07/09/03 (B211) Même l’ADI ne peut plus masquer les dramatiques conséquences humanitaires de l’opération impréparée de ‘nettoyage tehnique.

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Note de l’ARDHD
D’après l’ADI, qui ne nous dit, comme à l’habitude, que le centième
de la vérité, le camp d’Aouraoussa est devenu un vaste camp
de concentration, sans disposer des infrastructures minimum nécessaires.
12.000 personnes, en état de faiblesse et de dépendance, sont
entassés sur ce terrain, prévu au mieux pour 3 à 5.000
internés ‘involontaires’ ! Le HCR semble être bien embarassé
dans l’histoire et très imprécis dans sa communication. Nous
espérons que ….

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Extrait de l’ADI

Réunion conjointe
des responsables du ministère de l’Intérieur et du bureau
du HCR à Djibouti au camp des réfugiés d’Aouraoussa

DJIBOUTI (ADI)- 06 Septembre
– Une délégation du ministère de l’Intérieur
et de la Décentralisation et du bureau du Haut Commissariat pour les
Réfugiés (HCR) à Djibouti, a effectué ce matin
une visite d’inspection au camp de réfugiés d’Aouraoussa,
situé à 100 km de la capitale.

La délégation
composée du Secrétaire général du ministère
de l’Intérieur et de la Décentralisation M.Guedda Mohamed
Ahmed, du commissaire de la République, chef du District de Djibouti,
M.Ahmed Samireh, du Secrétaire exécutif de l’Office National
d’Assistance aux Réfugiés et Sinistrés (ONARS),
M.Ahmed Houssein Affi, du délégué du HCR à Djibouti,
M.Collin Asaré et des officiers supérieurs de la Police, de
la Gendarmerie et de l’Armée nationale, a tenu une réunion
de travail après avoir visité les installations de ce camp.

Dans un bref entretien
accordé à l’ADI, le représentant du HCR à
Djibouti a indiqué que cette réunion avait pour principal objectif
d’établir un constat de la situation dans au camp d’Aouraoussa
et d’examiner les voies et moyens de surmonter les problèmes existants.

M.Collin Asaré
a déclaré en substance que le nombre de personnes venues s’installer
en quelques jours au camp d’Aouraoussa est très élevé
par rapport aux prévisions du HCR et de l’ONARS.

« Nous nous attendions
à accueillir un nombre de 3000 à 5000 personnes mais nous nous
sommes retrouvés finalement face à une population de 12000 à
15000 personnes », a t-il dit, ajoutant que « du coup, de nombreuses
difficultés ont surgi dont notamment la rareté de l’eau
potable, le manque de bois de chauffage et l’insuffisance du centre de
soins disponible au camp d’Aouraoussa. »

En d’autres termes,
, le représentant du HCR à Djibouti a affirmé que
grâce aux mesures prises lors de la réunion de ce matin, «
nous espérons que l’assistance aux personnes se trouvant à
Aouraoussa sera mieux organisée dans les jours qui suivent. »

Le Secrétaire exécutif
de l’ONARS, M.Ahmed Houssein Affi, a indiqué pour sa part que
des opérations de tri se déroulent actuellement
d’Aouraoussa
afin d’identifier les personnes ayant droit au statut de réfugiés
conformément aux lois en vigueur dans notre pays et aux conventions
internationales.

Selon le responsable de
l’ONARS, ces opérations devraient s’achever dès demain
; « ce qui rendra certainement moins confuse la situation dans le camp
d’Aouraoussa », a t-il poursuivi.

Le commissaire de la République,
chef du district de Djibouti, M.Ahmed Samireh a, quant à lui, souligné
qu’en dépit de toutes les difficultés rencontrées
dans ce camp, il n’y a pas lieu de décréter une situation
d’urgence.

Le chef du district de
Djibouti a réaffirmé par ailleurs que les seules personnes ayant
d’attestations délivrées par le bureau du HCR à
Djibouti et l’ONARS ont droit à l’asile et seront accueillies
au camp de réfugiés d’Aouraoussa.

Interrogé sur le
sort des personnes ne possédant pas ces attestations, M.Ahmed Samireh
a déclaré qu’il incombe aux autorités djiboutiennes
de prendre des décisions après avoir examiné leur situation.