08/11/03 (B220) TCHAD : communiqué de SURVIE en écho à quatre condamnations dans un cadre juridique approximatif et une enquête bâclée …

Communiqué de presse,

Paris le 6 novembre 2003


TCHAD : La justice expéditive en sus de la terreur politique

Continuellement dénoncée
pour la terreur exercée contre les populations par les milices présidentielles,
la dictature tchadienne d’Idriss Déby fait semblant de réagir
en exécutant à la hâte ce matin huit condamnés
à mort. Quatre d’entre eux ont été condamnés tout
récemment lors d’une session extraordinaire de la Cour criminelle,
après avoir été manifestement torturés lors d’une
enquête bâclée consécutive à l’assassinat
d’un riche homme d’affaires soudanais.

L’exécution a eu
lieu alors que leur pourvoi en cassation n’avait pas été examiné.
Il fallait sans doute achever au plus vite un règlement de comptes
ou un maquillage judiciaire. Ce que le ministre de l’Administration du territoire
ose qualifier de " plus bel exemple que le Tchad ait donné "
est en effet un bel exemple de déni de justice.
Survie soutient dans la dénonciation de cet arbitraire sans frein le
courageux collectif des associations tchadiennes des droits de l’Homme. Survie
demande une fois de plus que la France cesse de soutenir l’une des pires dictatures
d’Afrique.