07/12/03 (B224) Les grèves se poursuivent dans les milieux universitaires et scolaires. C’est bien la preuve du malaise qui règne actuellement … (La Nation)

La Nation, toujours dévouée
aux ordres du Chef, tout en reconnaissant du bout des lèvres, que le
Droit de grève est légitime, nous affirme que ces grèves
sont scandaleuses, car le Gouvernement fait tout ce qu’il peut et tout ce
qu’il doit pour soutenir l’Education nationale. Il avance des sommes importantes
qui auraient été attribuée à certains établissements.

Attribuées,
c’est possible ! Détournées, c’est probable ….

On sait que le régime
d’IOG n’aime pas les grèves : cela représente un manque à
gagner pour lui, surtout si elles interviennent dans des secteurs productifs
(mais, en reste-t-il encore à Djibouti, des secteurs productifs ?).
Surtout, cela est néfaste à son image de Petit Père de
la Patrie. Alors il brise les grèves, il embastille les syndicalistes
et il suscite des syndicats clonés, made au Palais de l’Escale.

Eh bien, malgré
cela, nous constations que des grèves sont toujours organisées
par les étudiants et que le rythme se multiplie. Honte à eux,
doit dire IOG et La Nation le paraphrase !

S’il y a des grèves,
c’est qu’il y a un malaise. Le manque de moyens pour payer les professeurs
à leur véritable valeur et pour les payer en temps et en heure,
la comparaison avec l’étranger, les locaux qui sont dégradés,
le manque de considération. Les raisons ne manquent pas. . . Quel espoir
pour la jeunesse djiboutienne : un enseignement dans des conditions déplorables,
aucun débouché. Seul l’exil peut encore les fait rêver
!

Au lieu de les critiquer,
le régime d’IOG devrait comprendre les raisons de ces mouvements et
apporter des solutions qui passent obligatoirement par une réduction
sévère…. de la corruption qu’il exerce et qui prive le pays
du bénéfice de ses propres ressources.

A titre d’exemple, combien
de locaux scolaires ou universitaires auraient pu être rénovés,
avec le montant inavouable que Guelleh et Paulette viennent d’investir dans
un appartement luxueux situés dans le quartier le plus cher de Paris,
à proximité de la Place Vendôme, fief des plus grands
bijoutiers ?

P.S. Nos colones sont
ouvertes aux étudiants et aux lycéens qui souhaiteraient s’exprimer
sur ces grèves et sur leurs revendications.

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