11/12/03 (B224) OMO lave plus blanc que blanc ! Le Ministre de la Justice de Djibouti choisit le 10 décembre, journée mondiale des Droits de l’Homme, pour nous assomer dans l’ADI d’un article long et fastidieux, vantant les mérites du système Guelleh dans le domaine du Respect des Droits de l’Homme. Surréaliste !

Nous n’ajouterons pas
de commentaires à cette longue déclaration du Ministre de la
Justice, qui tente de justifier l’insoutenable. Ceux qui vivent la situation
à Djibouti, ceux qui la suivent de l’extérieur auront, d’abord
envie de rire car ce texte est surréaliste, de bailler ensuite, car il
est long et ennnuyeux, de pleurer enfin, car il se moque ouvertement des Djiboutiens
qui connaissent et qui subissent la réalité, les emprisonnements arbitraires,
les exécutions extra-judiciaires (pour ne pas dire les assassinats
..), les viols ‘commandés’ et jamais punis, le climat de terreur, le
musèlement de la liberté d’expression, les décisions
arbitraires de justice, etc….

Rappelons que Monsieur
Ismaïl Ibrahim Houmed, Ministre de la Justice a déjà été
coopté par l’Ordre des Brosses à Reluire au Grade de ‘Somnifère’.
Il ne fait que récidiver

A la troisème tentative nous le proposerons pour le poste de Grand Maître de l’Ordre des Brosses à Reluire!

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Extrait de l’ADI

Le Comité djiboutien
des droits de l’homme dresse une rétrospective de la situation
à l’aune des recommandations internationales
DJIBOUTI (ADI) – 10 Décembre – A l’occasion de la Journée
Internationale des droits de l’homme célébrée le
10 décembre 2003 et en commémoration de la décennie des
droits de l’homme consacrée par la Conférence de Vienne
de 1993, le Comité des droits de l’homme présidé
par le Ministre de la Justice a dressé une rétrospective de
la situation des droits de l’homme à Djibouti à l’aune
des recommandations internationales.
Il y a plus de 10 ans déjà, la Conférence mondiale sur
les droits de l’homme tenue à Vienne a consacré l’engagement
solennel pris par les Etats de s’acquitter de l’obligation de promouvoir
le respect universel, l’observation et la protection de l’ensemble
des droits humains et des libertés fondamentales pour tous.

Cette Conférence
de Vienne s’est inscrite dans un contexte international marqué
par la fin de la rivalité Est-ouest et l’émergence concomitante
d’une aspiration mondiale à une meilleure protection des droits
humains. Ce contexte a favorisé la mobilisation de la Communauté
Internationale autour d’une même conception fondée sur le
principe de l’universalité des droits de l’homme qui place
la dignité et la valeur de la personne humaine au cœur des droits
de l’homme.

Le Comité ad hoc
de défense et de promotion des Droits de l’Homme saisit l’occasion
de la Journée Internationale des Droits de l’Homme pour attirer
l’attention des Djiboutiens sur la nécessité d’une
vigilance permanente et d’un travail méthodique et constant afin
de défendre et de promouvoir les Droits Humains. Pour réaliser
ces objectifs, le gouvernement de la République s’est doté
d’outils institutionnels et d’un arsenal juridique conséquent.

Conformément à
l’article 1er de la Déclaration de Vienne, la promotion et la
protection des droits de l’homme incombent au premier chef aux gouvernements.

L’adhésion
de notre pays aux droits de l’Homme est attestée par l’intégration
des valeurs de la déclaration universelle des droits de l’homme
au préambule de la constitution. En outre, depuis 1999, la charge des
droits de l’homme est attribuée à un ministère en
l’occurrence le Ministère de la Justice.

Un comité ad hoc
fut mis en place en 2002 en vue de faire un état de lieux sur la situation
des Droits de l’Homme à Djibouti.

Notre pays a adopté
dès octobre 2002 et sur proposition du Comité ad hoc un ensemble
des textes formant la charpente juridique pour la défense et la promotion
des droits de l’homme.

Les Droits de l’Homme,
faut-il le rappeler, constitue le pacte le plus important autour de la cause
la plus noble que l’humanité a pu passer afin de donner un sens
à son existence.

N’est –ce pas
en 1948 que des hommes et des femmes organisés en nations ont uni leurs
réflexions et leurs efforts en vue d’exprimer les aspirations
fondamentales de tous les peuples ?

Au sortir de la seconde
guerre mondiale de 1945, les nations et les peuples, meurtris par des pratiques
inhumaines, ont voulu donner une portée universelle et sans précédent
dans leur histoire à cet évènement. La déclaration
universelle, sortie des profondeurs de la conscience humaine et de la prise
de conscience des nations et des peuples, continue à retentir par delà
les frontières et les cultures.

