24/08/03 (B209) La carotte et le bâton. Après avoir fait rêver les Djiboutiens sur les perspectives nouvelles ouvertes par le départ des étrangers, le régime menace les employeurs de graves sanctions. Quelles seront alors les mesures sauvages de répression contre les étrangers ? On peut légitimement craindre le pire … !

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Note de L’ARDHD

La teneur de ce communiqué,
confirme s’il en est besoin, que le Peuple et les employeurs djiboutiens ne
semblent pas tout en fait ‘en phase’ avec les directives gouvernementales.

Au-delà des risques
d’un drame humanitaire sans précédent, des risques d’un conflit
en pleine ville, le régime ne va-t-il pas aussi ‘mettre à plat’
l’organisation économique civile qui avait besoin non seulement de
cette main d’oeuvre … mais aussi de ces clients !

Lorsque l’on casse un
système qui fonctionne, la seule chose dont on puisse être assuré,
c’est de sa destruction. Rien ne garantit que la reconstruction se fera et
dans quelles conditions ?

Le régime prend
la responsabilité de détruire non seulement les maigres moyens
de milliers de famille, de jeter sur les routes des milliers de réfugiés,
en état de faiblesse, désorientés, pratiquement sans
racine, mais aussi sa propre économie, son propre système.

La brutalité de
la manoeuvre, la préparation militaire de l’action commando et l’imprévision
au niveau des conséquences, risquent de se retourner contre Guelleh
dans un proche avenir.

Les Djiboutiens ne sont
pas xénophobes et ils n’admettront pas d’endosser le costume de racistes
que Guelleh, après les avoir tant endettés, veut maintenant
leur faire porter. Nous ne serions pas surpris d’apprendre cette opération
suicidaire a déclenché un véritable catclysme social
et des nouvelles journées noires pour le pays et pour ses habitants.

IL FAUT L’EMPECHER
A TOUT PRIX POUR EVITER LE PIRE !!

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Extrait de l’ADI

Le SNE appelle les
employeurs à se conformer à la réglementation en vigueur
dans notre pays

DJIBOUTI (ADI)- 24 Août
– Dans un communiqué rendu public ce dimanche, le Service National
de l’Emploi a appelé les employeurs publics et privés du
pays à se conformer aux dispositions de la réglementation du
travail en vigueur en République de Djibouti, « faute de quoi
ils seront passibles de lourdes peines d’amendes. »

Le communiqué ajoute
que « conformément à cette réglementation, il est
interdit à tout employeur d’embaucher ou de maintenir en service
un travailleur étranger s’il n’a pas au préalable
sollicité et obtenu une autorisation de travail pour ce dernier. »

Cette même source
indique par ailleurs que malgré l’appel du ministre de l’Intérieur,
« il a été constaté que de nombreux employeurs
dont certaines organisations internationales, ambassades, consulats et entreprises
privées emploient toujours des personnes en situation irrégulière.
»

Dans ce communiqué
enfin, le Service National de l’Emploi invite tous les employeurs à
prendre contact avec lui dans les plus brefs délais. (Appel à
la délation ?)

Signalons que cet appel
du SNE intervient au moment ou se préparent les opérations de
rapatriement des immigrés clandestins vers leurs pays d’origine.