14/09/03 (B212) La communication du Ministre de l’Intérieur « patauge dans la semoule » et il semble s’être pris les pieds à maintes reprises, dans le tapis de ses contradictions. (lecteur)

D’abord l’affaire des
‘rafles’.

Le Ministre a utilisé
ce terme pendant de longues semaines de médiatisation à outrance
dont le but avoué, était de susciter un climat de terreur, parmi les étrangers
résidant à Djibouti depuis des dizaines d’années pour
certains.

S’apercevant que l’utilisation
de ce mot qui ne peut qu’évoquer des souvernirs terribles, que ce soit
durant la 2ème guerre dans l’allemagne nazie ou dans d’autres pays
ensuite, il a fait volte-face et il s’est mis récemment à parler
d’opérations ciblées.

Il semble que la différence
entre les deux ne soit pas clairement établie et que l’on parle de
la même chose … A suivre

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Ensuite l’affaire de
la responsabilité de l’opération
.

Affirmant haut et clair,
que l’opération avait été lancée pour des raisons
économiques d’abord et de sécurité locale ensuite, le
Ministre hurlait que Djibouti prenait ses décisions de façon
souveraine. Il a raison sur ce point. Mais il ne faut pas oublier que des
considérations humanitaires doivent limiter l’exercice d’une souveraineté
totale, absolue et parfois même criminelle … On ne peut que regretter que la communauté
internationale, ait été bien absente/ silencieuse tout au long de cet épisode
tragique.

Aucun pays, en dehors
de nombreuses associations (dont la FIDH, la LDDH et les sites du GED et de l’ARDHD que nous apprécions tous, ici) n’ont rien tenté
pour faire respecter, sinon les droits des malheureux condamnés à
la déportation, au moins un minimum d’humanité, de prise en
charge et d’accompagnement financier et psychologique.

Pour certains malheureux,
c’est leur vie qui s’effondre, c’est leur commerce vendu à la hâte
pour des sommes dérisoires, c’est leurs économies de plusieurs
années de labeur acharné qui se sont envollées, etc..

Pour tenter de se déresponsabiliser,
le gouvernement a chargé quelques hauts fonctionnaires, avec la complicité
des médias locaux à la solde du pouvoir (voire de la représentation
locale de l’AFP) d’insinuer sous le couvert de l’anonymat, que Djibouti répondait
à des sollicitations américaines précises. Puisque cela semble être
faux (à preuve le communiqué américain qui lui avait
renvoyé le bébé avec une certaine brutalité propre
aux Yankees), il fallait procéder par la rumeur. On l’a dit sans le
dire …. Qui fut vraiment dupe !

Aujourd’hui le Ministre
modifie le cap, une nouvelle fois (une de plus) et il laisse entendre qu’il
aurait répondu aux sollicitations de la communauté anti-terroriste
(Entendez Américains + allemands + italiens + espagnols, …).

Alors, Monsieur le Ministre,
Djibouti agit-il en toute souveraineté ou sous les ordres des grands
frères protecteurs, largement implantés à Djibouti ?

Votre communication est
bien alambiquée. Ce ne doit pas être facile pour vous, mais si
vous aviez dit la vérité, cela vous aurait évité de
vous prendre, à maintes reprises, les pieds dans le tapis.

Et encore heureux que
vous ne parliez pas de la légitimité de personnes originaires
d’Ethiopie, dont vous faites partie, aux commandes de la République.

A force de renvoyer
le bébé ou la patate chaude, vous allez finir par vous brûler
!

En tout cas, pour nous c’est fini, on ne vous croira plus jamais !