02/12/03 (B223) 150.000 US $ pour un séminaire de quatre jours pour les députés, avec deux animateurs ! (ADI)

Le PNUD, dans son immense
générosité pour les poches de Guelleh, ne regarde pas
à la dépense ! Nous apprenons dans l’ADI qu’il finance un séminaire
pour les députés à hauteur de 150.000 US $.

Loin de nous, la pensée
de contester le bien-fondé de cette opération, mais le montant
nous semble extravagant. Quand on sait qu’une journée de formation (Top niveau / direction générale)
en Europe coûte dans les 1.800 à 2.000 € par jour et qu’il
faut ajouter les frais de transport et d’hébergement (35 % environ
en plus), cela nous donne un potentiel de 48 jours / formateur !!! Or le séminaire
ne durera que 4 jours, soit 37.500 US $ par jour. Excusez du peu !

Même si le séminaire est animé par deux éminents spécialistes dont nous ne contestons pas
la valeur pédagogique même si leur notoriété en France est relativement confidentielle, cela fait env 19.000 US $ par jour et par formateur.
On surpasse le salaire des PDG les mieux payés des plus grandes entreprises internationales.

Il y aurait une fuite
quelque part, que nous n’en serions pas étonnés. Mais vers quel(s)
destinataire(s) éventuel(s) ?

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Extrait ADI

ADI/DJIB/5019/407 MOTS

Ouverture à l’Assemblée Nationale d’un séminaire
de renforcement des capacités des parlementaires sur le thème
du travail législatif

 

DJIBOUTI (ADI) –1er
Décembre– Le Président de l’Assemblée Nationale
M.Idriss Arnaoud Ali, a ouvert ce matin un séminaire de formation de
4 jours sur le travail législatif à l’intention des parlementaires
djiboutiens.

Ce séminaire de
renforcement des capacités des élus du peuple qui est financé
par le PNUD à hauteur de 150.000 dollars U.S, sera dispensé
par deux éminents représentants de l’Assemblée Nationale
française : M.Yves Coussain (député) et M.Bruno Bass
(administrateur).

La représentante
résidente du PNUD à Djibouti Mme Mbarangua Gasarabwé,
a assisté à l’ouverture de ce séminaire dont l’objectif
principal est, entre-autres, d’aider les parlementaires à connaître
et utiliser les outils et mécanismes formels et informels du travail
parlementaire au travers de la formation aux divers aspects du processus et
de la procédure législatifs, au travail en commission, aux outils
de contrôle de l’Exécutif, à la préparation de
propositions de loi, au contact avec l’électorat et avec les médias.

Pour Mme Mbarangua du
PNUD, ce projet s’inscrit d’une manière générale
dans le cadre des interventions multidimensionnelles du PNUD au niveau des
instances de prise de décision et de bonne gouvernance comme le Gouvernement,
l’Assemblée Nationale, mais également comme le Médiateur
de la République ou encore l’Inspection Générale
d’Etat.

« Il s’agit,
a t’elle dit, plus particulièrement pour le PNUD de s’assurer
d’une plus grande participation démocratique équitable
et inclusive au moyen du bon fonctionnement des méthodes et procédures
législatives. »

La représentante
résidente du PNUD a par ailleurs expliqué, que cet appui du
PNUD trouve son origine dans la conjonction de deux évènements
d’importance : « le vote par le Parlement de la stratégie
nationale pour l’intégration de la Femme Djiboutienne dans le
développement comme loi nationale et la représentation pour
la première fois de femmes au sein de cette même Assemblée.
»

« Il a pour toile
de fond la volonté affirmée des autorités djiboutiennes
de renforcer la démocratie et la bonne gouvernance et de favoriser
l’accès des femmes au processus de prise de décision dans
le domaine politique », a t’elle ajouté.

La première journée
du séminaire a été consacrée à l’analyse
et à l’examen du budget de l’Etat, au contrôle de l’exécution
du budget, le projet de loi des finances et des lois rectificatifs, ainsi
que le règlement des lois.