04/09/03 (B210) Selon une dépêche AFP, Whashington dément toute responsabilité dans la conception ou l’exécution de l’opération « Nettoyage ethnique ».

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Note de l’ARDHD

Dans un précédent
article, nous nous étions étonnés du fait que l’information
concernant une possible demande américaine, était toujours livrée
par de hauts fonctionnaires djiboutiens s’exprimant dans l’anonymat.

Ca sentait la manipulation
!

Nous nous étions
posés à juste titre la question. Guelleh a essayé de
refiler la responsabilité du « bébé » et de la
catastrophe aux Américains. Ces derniers, s’il on croit l’AFP, viennent
de lui renvoyer le ‘bébé’ dans les dents comme un boomerang.

Le Ministre de l’Intérieur
va bien être obligé d’endosser …. avec ses larges épaules,
à la fois la responsabilité de la conception, mais aussi celle
de l’échec humanitaire sans précédent et de la levée
internationale de boucliers. Et nous n’en sommes qu’au début !!

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Extrait de l’AFP

Washington dément
être lié à l’exode des clandestins de Djibouti

DJIBOUTI, 4 sept (AFP)
Les Etats-Unis ont affirmé jeudi ne « participer en rien »
au départ de dizaines de milliers d’étrangers
en situation
irrégulière à Djibouti à la suite d’un ultimatum
des autorités djiboutiennes leur donnant jusqu’au 15 septembre pour
quitter le pays.

« Une rumeur relayée
par certains médias s’est répandue récemment dans l’opinion
publique djiboutienne rendant le gouvernement des Etats-Unis responsable de
cette opération d’expulsions »
, indique un communiqué
de l’ambassade des Etats-Unis à Djibouti.

« Le gouvernement
des Etats-Unis tient à préciser très nettement et très
clairement qu’il n’a participé et ne participe en rien à cette
opération et cela à quelque niveau que ce soit, conception ou
exécution »
, ajoute le texte.

Sur ordre des autorités
djiboutiennes, qui viennent de repousser au 15 septembre la date limite de
leur départ forcé, plus de 42.500 immigrés clandestins
ont déjà quitté en un mois ce petit Etat de la Corne
de l’Afrique.

Des responsables de l’administration
djiboutienne, à haut niveau mais sous couvert de l’anonymat, avaient
indiqué que ces décisions avaient un caractère sécuritaire

plutôt qu’économique et qu’elles étaient liées
à la présence américaine dans le pays.

Depuis un an et demi,
les Américains ont installé une base dans la capitale djiboutienne
forte de plus de 1.500 hommes, pièce-maîtresse de la lutte anti-terroriste
dans la Corne de l’Afrique, une des régions les plus instables au monde.

En mai, Djibouti avait
en outre été mentionné par plusieurs pays occidentaux,
dont les Etats-Unis, comme présentant un risque d’attentats.

« Nous devons prendre
toutes les mesures qui s’imposent pour annihiler ces menaces », avait
alors réagi le ministre djiboutien de l’Intérieur, Abdoulkader
Doualeh Waïs.

« Nous compterons
sur nos propres moyens pour contrôler nos frontières et serons
éventuellement aidés matériellement par les pays amis »,
avait-il ajouté, sans préciser lesquels.

« Le gouvernement
des Etats-Unis reconnaît à la république de Djibouti,
comme à tout Etat, le droit de contrôler ses frontières »,
poursuit l’ambassade des Etats-Unis dans son communiqué.

Washington reconnaît
aussi le droit à Djibouti « d’exiger que toutes les personnes
entrant et séjournant sur son territoire le fassent légalement,
d’arrêter et d’expulser les clandestins qui s’y trouvent à la
condition que ces dernières opérations soient exécutées
dans le respect le plus strict des droits fondamentaux de l’Homme ».

Les Etats-Unis « apprécient
les étroites relations qui se sont établies avec la république
de Djibouti », poursuit le communiqué.

« Les progrès
constants dans la voie de la démocratisation et le respect des droits
de l’Homme, internationalement reconnus, constituent des éléments
importants de ces relations », estime encore l’ambassade.