28/08/03 (B209) LE SYNDICAT ET L’EMPLOI SONT BLOQUES PAR LES ABUS DE POUVOIR. LE BLOCAGE DU CONSEIL DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF OU HAUT SYMBOLE D’UNE POLITIQUE FONCIEREMENT DICTATORIALE. (LDDH)

 

Le Président

NOTE
D’INFORMATION
DU 21 AOUT 2003

LE SYNDICAT
ET L’EMPLOI
SONT BLOQUES PAR LES ABUS DE POUVOIR.
LE BLOCAGE DU
CONSEIL DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF
OU HAUT SYMBOLE
D’UNE POLITIQUE FONCIEREMENT DICTATORIALE.


Jeunesse djiboutienne, avec la foi en Dieu fonce ! et….
 » que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, Dieu peut tout,
Dieu voit tout « . Ste Thérèse d’Avila.

Quel choc de voir des jeunes potentiellement plein d’avenir, plein de succès
;

Quel choc de voir des
jeunes djiboutiens (nes) soliloquer en marchant à la quête d’emploi,
qu’ils (elles) savent d’avance sans espoir, d’avance vouée à
l’échec, car ils (elles) ne sont pas de la  » bonne classe tribale,
de la bonne classe qui ont les faveurs du régime  » et surtout
demeurent  » sans piston « .

Sans une réelle
volonté politique, sans une Justice sociale tous les financements que
l’on peut obtenir ne serviront à rien, pour le développement
social, pour la lutte contre la pauvreté.

Peut-on arroser l’arbre
du progrès avec un seau totalement perforé ?

Note liminaire

L’objectif essentiel de
cette Note d’Information est d’être un simple signal et non une analyse
approfondie, qui sera, inéluctablement, un jour ou l’autre établie
avec toute la force de ses conclusions.

Cette Note s’articule
sur quelques points de la situation actuelle, sur les méfaits du manque
de gouvernance, et du non respect du Principe de la Séparation des
Pouvoirs, prévu par la Constitution.

Certains passages seront
assortis de questions qui nous paraissent fondamentales.

Ces questions méritent,
probablement, des réponses honnêtes et exactes, ou tout au moins,
méritent d’une manière logique : – à ce que  » certaines
méthodes abusives  » soient rapidement rectifiées – .

I –
Sur l’actuelle situation sociale ( quelques points saillants ).

a) Sur la répression
Syndicale et ses conséquences

Répressions
– Licenciements des principaux dirigeants syndicalistes, malgré
les multiples condamnations et recommandations de l’OIT, malgré les
promesses du Gouvernement djiboutien de les réintégrer globalement
avec tous leurs droits pertinents, et ce, depuis la date de leur licenciement
;
– non reconnaissance des centrales syndicales indépendantes affiliées
aux centrales syndicales internationaux, tels que : CISL, OUSA, IE… ;
– ingérence phagocytaire des syndicats de base par des actions et pressions
politiques et administratives ;
– création de syndicats-maison.

Conséquences

– Exil d’un grand nombre d’enseignants à l’étranger après
la mise à mort programmé de leurs syndicats ;
– Syndicats en situation de léthargie et des agents de l’Etat bâillonnés
et apeurés par la politique foncièrement dictatoriale et ultra-répressive,
dés qu’il s’agit d’un mouvement purement syndical , répression
aussitôt adoptée par le Gouvernement.

b) Sur l’Emploi

L’une des raisons profondes
du démantèlement des Forces syndicales est celle d’éliminer
toutes les forces de surveillance, de partenariat librement élus, et
de contrôle de la politique de l’Emploi en République de Djibouti.

Sans des Syndicats indépendants
du Pouvoir en place, alors toute la politique de l’Emploi, toutes les initiatives
en vue de la Solidarité nationale sont et restent uniquement des balivernes
politiciennes.

Sans des Syndicats indépendants,
alors le contrôle quotidien de la politique de l’Emploi est inexistant.

La Chambre de Commerce
ne peut pas représenter les intérêts des travailleurs,
encore moins le Pouvoir Exécutif.

Alors sans Syndicats librement
élus, qui est habilité à défendre les intérêts
des travailleurs(ses) djiboutiens(nes) ? Peut-être, pour le Gouvernement,
les syndicats-maison.

Mais dans l’intérêt
suprême de la République, dans l’intérêt de l’harmonie
entre le Pouvoir et les Partenaires sociaux, notamment les Représentants
légitimes des travailleurs, quand dans le temps le Gouvernement cessera-t-il
ses ingérences inadmissibles à l’égard des organisations
syndicales en République de Djibouti ?

