22/10/03 (B217) Les chroniques du Sergent Hariko : l’affaire Borrel

La mort du juge borrel.

Le dossier a été
enterré pendant de longues années, par la partie française
qui voulait éviter à tout prix un regain de tensions avec Djibouti.

Il faut se souvenir du
contexte : à l’époque, Gouled veanti d’accuser, en septembre
la France, sous Mitterrand, de soutenir la rébellion du Frud.

Mais les lecteurs savent-ils
les raisons de la mort du juge ?

Après le 13 septembre,
date de l’attentat du Café de Paris et ou le fils de l’Adjudant Olivier
Nervet a trouvé la mort, plusieurs personnes furent injustement accusées
d’avoir organisé cet attentat…

La DST et la DGSE ont
conclu différemment, estimant que ces personnes n’étaient nullement
responsables de l’attentat.

L’actuel homme fort de
Djibouti avait mis la responsabilité de l’attentat sur le dos du Président
du PND : Aden Robleh Awalleh.

C’est la raison pour laquelle,
la Justice française avait emis un mandat cointre lui et contre son
épouse. Ce dernier avait résusé la version construite
par Guelleh. Depuis cette date, le régime a fait taire Aden Robleh,
de peur qu’il ne témoingne dans ce dossier et qu’il ne mette en cause
IOG.

Pour les besoins de l’enquête,
la France avait délégué le Juge Leloire sur place.

A ce propos, je tiens
à demander à la Justice française de l’interroger sur
un certain déjeuner qu’il aurait partagé avec IOG, dans sa maison,
ce qui était incompatible avec sa mission et ses devoirs et qui aurait
pu justifier son désaississement du dossier.

Pendant ce temps, Mahdi
Ahmed Abdillahi affirmait à Montréal au Canada qu’Ismail Omar
était le seul responsable de l’attentat.

Le Juge Borrel a reçu
des informations, suffisantes, semble-t-il pour inculper Ismail Omar et pour
forcer l’ancien Président Hassan Gouled à le remettre à
la Justice française pour son rôle présumé de commanditaire
de l’attentat.

La panique s’est emparé
des instances dirigeantes, qui savait que cette affaire pouvait rebondir et
éclabousser toute la classe politique. Il fallait donc éliminer
toutes les personnes qui détenaient des informations sur les faits
et les responsables.

Le pouvoir a maintenu
en détention Abdi Aden Bouh. Le Juge Borrel etait avant tout un Juge,
motivé par la recherche de la vérité et des coupables..

Le Pouvoir et les Services
secrets avaient peur que ce juge puisse enquêter dans la clandestinité
sur les causes et les responsables de l’attentat du Café de Paris.
Le juge a perturbé le pouvoir djiboutien mais pas seulement … ce
sont aussi les milieux politiques français qui se sont alarmés,
car la mission du Juge risquait de mettre des hauts responsables français
et djiboutiens dans des situations difficiles.

Le juge Borrel menait
son enquête, mais sous la double surveillance des Services secrets français
et djiboutiens. Le Chef du Service des renseignements français, le
Commandant Marc Fontier doit etre interrogé par la justice militaire
et par la justice civile.

S’il n’a pas été
tué par la SDS à Djibouti, pour quelles raisons, le conseiller
juridique de Gouled Aptidon, Jean Claude Sapkras a-t-il demandé à
Madame Borrel de lui remettre des documents compromettants ? Il savait très
bien que la famille du Juge Borrel était en état de choc. Mais
le Conseiller savait que Madame Borrel pourrait le plonger dans des problemes
tant qu’elle était en possession des documents de son mari.

Les Services secrets djiboutiens
ne pouvaient pas venir voir Elisabeth Borrel, dont ils avaient assassiné
le mari. Pour maquiller ce meutre politique, ils ont utilisé le service
d’un Français se disant qu’il aurait certainement plus de chance qu’un
Djiboutien, d’obtenir les papiers compromettants.

Mais l’affaire a échoué
et le Chef de Cabinet a donné des ordres pour que le silence le plus
absolu, recouvre ce dossier.

Il a fait exercer des
pressions sur le responsable de l’hôpital Bouffard afin qu’il ne divulgue
pas les analyses qu’il détenait lors de l’autopsie du juge à
la morgue de l’hôpital

Pour conserve ce territoire
qu’elle considère comme stratégique, la France devait passer
sur l’assassinat d’un Juge.

De retour à Paris,
le Juge aurait diposé d’éléments et de preuves suffisantes
pour éclairer sur les mobiles de l’affaire. Il fallait donc l’empêcher
de rentrer en France et c’est l’élimination physique qui a été
retenue.

La justice francaise devrait
demander des comptes et interroger le francais Alain Romani qui se trouve
actuellement en Corse.

Je tiens à dire
à Madame Elisabeth Borrel que pour exécuter son mari, le régime
a utilisé les services d’hommes dangereux tels qu’Awaleh Guelleh Assoweh
et Aduani Amouda Hassan. Ce dernier est devenu fou et il n’est cité
dans cette affaire, que par ricochet … Le gars qui a tué le Juge
c’est incontestablement Awaleh Guelleh Assoweh !

Il devait faire ce boulot
pour obtenir la clémence de la Justice djiboutienne. Le Chef de la
SDS, Hassan Saïd n’était pas présent au moment de l’assassinat.
Mais il avait aidé à préparer le coup.

Le responsable, d’origine
arabe, de la sation Shell, en face de l’Etat-Major des Forces armées
sait quelques chose. Il a pu reconnaitre soit Alain Romani, soit un autre
francais qui accompagnait le Juge Borrel, le jour de son assassinat.

Le juge Borrel n’avait
pas tenu sa femme au courant de son enquête, pour la protéger
et il attendait certainement leur retour en France pour l’informer.

N’oublions qu’il est sorti
major de sa promotion à l’Université et que ce Juge était
un gars habile qui ne se laissait pas avoir au chantage. Tous les medecins
ont dit qu’il s’était suicidé et cela a satisfait les Pouvoirs
djiboutien et francais.

Toutes les raisons qui
ont été évoquées pour expliquer le suicide :

– le désarroi occasionné
par la mort de l’un de ses amis magistrats,

– des problèmes
de couple, de liaison extra-conjugales,

– une jeune malgache,

– etc ..

Tout était bon
pour expliquer … l’inexplicable !

Le Minsitre de la Justice
de l’époque, Moumin Bahdon ne veut pas parler ni quitter Djibouti :
il sait bien ce que faisait le juge et les circonstances de sa mort.

Aujourd’hui les médecins
légistes confirment ce que nous autres, membres de la Gardes présidentielle,
nous savions et nous disions.

Le juge n’est pas mort
par étouffement, mais il a été battu et ce n’est qu’ensuite,
qu’ils ont mis dans sa poche du hachiche faisant croire que ce juge se droguait.

Sous les coups le juge
s’est débattu et a tenté de se protéger. La même
méthode sera emplyé pour éliminer le Major Daheiyié
qui avait participé à la mort du Juge.

Ce dernier s’était
décidé à informer le journaliste de Canal +. Pour éviter
cela, il a été liquidé, lui aussi, avant qu’à
l’instar de Yacin Yabeh, qu’il ne puisse trouver refuge dans la base française
et qu’il ne parle de cette affaire.

Aujourd’hui je peux dormir
tranquille, car la vérité éclate. Si Madame Borrel a
besoin de quoi que ce soit, je suis a son entière disposition

Ariko

Angleterre