Son universalité
et son appartenance à tous lui confèrent un impact tel que ce
texte, encore d’actualité, inspire beaucoup de règles et
de conduites internationales.

Ces droits se nomment
liberté de conscience, liberté d’association, liberté
d’expression … Ils sont inclus dans le pacte civil et politique,
une convention internationale que Djibouti a ratifié.

Ces droits se nomment
droits économiques, sociaux et culturels et sont contenus dans une
convention internationale qui instaure le principe de l’égalité
entre les peuples, leur droit à l’autodétermination et
au développement. C’est le droit à une vie décente
de tout être humain vivant en société et jouissant du
droit à s’épanouir dans sa propre culture. Notre pays a
ratifié également cette convention et bien d’autres qui
protègent les valeurs essentielles telles que la vie, la liberté,
et la dignité.

La déclaration
universelle qui fut signée à Paris au Palais CHAILLOT en 1948
un 10 décembre, a servi de base aux lois et traités internationaux
élaborés depuis lors. Par la suite, les fondateurs des Nations
Unies ont voulu se doter d’instruments internationaux et de mécanismes
afin de protéger les droits fondamentaux des êtres humains.

Mais dès que les
guerres et les malheurs s’éloignent, les choses se passent comme
si l’humanité s’empressait d’en oublier les méfaits.
N’a-t-on pas connu après la seconde mondiale la guerre froide
?

Les retombées directes
ou indirectes de cette dernière avaient favorisé, de par le
monde, la montée de la barbarie. Cependant, on s’est remis à
rêver encore une fois lorsque les tensions ont perdu de leur acuité.

L’humanité
s’est mise à espérer un monde meilleur où l’humain
serait placé au centre de l’intérêt. Et comme si
cela était trop beau, les nations du monde redécouvrent à
la fin du 20 siècle et au début du 21 siècle les guerres
et les désolations qu’elles charrient.

Les crimes racistes, les
génocides, les guerres des plus forts contre les plus faibles, celle
des faibles entre eux, les guerres et les hostilités de toute sorte
pointent à nouveau leur nez à la porte de notre histoire. Djibouti
n’a pas été en reste car nous aussi avons connu notre guerre
civile au début des années 90.

De par son attachement
aux valeurs universelles des droits de l’homme, au premier rang desquelles
se trouve la paix, le Gouvernement de la République a conclu en l’an
2000 un accord de paix et de concorde civile avec la rébellion armée,
faisant ainsi sien le principe d’interaction entre paix, développement
et droits humains.

Depuis quelques années,
notre pays avance sur le chemin sinueux de la liberté, de la démocratie
et de l’Etat de Droit.

Le multipartisme intégral
est en vigueur ; La liberté d’expression gagne du terrain au jour
le jour ; Les femmes prennent constamment des bastilles. Après l’égalité
voire le dépassement des hommes à l’école, l’intégration
à des postes de responsabilité aux fonctions publiques avec
un salaire égal pour un travail égal, les voilà en marche
de façon irrésistible en direction des sphères décisionnelles.
C’est une loi d’initiative gouvernementale qui a imposé un
quota minimal de 10% de femmes en position éligible sur la liste électorale
des législatives 2003. Cette discrimination positive a ouvert la voie
du parlement. Et depuis 1999, le siège du Gouvernement n’est plus
un tabou pour elles.

Notre pays n’est
pas en reste sur la voie des activités économiques. Avec la
modernisation du Port actuel et l’extension vers Doralé (futur
port pétrolier et port d’éclatement), l’idée
de voir Djibouti devenir un grand marché de l’Est Africain où
transitent les biens de consommations de toutes sortes fait son chemin et
se met en perspective.

L’élargissement
de la Zone Franche, la création des petites industries au Sud, l’investigation
systématique de l’eau, la diversification des sources de l’énergie…
Le tout dans un contexte de paix et de sécurité retrouvés
au sein d’un peuple réconcilié présage d’un
avenir prometteur en matière de droits économiques et sociaux.

De façon générale,
le projet global axé sur la bonne gouvernance et la lutte contre la
pauvreté résume avec brio la détermination avec laquelle
la République de Djibouti entend faire face aux impératifs de
développement tout en restant attentive à ce qu’il y a
de plus cher à la nation : l’être humain.

En outre, la création
d’un comité ad hoc des droits de l’homme chargé de
jeter les bases d’une stratégie nationale de promotion et protection
des droits de l’homme s’inscrit dans cette droite ligne.

Dans le respect des prescriptions
découlant de la Déclaration de Vienne, le Comité a adopté
le 10 décembre 2003 un plan d’action national pour les droits
de l’homme dont la première action marquante sera la tenue d’un
atelier de réflexion sur les droits de l’homme au cours du premier
trimestre 2004.