Quand dans le temps le
Gouvernement acceptera-t-il la marche irréversible de la Démocratie,
en acceptant les Forces syndicales, comme des partenaires sociaux à
part entière ?

Quand dans le temps le
Gouvernement cessera-t-il son embargo sur le Conseil du Contentieux Administratif,
afin que les Syndicalistes puissent légalement combattre les Abus de
Pouvoirs à leur encontre, afin que les Syndicalistes puissent exercer
leurs activités librement et en toute légalité, sans
la peur omniprésente des forces répressives politico-juridico-administratives
et policières ?

Car sans des activités
syndicales de tous les jours, sans des activités cohérentes,
la politique de l’Emploi est un vain mot.

En effet, sans des Syndicats
forts, qui sont habilités à dénoncer et à combattre
toutes les formes de recrutements à base essentiellement discriminatoires,
à base ethnico-tribales, recrutements depuis des années sans
réels concours, sans un esprit réel de compétitivité
?

Sans des Syndicats forts,
le Bureau de la Main-d’œuvre ne peut-être  » qu’une marionnette
« , au service probablement d’une Société(s) non légalement,
non juridiquement habilitée(s) ; tandis que l’Inspection du Travail
ne peut-être qu’un  » parapluie planté en plein désert
« .
Quel désastre pour notre souveraineté nationale !  »

Quant à l’avenir
de la jeunesse djiboutienne, il est décevant de constater encore que
le principe de :  » à chaque jeune sa chance,  » n’existe pas
à Djibouti !

c) Sur le bradage de
l’économie nationale

Une autre raison profonde
du démantèlement des Forces syndicales est essentiellement motivée
par une volonté gouvernementale de maintenir une politique foncièrement
dictatoriale afin, et sans résistance majeure, de continuer non seulement
les détournements des Deniers Publics et des Biens sociaux en toute
tranquillité, sans jamais être poursuivi, mais encore de brader
avec des soi-disant Appels d’Offre Internationaux, ou plus concrètement
 » des marchés de gré à gré internationaux
 » avec, peut-être, en sous-mains des enfants majeurs  » d’Ambassadeurs
actuellement en exercices « , de brader en toute impunité les fleurons
stratégiques, base même de notre économie nationale, comme
bientôt les Télécommunications, en particulier les fibres
optiques et les câbles sous-marin etc, etc.

Au moment opportun , et
dans d’autres Notes d’Information la Ligue Djiboutienne des Droits Humains
(LDDH) reviendra sur la politique de privatisation  » privée au
Chef de l’Etat et à ses proches collaborateurs « , avec tous ses
risques d’implosions et d’explosions sociales.

D’ores et déjà,
il est incompréhensible, que le Ministre des Finances gardien du Patrimoine
de l’Etat, gardien du Budget de l’Etat, gardien et contrôleur financier
de tous les secteurs para-publics et Etablissements Publics, il est donc incompréhensible
que le Ministre des Finances ( gardien incontournable de l’économie
nationale ) soit en même temps un simple exécutant en tant que
Ministre de la Privatisation.

En effet, on ne peut pas
être Juge et Partie tout comme on ne peut pas être Responsable
Principal du Patrimoine et des Propriétés économiques
et financières de l’Etat en tant que Ministre des Finances et du Budget
National, et être en même temps  » vendeur-courtier  »
d’une partie du Patrimoine et des Propriétés économiques
et financières de la République en tant que Ministre de la Privatisation.

Nota Bene
Le terme  » vendeur-courtier  » est employé, ici, au sens
noble et étatique du terme.

Entre autre, la pratique
nous montre que ce cumul de fonctions ministérielles est inimaginable
et incompréhensible.

En outre, avec une comptabilité
publique  » à géométrie variable dans l’interprétation
des applications pratiques  » tous les artifices d’écritures comptables
sont permises. N’est-ce pas ?

 » Tous les moyens
sont bons pourvus que çà passe, sans casse, ni trace compromettante
 »

Alors à quand la
Transparence de la politique de  » Bonne Gouvernance « , la Transparence
des Fonds Publics, la Transparence des Biens et des Deniers Sociaux actuellement
gérés par les Pouvoirs Publics dans l’Opacité la plus
totale ?

Lors des Appels d’Offres
internationaux, qui décide en définitive ; comment et à
quel niveau se passent les dépouillements ?

d) Sur la Chambre Internationale
du Commerce et de l’Industrie de Djibouti. ( CICID )

Suite aux élections
consulaires des 4 et 21 Juin 2003, la Chambre de Commerce a élu un
nouveau Président M. Said Omar Moussa, un nouveau Bureau.

