que rien
que dans la ville d’Ottawa plusieurs soirées concurrentes sont organisées
en son honneur.

Je sais que nous vivons
dans un pays démocratique et que chaque personne quel que soit son
pays d’origine et son appartenance ethnique peut s’associer à n’importe
quel groupe de son choix.

Peut-être avons-nous
mal compris cette liberté ou l’utilisons-nous mal ?

Une communauté
s’associe pour être solidaire et pour affronter l’avenir ensemble.

Plus cette communauté
s’accroît, plus elle a de force et plus ses chances de réussite
sont grandes. Nous avons crée plusieurs associations djiboutiennes
qui ont les mêmes buts, les mêmes objectifs. Ne serait-il pas
plus intelligent de les regrouper dans une seule ou de les fédérer
au sein d’un même organisme.

A ma connaissance les
Afar, les Somali et les Arabes sont tous des Djiboutiens.

Perdent-ils leur nationalité,
leur racine communes en mettant un pied au Canada ?

Pour quelles raisons auraient-ils
besoin de se rassembler dans des associations marquées par l’appartenance
tribale ?

Il ne faut pas sous-estimer
les difficultés que nous avons tous affrontés, ne serait-ce
que pour trouver nos marques au sein de la société canadienne.
Nos enfants ont des problèmes à l’école ; la plupart
des nos jeunes ont abandonné les études. Le nombre de jeunes
Djiboutiens incarcérés est en forte augmentation.

Nos quartiers deviennent
des ghettos. La consommation de la drogue, de l’alcool, et la dépression
en parallèle, est répandue parmi nos jeunes. Ils ont souvent
des difficultés à terminer leurs études universitaires
et ils se retrouvent, sans diplôme, sur le marché du travail.

C’est notre communauté
qui a le plus des familles monoparentales à Ottawa.

Je sais que la plupart
d’entre vous sont conscients de ces problèmes et que vous ne manquez
pas de les évoquer souvent.

Au lieu d’en discuter
chacun dans notre petit coin, dans notre petit entourage, ne serait-il pas
mieux de se regrouper et d’essayer de résoudre nos problèmes
ensemble, car ils sont largement partagés.

Je sais que la mauvaise
gestion de notre pays nous affecte beaucoup, au point que certains dénigrent
leurs origines.

Je sais que certains de
mes compatriotes sont parfois victimes de la frustration des autres et qu’on
leur impute parfois l’échec de nos politiciens à Djibouti.

Je sais que les événements
à Djibouti ont un effet sur nous.

Je sais que certains de
nos compatriotes se font pointer du doigt voire exclure dans certains cas
en raison non seulement de leur origine mais surtout de leur appartenance
ethnique.

Je sais que certains se
sentent marginalisés à cause de leurs opinions politiques.

Je me permets de vous
rappeler encore une fois que nous sommes dans un pays démocratique.

Je
lance un défi !

Ce sera le défi de l’année. Arriverons-nous à surmonter
nos différences et à nous regrouper ensemble pour résoudre
nos problèmes.

Montrons au canadiens
que nous sommes une seule entité en dépit de nos différences.

Je vous propose de saisir
la chance qui est à portée de notre main : celle de s’entraider
et de contribuer efficacement à l’avenir de notre pays.

Parmi tous les djiboutiens
vivant à l’extérieur du pays, nous sommes les mieux nantis.

Nous vivons dans un pays
riche qui nous offre beaucoup de possibilités et qui est généreux..

Les diversités
culturelles, raciales et religieuses devraient être un atout et non
un obstacle. Je crois qu’il est temps pour nous d’exploiter cette diversité
et d’aller au-devant.

Je m’adresse à
ceux qui m’ont demandé de faire des propositions :

Voilà ma proposition,
êtes vous capables d’y répondre ?

Êtes vous capables
d’oublier vos préjugés et de sortir de votre prison ?

(Vous
pouvez répondre à l’ARDHD qui transmettra, en cliquant ici)