Mais auparavant, la plénière
avait procédé au renouvellement d’au moins 2/3 de l’Assemblée
Générale de la CICID, qui est passé de 24 à 44
membres.

Dans le cadre de la djiboutisation
le Président de la CICID, M.Said Omar a nommé M. Mohamed Omar
Dabar comme Secrétaire Général de la CICID, en remplacement
de M. Courtois. M. Mohamed Omar était Secrétaire Général
Adjoint avant sa nomination et avait exercé au sein de la CICID différentes
responsabilités et ce durant 20 ans.

La LDDH rend un vibrant
Hommage au précédent Président de la CICID M. Said Ali
Coubèche, surtout pour ses Décisions en faveur de l’Indépendance
de la CICID, pour ses interventions publiques, certes avec des termes diplomatiques,
mais certes avec une nette fermeté.

La LDDH souhaite plein
succès, et encourage l’actuel Président Said Omar Moussa, à
œuvrer sans relâche pour l’indépendance et la promotion
de tous les secteurs privés.

La LDDH est consciente
des difficultés financières que traverse depuis environ dix
ans la CICID avec le non paiement, ou plus exactement le non reversement par
le Trésor National du centime additionnel versé au Trésor
National par des grosses Sociétés de la place en faveur de la
CICID ;

La LDDH est consciente
que ces centimes additionnels constituent la source principale du Budget de
fonctionnement de la CICID, et qu’à défaut de ces ressources
et compte tenu des difficultés financières y afférentes,
cette Institution ne pourra pas s’acquitter des nombreuses tâches qui
lui sont dévolues ; la LDDH encourage les Finances de l’Etat de procéder
au remboursement intégral, et ce, depuis 1994

II) – Sur l’inexistence d’une politique de Bonne
Gouvernance.

a) Relations Djibouti
– FMI

Le Ministre des Finances,
avec une voix  » agréable  » ne cesse de répéter
à la télé comme dans une chanson que tout va très
bien  » Tout va très bien Madame la Marquise, tout va très
bien, tout va très bien…  »

Et pourtant, et pourtant
c’est toujours le black-out entre Djibouti et le FMI.

A qui la faute ? Certainement
pas au Prof. FMI, mais sans aucun doute à l’élève qui
a du mal à apprendre, qui n’arrive pas à comprendre et à
saisir l’Histoire et son contexte actuel.

Est-ce que Djibouti continue
encore à redoubler ?

Quels sont les notes que
le FMI a accordé à son partenaire dans les recherches exactes
de la comptabilité publique du Ministère des Finances ?
Existe-t-il une comptabilité publique tenue avec rigueur, fiable et
surtout non modulable ?

A quand un minimum de
transparence des travaux entre le FMI et le Ministère des Finances
de la République de Djibouti ?

A quand la transparence
de la gestion des Fonds publics ?

A quand la Bonne Gouvernance
dans la Transparence la plus totale ?

III
– Dans le cadre de la Bonne Gouvernance et la lutte contre la pauvreté.

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) tient à témoigner à Madame
Mbaranga Gasarabwe Représentant Résident du PNUD ses profonds
remerciements pour avoir régulièrement associé les Défenseurs
des Droits de l’Homme aux groupes de réflexions sur  » un pacte
entre pays pour vaincre la pauvreté humaine  » . Dans cet optique
la LDDH diffusera un Rapport avant la fin de l’année sur les perspectives
de la lutte contre la pauvreté, et sur le  » Bilan Commun de Pays
 » d’une manière générale.
Toutefois, la LDDH tient à préciser d’ores et déjà
:

1° qu’il est de notre
devoir de saluer les efforts louables en vue de trouver des fonds financiers
en faveur des secteurs de la Santé et ceux de l’Education, oui soigner
et éduquer c’est excellent, mais sans travail, la faim et le désespoir
vous rongent et vous tuent ;

2° qu’il est de notre
devoir de constater le manque total d’une politique cohérente de Solidarité
nationale, et le manque totale d’une politique de lutte contre le chômage
endémique et surtout le manque totale de recherches ou d’un plan de
collectes de fonds financiers pour résoudre à sa base le déficit
total de l’Emploi ;

3° qu’il est de notre
devoir de regretter l’entêtement du Premier Magistrat, à vouloir
maintenir encore l’embargo sur le Conseil du Contentieux Administratif du
Tribunal de Djibouti ; et ceci en violation flagrante au Principe de la Séparation
des Pouvoirs et de l’Indépendance de la Justice.

M.
NOEL ABDI Jean-Paul